Être heureux quand nos hôtes le sont !
Huit mois de présence et nous participons pour la toute première fois à la fête nationale du Québec.
Pris dans le mouvement, nous nous retrouvons, de fil en aiguille, un petit drapeau dans la main, à fêter cet évènement avec les gens de cette terre d’accueil. Des gens fiers d’appartenir à cette province malgré les hauts et les bas qu’ils dénoncent même en ce jour de fête, des gens fiers de leur histoire et des personnalités qui l’ont faite, des gens fiers de leurs réalisations, de leurs valeurs, de leurs coutumes, de leurs artistes et de leur langue.
Et nous sommes fiers, en tant que nouveaux immigrants, de partager avec eux ces moments de joie, bien que nous ne soyons pas encore Québécois.
Une situation qui pourrait sembler ambigüe, mais absolument pas déchirante lorsque l’on arrive à faire la part des choses.
Agiter un drapeau étranger est pour certains ultra-nationalistes, un geste de traîtrise.
Ceci vu au premier degré…
Il n’y a pas de renoncement à sa patrie d’origine, mais une symbiose à réaliser avec cette nouvelle patrie d’accueil.
Certains immigrants agitaient d’ailleurs dans une main, le drapeau de leur pays d’origine, et dans l’autre celui du Québec.
Un bel exemple de communion et de complémentarité entre pays de souche et d’adoption, qui pourrait aussi ne pas être compris cette fois-ci par d’autres…
N’étant pour la plupart ici pas pour des raisons politiques, mais venus dans la catégorie de travailleurs qualifiés, cette » bizarrerie » devrait se dissiper aux yeux des uns et des autres.
L’oipinion des autres compte, mais en fait pas vraiment plus que nos valeurs, notre authenticité et nos honorables objectifs.
Il y a une réelle intégration à atteindre, et non une obtention de citoyenneté par intérêt.
Par extension, citoyenneté Canadienne et nationalité d’origine ne sont pas incompatibles, l’une n’excluant l’autre ni affectivement, ni administrativement.
L’appartenance aux deux doit être réelle, il n’y a pas de lâcheté dans ce choix.
Nous avons juste le soucis de nous impliquer totalement et vivre intégralement notre présent, sans pour cela occulter ni ce devoir de mémoire, ni les raisons de notre départ.
Par honnêteté et par justesse.
Et nous sommes sur la route, j’espère jusqu ‘au boutte…Fin du défilé des » géants » / On prend la pose .
Isabelle Boulay sur scène / Parc Maisonneuve. » Entre bâton rouge et Matane »
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