Après 2 ans plus ou moins loin du site, me voici de retour. Qu'ai-je fait pendant 2 ans ? J'ai vécu, tout simplement. Oui, cela semble un peu une évidence, mais la plupart comprendra le double sens de cette phrase.
2 ans au calme m'ont permis de prendre plus de recul et d'avoir plus de perspective sur les premières années de mon parcours ici. Quand je relis mes précédents billets, les premiers mots qui me viennent à l'esprit sont « montagnes Russes » et « décalage ». Et franchement, je suis soulagée de ne plus ressentir cela.
Il aura bien fallu 4 ans pour que le tourbillon s'arrête. Plusieurs facteurs ont contribué à ce retour à la normale, le plus important étant la stabilité professionnelle et financière. Dans mon dernier billet datant de 2010, j'indiquais que je venais juste de trouver un emploi relativement bien payé comme Comptable dans une société au Centre-ville de Vancouver. Cet emploi m'aura beaucoup aidé à éliminer les « montagnes Russes » dans ma vie pendant les 2 ans où je l'ai occupé. Non seulement j'ai acquis une expérience professionnelle intéressante et utile, mais j'ai pu mener une vie confortable sur tous les points. Enfin, je n'avais plus à m'inquiéter de savoir comment j'allais payer mes factures, mais je pouvais aussi me faire plaisir et mettre de l'argent de côté.
Socialement, tout se passe bien. J'ai toujours le même cercle d'amis proches et ai rencontré de nouvelles personnes aussi. Je me rends compte que l'aspect amical est ce qui a été le moins chaotique dans mon parcours, bien qu'ayant été un peu lent à démarrer.
En 2011, j'obtiens enfin mon permis de conduire local. Un bel exemple de procrastination ! J'ai attendu 5 ans pour un accord entre la France et la Colombie-Britannique sur la reconnaissance du permis Français. J'ai échangé ce dernier en 10 minutes, sitôt l'accord signé. Cette anecdote a bien fait rire bon nombre de mes connaissances. Je suis restée 5 ans sans voiture, et cela ne m'a nullement empêchée de faire quoi que cela soit. Un des avantages de Vancouver est que la voiture n'est pas indispensable.
2011 est aussi l'année d'obtention de la nationalité Canadienne. Cela m'a aidé à me sentir moins en décalage. Je peux maintenant voter, donc m'impliquer un peu plus dans la vie politique du pays, qui d'une manière ou d'une autre a un impact sur ma vie personnelle. J'ai constaté que le fait de dire que j'étais Canadienne coupait aussi court à pas mal de questions agaçantes, de mon point de vue. C'est juste mon expérience. Ce fait m'a aussi aidé à trouver un meilleur équilibre avec mes racines Françaises. Je n'ai pas à choisir entre être Française ou être Canadienne. Je suis les deux ! Je ne suis pas retournée en France pendant 3 ans, après mon dernier passage à Noël 2008. En 2009, j'étais étudiante sans-le-sou et les vacances n'étaient pas une option. En 2010, j'ai décidé d'aller en Australie. C'était un voyage que j'avais envie de faire depuis pas mal d'années et comme j'avais le temps et les moyens, j'en ai profité. Retour dans la mère-patrie à Noël 2011, et tout s'est bien passé. J'admets que 3 ans est un peu long tout de même. Rentrer tous les 2 ans serait peut-être mieux.
Début 2012, je me sens engluée dans la routine, un peu trop à mon goût. Des changements interviennent dans mon entreprise, ce qui me fait réfléchir. Après 2 ans, il n'y a pas de perspectives d'évolution au delà de mon poste. Je décide donc de chercher un autre emploi. Comme j'en ai déjà un, je ne suis pas pressée. Habitant à North Vancouver depuis presque 6 ans, je ressens le besoin de changer de décor aussi.
Je cherche à la fois un appartement et un emploi. En Avril, je déménage à New Westminster, dans un appartement plus grand, plus moderne et moins cher que ce que j'avais sur North Van. Je suis proche d'une station de métro. Mi-juin, je trouve un emploi en tant que Directrice Financière dans une entreprise à 10 minutes à pied de chez moi. Pour l'instant tout se passe bien, mais je suis toujours à l'affût de nouvelles opportunités professionnelles.
Ces changements m'ont redonné de l'énergie pour être plus active et surtout profiter encore plus de ma vie, sans systématiquement tout analyser. J'ai fait beaucoup de choses en 2 ans, bien trop pour être toutes racontées dans le cadre de ce billet. J'ai vécu, tout simplement.
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