Déjà 8 ans au Québec.
4 ans après avoir perdu mon mari avec qui on avait construit ce rêve commun, mon choix reste intact. Depuis mon dernier bilan, beaucoup de nouveautés. J’ai pu décrocher le poste que j’ai toujours voulu dans mon domaine d’études aussi mais avec des responsabilités et de très bonnes conditions de travail. Cela fait 2 ans que j’exerce aussi comme photographe, je développe une clientèle tranquillement et surtout, j’ai énormément de plaisir. Pendant les shootings, je ne suis ni une maman, ni une employée. Je crée, j’imagine et je fais plaisir aux autres. Que du bonheur.
C’est à contre-cœur que j’ai dû quitter mon emploi de technicienne juridique en mars mais c’est pour le bien de ma plus jeune fille qui a des besoins spéciaux, en attente de diagnostic TSA et scolarisée seulement en septembre.
Alors plutôt que de mettre mon équipe dans le trouble avec un arrêt maladie, j’ai préféré laisser la place et partir la tête haute et la conscience tranquille. Je ne suis pas inquiète de retrouver un emploi rapidement car déjà acceptée pour des examens au Ministère de la justice (annulés pour cause de COVID-19 bien-sûr).
J’ai récemment été confrontée à ma pire angoisse d’expatriée avec mon père qui est très malade et qui me dit être sur le point de rejoindre ma mère. Très dur, d’autant plus que tout voyage serait impossible si quelque chose devait arriver. Mais c’est un choix qu’on fait et c’est un risque qu’on prend en traversant la flaque. Alors évidemment, on s’appelle beaucoup et on croise les doigts très fort pour que tout rentre dans l’ordre.
Depuis le confinement, la prise en charge de ma fille de 4 ans a débuté avec la psychoéducatrice et l’éducatrice spécialisée (par visioconférence bien-sûr) et le rdv de diagnostic avec le pédiatre est dans une semaine. Alors en attendant de me replonger dans une nouvelle carrière, je profite de mes 2 cocottes et je me repose pour la première fois de ma vie. Je suis plus sereine pour l’avenir car je ne suis plus seule pour affronter tout ça. Un maudit québécois a pris une place très importante depuis 3 ans et embarque bientôt avec nous pour une nouvelle vie à 4. Je ne m’attendais pas à autant de défis, de surprises et de rebondissements en arrivant ici, alors je laisse les épreuves derrière et j’apprécie tous les cadeaux que la vie m’a offerts depuis que j’ai débarqué de l’avion le 15 mai 2012.
Merci de m’avoir lue.
Christina
D’après le récit de Christina posté sur le forum de discussions
Les billets de Christina
- 8 ans au Québec: Que du positif malgré les épreuves – 1er juin 2020
- 6 ans au Québec, 18 mois après le décès de mon mari – 10 janvier 2018
- Pourquoi ma place est ici, au Québec – 1er novembre 2016
- Mon expérience du licenciement – 11 juin 2014
- Bilan après deux ans au Québec à Drummondville – 18 mars 2014
Bravo et félicitations le Québec est merveilleux et cela sous toutes ses formes .Vous avez emprunter le plus beau des chemins…bonne route
Bonjour, bravo et merci pour ce témoignage dont j’avais lu la première partie il y a qq temps et que j’ai tjs dans un coin de ma tête…
En attente d’une acceptation Arrima (un jour peut-être) je lis bcp de témoignages et bcp de négatif afin d’éviter les désillusions sur place, mais votre témoignage me transporte d’espoir et de bienveillance et me fait du bien.
Je vais le garder dans un autre coin de ma tête 😉
Contente d’avoir de bonnes nouvelles de votre histoire, je vous souhaite une belle continuation et merci encore !
Sandrine
Félicitations et merci pour votre beau texte
Bonjour Christina !
WoW ! Je viens de lire tes billets et franchement bravo et quel courage ..! Je te souhaite tout le bonheur du monde !! . je suis québécoise qui a habité en suisse pendant 12 ans et la je vis en frontière donc la France depuis 9 mois . Malgré que j’adore votre pays je trouve que la bureaucratie est une torture et trouver un emploie est impossible sans avoir un dossier et comme vous dites pour louer et acheter j’en passe … la Suisse aussi archaïque… beau pays mais .. même étant marié avec un Suisse … je rêve de rentrer a Montréal en septembre mais avec la pendemie j’ai peur de pas trouver un boulot j’ai une fille de 7 ans ! Et mon mari et bien demander sa résidence je pense qu’il a pas de chance .. Ouf ! Je me questionnne et nous sommes plus trop jeune moi 46 et Mari plus âgé ! Enfin … rester au Québec car je peux vous dire que la France c’est une Galère absolue malheureusement ils font que s’enfoncer ici aucune aide du gouvernement pendant la pendemie surtout que Mari a son compte . Je n’ai jamais voulu au tant rentrer chez moi et j’espère que ce virus s’étouffe pour que je puisse faire une nouvelle vie chez moi enfin ou la joie de vivre me manque !!
Christina, Je découvre ton histoire, et je suis en admiration de ta force ! On a quitté le Québec (pour le Yukon), mais j’ai toujours plusieurs Ami(e)s surtout dans la région de Waterloo et Bromont (ecellente « flammenkuech chez L’Ami Fritz à Bromont!!!) – un morceau de moi et de mon coeur y est toujours! J’ai hâte d’enfin pouvoir visiter! D’ailleurs, on a habité à Drummondville au début… Gros gros BISOUS! Monika (Monikebek)
Salut, très beau message merci le cap des 5 ans amène des ruptures ou des adaptations qui ne sont pas facile a vivre. Mais si c’est notre choix de rester alors on reste et on profite de chaque instants.
Salut Christina pour toi je viendrais au Québec..