Voyage de reconnaissance
Lorsque vous lirez ces lignes, je serai déjà loin du Québec, selon le moment entre 4,000 et 6,000 km à l’ouest de Montréal. Nord-ouest même. Dans le pays de Kroston.
« Quand deux chroniqueurs s’rencontrent
Qu’est-ce qu’ils s’racontent ? » (vieux classique de la chanson française revue et corrigée sur deux lignes ….)
On aurait bien voulu assister au mariage de Kroston et de sa belle, mais on arrivera juste avec une vingtaine d’heures de retard pour cela parce qu’ils nous faut attendre notre nièce d’Anvers qui nous rejoint le vendredi 23 à Calgary, et je ne vois pas comment faire 24 heures de route en moins de 20 pour se rendre de là à Whitehorse pour le samedi après-midi avec notre voiture.
Ceci dit, ce voyage est un voyage d’éclaireurs. Tant de questions, de doutes, d’interrogations. Oui, nous sommes séduits par la perspective de vivre quelque part comme le Territoire du Yukon. L’Alberta aussi nous plaît beaucoup, et nous désirons explorer le nord d’Edmonton (Grande Prairie, Peace River etc) pour comparer avec le Yukon et nos possibilités tant dans l’un que dans l’autre.
Ce qui est certain c’est que notre vie va changer et pas à peu près et dans peu de temps. Nous avons décidé que mon mari va s’arrêter de travailler dès que moi, j’aurai trouvé un emploi là où nous déciderons cet été de nous établir dans l’ouest. Il sera son propre boss à construire notre maison pour le Bed & Breakfast, s’occuper des enfants, de la bouffe, du linge, tout quoi. Et moi, je vais adorer bosser dans une administration de préférence en rapport avec l’utilisation des deux langues, voire l’allemand si on part vivre au Yukon, vivre la journée « en ville » et revenir à la campagne après le boulot caresser la mèche folle de ma petite vache « Highland » préférée ….
Nous allons explorer en tenant compte du paysage, du mode de vie, des emplois potentiels, de la clientèle potentielle pour notre B & B, les écoles et les possibilités de s’instruire dans la ou les langue(s) de notre choix, la fiscalité, les services de santé, la pollution de l’air (2 asthmatiques dans notre petite famille), capacité à supporter longues journées et longues nuits selon la saison, climat en toutes saisons, faisabilité de tous nos projets de vie qui tous se traduisent par un retour aux sources et l’apprentissage des choses de la vie à nos enfants pour en faire des petits qui seront débrouillards toute leur vie. Voir pourquoi on ne ferait pas les mêmes choses ici au Québec mais plutôt à l’ouest, même si aujourd’hui je sais que les Rocheuses nous attirent très fort comme cadre de vie et qu’au niveau fiscal, c’est mieux en Alberta (hein ?) et au Yukon.
On prendra des tonnes de photos, et tout ce que nous allons voir, nous allons le REGARDER avec des yeux de l’immigrant en puissance puisqu’il est question de « passer à l’acte » dès la fin de l’été si on choisit l’option Whitehorse.
Et tous les jours je regarde ma maison et mon jardin et mon village et mes Ami(e)s avec la pensée que c’est peut-être la dernière fois que je les vois en été. Il va falloir prendre la décision qui s’imposera à nous fonction de notre perception des lieux et des personnes et opportunités allant dans le sens que nous désirons donner à notre vie. Mais il faut aller de l’avant, et si c’est autre chose que nous voulons que ce que nous avons maintenant, eh bien, on s’y mettra avec enthousiasme et énergie ! Ce qui est d’ores et déjà certain c’est que nous devrons quitter notre maison actuelle parce que nous ne voulons pas vivre à côté et surtout si proche de 48-60 condos aussi mignons soient-ils. Un changement s’impose dans notre vie, et nous voulons mettre toutes les chances de notre côté et ne déménager « en grand » qu’une fois avec une transition en appartement bien sûr, le temps de trouver notre nouveau coin de paradis et d’y construire notre maison.
Je pars avec la tête remplie de questions, et je m’en vais chercher les réponses tout au long de ce périple de 3 semaines au total.
Résultat vers la mi-août …..
Bonnes vacances !
Monika
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