Surprenantes pharmacies.
Après avoir largement abusé des bières fraîches de votre dépanneur favori (voir ma chronique précédente), vous voilà pogné avec un maudit mal de bloc (traduire : mal de tête). L’armoire à médicaments de votre appartement désespérément vide, il est temps pour vous d’aller vous approvisionner en aspirines. Ça tombe bien, juste au coin de la rue se trouve une pharmacie Jean Coutu.
Dévalant quatre à quatre les escaliers de votre duplex, vous entrez dans la fameuse pharmacie en vous attendant à tomber nez à nez avec un apothicaire des plus austères, myope de préférence, sentant un subtil mélange éthéro-alcoolisé. Mais sitôt entré, c’est le grand doute : « j’ai dû me tromper de porte, je suis dans un supermarché ! ».
Rien à voir avec les pharmacies européennes, les pharmacies québécoises s’apparentent plus, dans un certain sens, aux anciennes drogueries sous bien des aspects.
Outre les shampooings, dentifrices, savons et autres produits de beauté, vous trouverez aussi des liqueurs (traduire sodas), des croustilles (traduire chips), des cartes postales, des films en vidéo ou en DVD, des parfums, ainsi que des produits saisonniers : l’été des chaises pliantes, l’automne des décorations d’Halloween, l’hiver des pelles, etc. En fait, vous y trouverez la plupart des produits qui ne se trouvent pas toujours dans les supermarchés ‘alimentaires’.
Pour ce qui est de l’enseigne Jean Coutu, vous y trouverez assez souvent un bureau de poste à l’intérieur. C’est là que vous irez chercher ces colis volumineux que vous envoie votre famille, remplis de victuailles aussi diverses que dangereuses, qui passeraient difficilement les critères de sélection de Santé Canada, tels que vos pâtés et autres fromages coulants.
En ce qui concerne Jean Coutu, c’est une institution incontournable au Québec. Le concept est une telle réussite que le groupe Jean Coutu a fait récemment l’acquisition d’un réseau de pharmacie aux Etats-Unis. Malgré tout, d’autres pharmacies sont présentes ici. Uniprix, qui n’a pas grand chose à voir avec son homonyme français, les pharmacies Brunet, Pharmaprix et, surtout, Familiprix, qui a débuté une offensive publicitaire très réussie il y a un an.
Bien entendu, toutes ses enseignes proposent également des médicaments. Une partie de leur magasin sera donc consacré aux produits pharmaceutiques et des pharmaciens seront toujours là, à votre disposition, pour vous conseiller. De plus, la plupart des pharmacies sont ouvertes jusqu’à 21 heures, certaines même ferment plus tard (en particulier les pharmacies des magasins Wall-Mart).
Les prix sont en général assez compétitifs, compte tenu de la concurrence. Outre les Dollaramas, dont je parlerais dans une prochaine chronique, les pharmacies sont de bons endroits pour trouver du petit équipement, pas cher, lorsque vous vous installez dans votre premier logement. Je me souviens qu’en arrivant au Québec, j’y ai d’ailleurs trouvé mon premier téléphone, une petite radio, une lampe de bureau, un petit ventilateur essentiel l’été et des décorations pour mon arbre de Noël.
Décidément, dans une pharmacie au Québec, on y trouve de tout !
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