Deux ans !
Et voilà ! Deux ans déjà que je vis au Québec ! C’est à la fois peu et
beaucoup. Je me souviens bien de ce 16 février 1999. Il a commencé en
France et s’est terminé en Amérique, dans le quartier Ahuntsic de
Montréal, chez Jean, devenu un ami depuis.
Les premières semaines sont pleines d’impressions contrastées : je me
suis senti tour à tour en vacances, immigrant, en recherche d’emploi,
étranger… La semaine d’intégration au MRCI et les démarches
administratives terminées, un après-midi me suffit pour choisir un
appartement. J’habite d’ailleurs toujours au même endroit, sur le
Plateau Mont-Royal. Jean m’avait bien dit que c’était l’fun comme
endroit.
« Recherche d’emploi » est le petit air récurrent qui me trotte dans la
tête pendant des mois. Le temps passe, et malgré mes efforts, seules les
jobines s’enchaînent. Elle ont l’avantage de me faire connaître les
Québécois.
Finalement, le Dieu Internet me donne un emploi, comme je me l’étais
imaginé depuis le début ! On m’appelle, je passe l’entrevue, j’ai la
job. Je suis surqualifié pour ce travail, mais c’est dans mon domaine,
et puis j’ai bouffé toutes mes économies.
J’ai dû être le dixième employé de la compagnie. L’effectif a plus que
doublé depuis. Mon emploi s’est transformé il y a un an en un vrai
travail correspondant à mon niveau de formation. Parfois la patience
paie !
J’ai un salaire modeste au regard des années passées à étudier, mais
j’ai gagné un pari qui semblait impossible en France : faire partie de
la planète « recherche biopharmaceutique ».
Et puis j’ai trouvé au Québec ce que je cherchais : de l’espace, des
autos avec de vrais moteurs pas Diesel, peu de hiérarchie au travail, du
service, des relations humaines moins conflictuelles, et plein de petits
détails qui facilitent la vie? (cf. la chronique « cool » pour une liste
exhaustive), bref de la qualité de vie !
Cette semaine c’est aussi une date anniversaire pour beaucoup de mes
amis immigrants venus de France. Je les remercie pour leur soutien dans
les moments difficiles et les félicite également pour leur adaptation.
Aucun n’est reparti ! Je pense aussi à mes Québécois préférés, qui
contribuent à me rendre moins agité.
Allez, je vous le dis tout net, le Québec est pour moi une thérapie à
laquelle j’ai pris goût !
Seb Redflag
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