Nids-de-poule
Les routes de l’île de Montréal (et de Laval) au printemps ! Tout un
programme à faire pâlir d’envie le Camel Trophy lui-même. Vous savez,
c’est ce raid organisé chaque année en 4×4 dans les endroits les plus
inaccessibles de la planète, sur les pistes les plus défoncées. La
région de Montréal est bien plus accessible, mais ses routes?
Les nids-de-poule sont devenus un sujet de conversation favori tellement
ils s’occupent de nos autos. Les taxis ont fait par de leur
mécontentement au maire de Montréal, Pierre Bourque. Ils ne comptent
plus les crevaisons, les amortisseurs cassés. Les nids-de-poule ont été
poétiquement baptisés nids-de-Bourque. On apprend aujourd’hui que le
maire va « patcher » avec 700 000 $ et 300 cols bleus affectés à cette
tâche. Divers concours de photographie du plus gros nid-de-poule ont été
organisés. On peut même gagner quatre pneus !
De mon côté, je pratique le slalom afin d’éviter les marmites de géants
que l’on rencontre souvent. Je boycotte certaines avenues, comme
Papineau, qui ressemble à une piste ayant subi un assaut au mortier :
trous, bosses, affaissements de l’asphalte, plaques d’égout qui
ressortent, tout y est !
Une chose est claire : il vaut mieux ne pas avoir de pneus taille basse
et une suspension raide. Mon Olds est déjà passablement secouée quand,
étourdi, je mets une roue dans une crevasse, mais les autos à suspension
raide et roues plus petites décollent presque du sol.
Le climat est rigoureux, et le sel balancé à longueur d’hiver sur les
routes n’arrange rien. Les autoroutes, heureusement, se portent mieux.
La densité de trafic joue beaucoup : si les routes de la région de
Charlevoix sont belles, les rues de New York sont aussi défoncées que
celles de Montréal.
Seb Redflag
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