Volet 1/
Nous avons déménagé / emménagé en ce vendredi.
Encore un déménagement, le second en moins de 18 mois…
En arrivant au Québec, il se passe qu’on a pas assez de temps pour prospecter et trouver l’appartement idéal
( au fait, existe-t-il ? car nous nous lassons finalement de tout, ou presque… )
Ce qui arrive, c’est qu’on finit par habiter dans un secteur pas trop éloigné de celui où des parents ou amis résident, car ils nous accueillent, pour la plupart, et nous recommandent finalement une zone qu’ils ont finit par bien connaître et apprécier pour diverses raisons, dont principalement et prioritairement : la sécurité, la proximité d’écoles , de centres d’achats et l’accès facile aux transports en commun. Ce sont finalement les points que nous recherchions aussi, et ce n’est pas un fait du hasard…
Nous nous installons donc aujourd’hui un peu mieux qu’à notre arrivée.
Nous avons effectivement eu plus de latitude pour y voir plus clair, affinant ainsi nos recherches selon un ensemble de critères pré-établis.
Nous nous sommes donc donné le temps et les moyens de prospecter plus efficacement.
Toute analyse faite, ayant pesé les « pour » et les « contre », nous réalisons que la zone actuelle nous sied et au final, nous prenons la décision de ne pas trop nous en éloigner. Je crois même qu’à mon tour, je recommanderais ce coin à des amis, à leur arrivée…
En fait, un gros « pour » a contrebalancé l’ensemble des contres, que nous jugions alors secondaires, tant ce pour ‘’ de raison ‘’ était à nos yeux, très très important.…
Car oui, d’autres endroits nous avaient plu, dont le quartier Ahunstic pour ne citer que celui-ci, et cela pour sa relative quiétude…
Je crois même que je nous nous y établirons dans deux ans.
Oui, mais pourquoi dans deux ans ?
Et bien, parce qu’on ne fait pas toujours ce qu’on veut !
Et je reviens alors à ce fameux ‘’ pour, de raison ‘’…
Il y a des diverses contraintes dont dépendent certains, et dans mon cas de figure, je ne puis échapper aux mailles…
La plus importante à mes yeux est que mon fils, aujourd’hui en secondaire 3, a , à la suite des écueils relatés dans de précédents billets, finalement définit une zone de confort liée à ce secteur.
Il y a des amis, des repères, des habitudes… qu’il a eu un mal certain à bâtir et que je ne veux pas aujourd’hui détruire pour satisfaire à d’autres considérations qui, comparativement, deviennent alors à mes yeux secondaires.
Sa stabilité prime, plus que tout.
Ma fille, âgée de neuf ans, n’aurait quant à elle pas trop de problème si on s’éloignait du secteur.
Elle est très sociable, se fait rapidement des amis, et puis, quoi de plus normal à cet âge ?
Donc, l’alternative nous restant est, si d’ici là nous tenons toujours à nous délocaliser, d’attendre la transition qui consiste au passage de mon fils au Cégeps, le plus proche étant à environ une douzaine de kilomètres de chez nous.
Ce détachement de sa ‘’ bulle de confort’’ rendra le moment plus propice à un éventuel déplacement.
Enfin, c’est ma vision des choses.
Ceci étant dit,
Notre nouvel appartement est plus spacieux et mieux agencé.
Cela fait la joie des enfants qui se transforment pour la circonstance en apprentis architectes, et cela nous soulage.
Nous pouvons aussi mieux recevoir nos amis, ce qui n’est pas négligeable du tout.
Un autre pas de fait…Je reviens maintenant au sujet de départ,
Ce déménagement, survenu près de 18 mois après notre arrivée ( oui, deux déménagements en l’espace d’un an
et demi, c’est quand même une fréquence assez inhabituelle…) vient nous rappeler une chose : c’est que
malgré les améliorations, nous sommes toujours dans notre phase de construction, vulnérables , et qu’il
faut bien plus de temps à un immigrant pour se targuer d’avoir atteint la stabilité.
Volet 2 /
Mon projet d’immigration : Et si c’était à refaire ?
Le referais-je ?
Une question couperet, que je posais, avant de venir au Québec, aux gens déjà installés.
Juste pour ne pas tergiverser, histoire d’avoir, sans trop indisposer mon interlocuteur, une réponse concise qui a
elle seule, pouvait résumer tout un parcours, un vécu, un aboutissement.
Certains se taisaient et passaient en douce à d’autres sujets, feignant de n’avoir pas saisi l’interrogation. Je
comprenais alors qu’ils n’étaient, ou totalement pas satisfaits de leur choix (…), ou qu’il était peut-être encore trop
tôt pour eux pour conclure.C’est aujourd’hui à mon tour d’y répondre…
Et si c’était à refaire, le referais – je ?
Je crois que la réponse serait :
« Oui, j’aurais bien envie de revivre l’aventure en en voyant l’aboutissement ».
Mais que :
« Non, je crois que je n’aurais plus la force de revivre les étapes et le stress qui ont accompagné cette période difficile ».
Qu’ ai-je trouvé de bien ?
Beaucoup de choses. Il m’est plus aisé de narrer les côtés sombres, bien moins nombreux.
Que n’ai-je donc pas apprécié ?
Très sincèrement, je dirais deux grosses tares…
La première étant la non- reconnaissance des équivalences de diplômes ( je ne parle pas ici de diplômes
étrangers, pour lesquels nous étions avertis, mais bien d’équivalences établies par le MICC, dont la valeur sera
laissée à l’appréciation des différentes institutions… ).
Il s’en suivra alors d’inévitables formations, loin d’être des mises à niveau…
Un ami ingénieur me racontait que dans un groupe de 20 immigrants étrangers, dont la majorité diplômés du
génie, on leur » apprenait « , dans un cours, à se servir d’une calculette !!!
Formés à la baisse, pour finalement nécessairement prétendre à des » sous- emplois « , au vu de leur potentiel.
Un véritable gâchis, qui, je le répète encore ici, ne sert aucune des parties.
Le second point, non moins négligeable, est le fait que 85 % des emplois disponibles soient cachés, engendrant
ainsi une situation de préférentialisme, où l’information et les recommandations se font de bouche à oreille, en
catimini.
Une des tares que je décriais dans mon pays, et que je retrouve bien ancrée ici.
Les deux points sus-cités rendent l’intégration de l’immigrant assez difficile, mais pas impossible.
On y arrive à force d’abnégation, mais pas sans y avoir laissé des plumes…
Il n’y a finalement pas d’idéal, juste une utopie.
Un homme averti en vaut deux…
Et je vous sers, en conséquence, deux bien gros coups de gueule !
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