Au frais dans la Vallée Glaciaire
Profitant du pont de 3 jours, nous somme partis faire un tour rapide du fyord du Saguenay. Comme nous l’a rappelé le guide de la croisière de dimanche, un fyord est une vallée glaciaire envahie par la mer. En celà, cette merveille de la Nature est souvent aussi profonde que les falaises qui l’entourent sont hautes rempli d’une eau sombre, insondable et ténébreuse, il dégage alors un mystère et une histoire fascinante.
Même si nous avons rencontré, par hasard, deux amies de Montréal venues en camping pour quelques jours, nous étions plutôt décidés à dormir confortablement et sans bibite dans des Couettes et Cafés recommandés par notre vieux guide un peu défraichi. La semaine précédente, nous avions logés dans des « Resorts » des Whites Mountains, aux Etats-Unis. Malgré leur confort, la piscine et le sauna à disposition, ainsi que le bain a remous privé dans la chambre, le service était vraiment trop impersonnel. Nous préférions cette semaine privilégier le contact.
Durant le trajet de samedi, nous avons fait étape à Port-au-Persil, à la limite du Charlevoix. C’est un petit village d’artistes au bord du Saint-Laurent. On y trouve en particuliers une auberge-restaurant située dans un ancien magasin général. La batisse est vraiment pleine de charme. La vue sur le fleuve depuis la terrasse, assis dans une chaise berçante, donne envie de s’arrêter là aussi longtemps que le goût de papilloner ailleurs ne reapparait pas.
Manger là, c’est comme aller diner chez sa grand-tante Marthe ! La cuisinière vient de temps à autres dans la salle à manger discuter d’un plat, faire gouter sa nouvelle création et souligner une modification à un plat existant, pour enfin alimenter la conversation entre les tables. Mais il semble qu’elle n’en ait pas vraiment besoin. Ici on ne peut pas manger seul. A certaines tables, on note des habitués, surement des habitants du village qui semblent venir tous les soirs. A côté de nous, un couple de vieux québécois, artisans à la retraite tenant un magasin à Piémont, nous harcèle de questions bien sympathiques. L’ambiance est amicale, chaleureuse et familiale.
Mais j’allais oublier de parler du repas, un mélange à la fois de finesse grande cuisine et de plats du terroir Charlevoisien qui tiennent au corps. On repart bien sûr enchantés par notre étape, avec l’envie de revenir bientôt.
Nous couchons samedi à l’Anse Saint-Jean, petit village étendu, aboutissant au pied d’une petit baie du fyord. Chris nous a choisi un Bed & Breakfast tout au bout du village, l’avant dernière maison, au calme, à la fois au bord de l’eau et en lisière de forêt, avec vue sur le fyord depuis la chambre. L’air est doux, clair et frais. On réapprend à respirer. On avait presque oublier ce que c’était. La nuit a été fraiche.
Le réveil a été plus tonique. La grande table de 8 était dressée par nos hotes et 4 couples y prenaient place. Quatre québécois bon vivants, 2 jeunes touristes français de Bourgogne, et nous même. La conversation fusait de toute part et la bonne humeur s’échangeait au même rythme que la confiture maison et le pain doré. Après quelques remarques sur la finale de la Coupe du Monde, nos hotes ont évoqué le jumelage du village avec Florac dans les Cévennes. D’ailleurs 40 habitants de l’Anse venaient de s’y rendre le mois dernier. C’est déjà avec un brin de tristesse que nous avons quitté tout ce petit monde pour poursuivre notre voyage….
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