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Réponse : Le Québec a-t-il atteint sa limite d’accueil des immigrants?

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Le Québec… Que dis-je ? Le Canada a besoin d’immigrants. D’ailleurs, le Canada reste, avec l’Australie, le seul pays qui accueille aussi facilement les flux migratoires. Des dizaines de milliers de personnes, année après année… Et même si le Canada fait cela avec un peu plus d’intelligence que la France en 1960-1980 (mais le contexte était bien différent), même s’il y a une sorte de « sélection », il n’en demeure pas moins qu’autant d’immigrés, cela a un impact… Impact positif bien sûr, mais aussi négatif et cela n’a rien de choquant de dire cela. Ouvrez la porte de chez vous aux passants, vous verrez que votre environnement va se transformer.

La question qu’il faut se poser est la suivante : faut-il accueillir plus, ou accueillir mieux ? … Et si l’on veut faire les deux, comment s’y prendre ? C’est une question simple, voire simpliste, par contre, les réponses ne sont vraiment pas évidentes… et le sujet est vraiment vaste !

L’intégration ? oui, ou encore l’assimilation. Pourquoi pas ? Quelle est la solution la plus adaptée pour un aussi grand pays et une aussi petite démographie ? Et quelle intégration ? Une intégration « à la Canadian », comme à Toronto, ou une sorte d’assimilation « à la Québécoise », même si le mot est vilain et que personne ne va le reconnaître.

Le grand Michel Déon disait un peu ceci : « Pour aimer un pays, il faut le boire, le manger, le chanter »… C’est ça l’intégration ou la réussite d’une immigration. La volonté de faire partie d’un ensemble, d’un groupe, d’une société et d’œuvrer pour les faire avancer, modestement et à son échelle. L’air de rien, l’on s’attache à ce pays, à ces gens… on aime jusqu’à leurs travers.

Mais vous voyez, en tant qu’immigrant, je n’ai pas envie de voir l’identité québécoise se dissoudre sous la masse des vagues successives d’immigration. J’ai envie que ces immigrants fassent comme moi, se sentent attachés à cette société, et donc, à sa continuité. Oui, bravo la diversité, bravo le fait de pouvoir trouver un restaurant Pakistanais, Guatémaltèque ou Turque à Montréal, mais est-ce que l’identité québécoise doit en souffrir pour cela ?

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Écrit par
Petit-Prince

Mais qui est donc Petit-Prince ? Après s’être évanouit dans le désert sous les yeux médusés de l’aviateur en perdition, le revoilà au pays du froid et du sirop d’érable. Jean-Philippe Rousseau, de son vrai nom, est un Normand pur jus (dans le sens qu’il a souvent baigné dans le Calva). Malgré tout, il ne s’est pas contenté de sa douce campagne normande et a parcouru la France de long en large, avant d’échouer à Paris en 1995… C’est un passionné. Un passionné d’idées, de débat et de joutes verbales, qui l’a conduit à s’engager activement en politique le jour même de ses 18 ans. Il l’a fait en tant que responsable associatif bénévole et enfin en tant qu’assistant de sénateur durant presque quatre années. Mais ne vous méprenez pas ! Loin d’être un " politicard ", c’est un anticonformiste né. Il revendique haut et fort son statut de disciple de la génération des " Hussards ", cette " gang " d’écrivains français des années 50-60, en tête desquels on retrouvait Antoine Blondin, Roger Nimier, Michel Déon et un certain Marcel Aymé. Dans le même esprit, il se délecte des citations de l’inénarrable Michel Audiard, qu’il considère comme le plus grand dialoguiste français. Passez lui le film " Les Tonton Flingueurs " et ca sera l’extase suprême devant le jeu d’acteur de Lino Ventura et autres Bernard Blier. Autre passion : l’écriture. Et il écrit comme il parle, c’est-à-dire beaucoup ! Sur l’air de " j’aurai voulu être un artiste ", lui aurait voulu être journaliste. Au lycée, il lance un modeste journal satirique et sitôt entré à l’université, il fonde un journal étudiant où il peut assouvir sa passion sans retenue (ou presque). Mais toutes ces expériences palpitantes ne l’empêchent pas de sentir de plus en plus monter en lui, une certaine amertume. Comme le disait Charles Péguy au début du siècle dernier : " Mon pays me fait mal " et Jean-Philippe s’en détourne en découvrant le Québec à travers Internet en 1998. Mais c’est lors de son premier grand séjour dans la Belle Province, durant l’été 2000, qu’il tombe définitivement " en amour ". Trois visites touristiques plus tard, le voilà qu’il pose définitivement ses bagages à Montréal le 30 septembre 2001, juste avant d’avoir ses 28 ans. À côté d’un emploi administratif dans une grande compagnie montréalaise, il occupe ses temps libres à concevoir des sites Internet afin de progressivement se mettre à son compte. Ce petit Français reste émerveillé devant l’espace d’initiative et de créativité que lui offre le Québec. Il se sent tellement bien dans son nouvel environnement, que même si son sang reste français, son cœur est déjà profondément québécois. Il ne lui manque plus que d’avoir la retransmission du Tournoi des six nations de rugby, ainsi que la possibilité d’acheter de vrais croissants à côté de chez lui pour se sentir comme au Paradis. Mais tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce pas ? Site perso : La grenouille givrée… Baptisé « le parrain des blogistes immigrés » par le Courrier international à l’automne 2006

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