Le Hockey, c’est la religion du Canada
Il y a quelques jours, l’équipe de hockey professionnelle de Montréal, le Canadien, a viré le 25ème entraîneur de son histoire, Michel Therrien. L’attitude peu combattive de certains joueurs qui ne prennaient pas leurs responsabilités a amené l’équipe à des résultats décevants comparés aux possibilités entrevues à la fin de la saison dernière. La présence de Montréal en phases finales du championnat avaient réveillé la ferveur endormie de la ville. Cette fiche de résultat a eu raison de celui qui a presque réussi un exploit en Ligue Professionnelle de hockey en restant à la barre de l’équipe depuis novembre 2000.
Certes il n’est pas le seul à avoir été remercié en milieu de saison et on sentait venir le vent (glacial) de la porte de sortie depuis déjà quelques semaines, malgrès l’attitude souvent favorable des analystes sportifs à son encontre. Je ne peux m’empêcher de penser que virer certains joueurs qui touchent un salaire de 2 millions, 2.7 millions ou 3 millions (sans citer de nom) avec des résultats minables, ou les faire passer dans une des équipes réserves, voire leur infliger des amendes salées pour manque de professionnalisme, aurait pu aussi faire la job. Mais André Savard, le Directeur Général du Canadien, a pris la décision que son poste impose la plupart du temps. Virer le coach, en espérant provoquer un choc psychologique des joueurs avec la venue de Claude Julien, ancien joueur des Nordiques de Québec dans les années 80.
Julien était l’actuel entraîneur des Bulldogs de Hamilton en Ligue Américaine, avec des résultats magistraux depuis le début de la saison. Seule la fin du championnat dira si Savard a eu raison de déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Il était presque impossible de ne pas parler de l’actualité du hockey et du Canadien de Montréal. Cependant les vrais raisons de ma chronique était de vous faire part de mon étonnement et de mes sentiments envers ce sport. En effet, bien que passionné de baseball depuis 15 ans, et grand amateur de rugby devant l’Eternel, j’étais loin d’être indifférent à la place du soccer/foot en Europe et en France. Pour ceux (et celles) qui trouvent qu’on parle beaucoup de sports dans les médias français (et du foot en particuliers), vous vous rendrez probablement compte bientôt qu’ici la place de la puck de hockey dans la grille télé ou dans votre quotidien n’a rien à envier à celle du ballon rond.
Personnellement, je savais que le Canada était LE pays du hockey, comme d’autres sont le pays du fromage, le pays du Soleil Levant, ou la pays des râleurs chauvins. Mais depuis que je suis installé à Montréal, j’ai une sensation profonde que c’est plutôt une religion avec beaucoup de pratiquant au quotidien. Le hockey influe sur la vie de bien des jeunes et des moins jeunes.
Je ne vous parlerai pas des débats quotidiens d’une demi-heure à la télé ou de la Soirée du Hockey qui est une institution. Un exemple de la priorité qui lui est dû est le nombre de patinoires d’extérieurs qui sont montées, entretenues et démontées chaque années dans tous les quartiers. Les enfants y jouent comme on jouerait au foot sur le square du coin. Ou encore, dernièrement un ami adepte de grand bol d’air frais m’a proposé de patiner sur l’un des plans d’eau gelé de Montréal. Lorsque je suis allé prendre les patins, la préposée m’a automatiquement remis des lames de hockey, moi qui n’avais jamais mis que des patins artistiques à pointes. J’ai dû ré-apprendre à patiner. Mais ici un » vrai gars « , ca porte des patins de hockey…..
Il est certains que je peux tourner le bouton de ma télé, ne pas lire les journaux, même les quotidiens gratuits distribués dans le métro. Donc en fonction de vos rapport aux médias, vous n’aurez pas la même perception de ce sport après votre arrivée ici. On peut supporter le hockey ou l’ignorer. Certaines de mes amies me font remarquer qu’elles ne ressentent pas cette place envahissante. Peut-être parce que la télé et les journaux ne sont pas leur support d’information privilégié. Cependant comme vous pouvez le constater sur le forum depuis peu, si vous n’aimez pas le froid, les grands froids, et les sports de glace, réfléchissez 7 fois avant de choisir le Canada.
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