Ma recherche de boulot au Canada
J’ai-tu le droit de dire ô Canada? Yes! Après une bonne année où j’ai remplacé, conditionné que j’étais, ce mot par Québec, ben maintenant j’apprends à re-redire Canada. J’avais pas cessé d’utiliser ce mot parce que, au Québec, comme j’ai jamais trouvé de « Québec sec diète » même au dépanneur de Chibougamau, ben je demandais toujours du « Canada dry ». Et maintenant que je suis au Canada, je bois toujours du Canada Dry. Quoique parfois y’en a pas alors je prends du Coke parce que le Pepsi, c’est bleu pis j’aime mieux le rouge. De toute façon, avec ma blonde aux cheveux jaunes, on prend que du diète donc c’est gris (comme le ciel de Vancouver aujourd’hui), mais c’est joli quand même. Et ça fitte mieux avec notre nouveau mobilier silver.
Comme pour beaucoup de nouveaux immigrants et d’ex futurs nouveaux immigrant que nous sommes, la première préoccupation après l’installation consiste à faire de la recherche d’emploi. Manu en a trouvé deux sans trop les rechercher. Moi j’en ai recherché deux sans trop les trouver. Je vous explique comment je m’y suis pris. La première technique consiste à faire de la recherche passive : repérer les petites annonces (journaux, Internet, babillards divers), y répondre en envoyant cv standard et lettre de présentation après avoir retravaillé l’adresse quand même, et attendre que les employeurs potentiels y répondent, enthousiastes. Ça marche pas! J’ai essayé. Même polis, ils répondent jamais. La prochaine fois, je passe directement à la deuxième technique : la recherche active d’emploi. Cette technique se différencie de la première par le fait, qu’avant d’envoyer son cv, qu’on personnalise en fonction de l’emploi, on se renseigne à fond sur l’entreprise. On convainc le recruteur de sa motivation pour le poste (même si celui-ci n’est pas disponible encore) en insistant sur ses aptitudes, et surtout on négocie et on ne demande pas. Ensuite, on relance sans répit par téléphone jusqu’à ce qu’il soit tanné et vous convie à une entrevue. Mais ça marche pas toujours non plus.
À Vancouver, par exemple, la majorité des emplois intéressants disponibles ne sont pas affichés. Les employés ont la bougeotte et les préavis ne sont pas longs à donner. Le recrutement se fait beaucoup de manière interne ou par références : par exemple, le chum de la blonde de la femme de ménage est copain avec un gars qui s’est fait tatouer en même temps qu’un autre gars qui cherche du boulot dans le domaine etc.
(J’ai pensé à aller me faire tatouer pour trouver un boulot, mais il parait que ça fait mal….)
En conclusion, plus on élargit son cercle social, plus on a de la chance de décrocher un premier boulot. Immigrer.com, mon principal pourvoyeur d’amis depuis que je suis à Vancouver, m’a permis de faire connaissance avec la charmante Emmanuelle qui fait bien les rillettes et grâce à qui, demain peut-être, je vais commencer une nouvelle carrière dans la saucisse. Au fait, saviez-vous qu’on trouve de véritables merguez (les vraies) à Vancouver ? j’en reviens pas.
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