Montréal : Une ville embouteillée.
Car oui, même si mes dernières chroniques présentaient Montréal sous un jour presque bucolique, dédié aux loisirs, etc, il n’en reste pas moins que la ville est grande (40 km de long), que ses transports en commun restent à mon avis insuffisamment développés, et que par conséquent, pour se rendre à Pointe-Claire ou à Anjou, par exemple, il ne reste guère que l’option voiture…. Personnellement j’ai horreur de ça, mais bon, parfois, surtout avec un enfant, y a pas le choix.
Il est assez simple de dresser un portrait du réseau routier de l’Île : elle est traversée d’est en ouest (enfin, plutôt du sud-ouest au nord-est) par l’A40, ou Autoroute Métropolitaine, puis du sud au nord par l’A15, dite aussi Autoroute Décarie entre le pont Champlain et la jonction avec l’A40. C’est principalement l’A15 qui permet aux montréalais nantis de rejoindre, chaque fin de semaine, leur chalet des Laurentides. Quant à l’A40, plein ouest, elle vous mène droit à Toronto en passant par Ottawa. Le tout sans péage, rappelons-le. Et puis oubliez la notion de « périphérique », ici, ça n’existe pas.
A ces deux axes principaux vous ajoutez, entre autres : L’autoroute Ville-Marie, qui longe le Saint-Laurent au sud en isolant le Vieux-Montréal du Centre-ville ; l’A19 qui prend racine sur Papineau pour plonger dans Laval au nord, quelques ponts, dont principalement les ponts Champlain (mène à l’A10 en direction des Etats) et Jacques Cartier (mène à droit à longueuil puis à Québec via l’A20)…. et vous obtenez un joyeux bordel, surtout les jours de pluie et de neige. Franchir les ponts VERS l’île, aux heures de pointe, c’est se garantir un bon mal de crâne. Heureux ceux qui restent dans Montréal, malgré leurs loyers inévitablement plus élevés !!!
Bon, ce qui frappe, pour un européen fraîchement débarqué de son avion, c’est que malgré l’espace (relatif) disponible, ben les voies rapides, dans la métropole, c’est «pas mal croche», avec des bretelles d’accès et de sortie ultra-courtes, serrées ; un revêtement approximatif ; des ponts étriqués et fatigués, au béton mité.
Sans compter que l’été, à Montréal, c’est la saison des travaux routiers (impossibles en hiver, vous devinez pourquoi….) : il y a des balises de signalisation partout, des accès fermés, des resserrements, et j’en passe.
Bref, emprunter l’A40 pour traverser la ville, c’est faire gaffe, jouir de bons réflexes, c’est aussi disposer d’une voiture qui accélère fort (voie d’accès) et freine fort (bretelles de sorties), le tout chaussé de bons pneus 4 saisons s’il vous plaît. Évidemment, bikoz les fortes amplitudes climatiques, un bon chauffage et une bonne climatisation (ah, mijoter lentement dans les bouchons estivaux….) s’imposent.
J’ajouterai, au sujet de cette chère autoroute métropolitaine, que les Montréalais eux-mêmes en disent que c’est une voie «conçue par des cons pour des cons» ; éloquent, non ??
Pour finir, vous l’aurez compris, ne croyez pas dire adieu aux bouchons en quittant vos villes euopéennes.
….Enfin si, dites adieu aux «bouchons» …. et bonjour aux «congestions», le terme exact employé ici pour désigner ce fléau moderne.
Et puis faites comme moi : Autant que possible, pour vous déplacer, utilisez le vélo ou le roller. En plus, vous me ferez plaisir !
A +
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