Le Québec vu du ciel.
Il y a quelques mois, j’ai décidé de réaliser un vieux rêve : voler.
Inaccessible pour moi par le passé, j’ai aujourd’hui les moyens (ou
presque, merci la marge de crédit:-) de m’offrir une formation de pilote
privé.
Pour ceux que cela intéresse, l’aéroport de Saint Hubert offre une belle
infrastructure et plusieurs écoles de pilotage y sont basées. Par rapport à
la France, une licence de pilote privé coûte le même prix, voire un peu
plus. C’est au niveau de la licence de pilote professionnel que les choses
changent, avec un coût très inférieur ici. L’école dans laquelle je suis ma
formation est d’ailleurs bourrée de Français, aussi bien instructeurs
qu’étudiants !
Les raisons qui attirent les Français sont probablement assez faciles à
cerner. L’aspect financier, la réglementation moins contraignante, l’effet
« grands espaces » et la terre francophone jouent en faveur du Québec.
Après des années passées sur simulateur de vol, voler est pour moi un grand
plaisir. Au Québec, l’hiver rigoureux et l’alternance marquée des saisons
rendent les vols encore plus passionnants. Finies les envolées par ˆ20°C en
air calme, le printemps est vraiment arrivé depuis quelques jours, et le
marron des champs de la Montérégie a remplacé le blanc uniforme. La voie
maritime du Saint-Laurent est en plein dégel, les cours d’eau, à leur plus
haut niveau en raison de la subite fonte des neiges, arborent des teintes
contrastées. Dans quelques semaines, on assistera encore à un nouveau et
brutal changement : l’arrivée du vert, de la chaleur et des turbulences.
J’attends impatiemment l’automne et ses couleurs magiques, qui offre
paraît-il son meilleur spectacle vu d’avion.
Le climat du Québec se vit intensément, autant au sol que dans les airs.
Seb Redflag
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