Ce que j’aime le plus depuis que je suis ici, est le certain côté « tout est possible ». Il est d’ailleurs parfaitement possible de changer de carrière ici et j’oserai écrire que c’est relativement simple par rapport à ce que j’ai connu en France. Par contre « possible et simple » n’équivaut pas nécessairement à « réussite automatique ».
Quand je dis « possible », je veux dire qu’ici ce n’est pas mal vu de vouloir faire autre chose professionnellement. Quand je dis « simple », je veux dire qu’il y a des facilités pour ce faire, notamment la reprise d’études. Car ici, ce n’est pas mal vu non plus de reprendre des études, peu importe l’âge ou le parcours. En France, c’est plutôt le parcours du combattant, c’est le cas de le dire!
Pas mal de gens semblent penser qu’il suffit d’atterrir au Canada et qu’ils pourront exercer le métier de leurs rêves du jour au lendemain. La plupart du temps, il faudra repasser par la case formation. Selon ce que vous voulez faire, il faudra peut-être aussi obtenir les permis nécessaires. Par la suite, il faudra faire vos preuves professionnellement, peu importe le statut, que ce soit en tant qu’employé ou à votre compte.
C’est exactement ce que j’ai fait il y a 5 ans, et ce que je m’apprête à faire une fois encore maintenant. Ceux qui lisent mes billets savent qu’à la base, j’ai un profil « littéraire et linguistique ». En France, je travaillais principalement dans l’accueil/secrétariat, car avec mon bagage éducatif je ne pouvais soi-disant pas faire autre chose. D’ailleurs quand j’avais essayé, j’avais rencontré les pires difficultés. Ici j’ai également travaillé dans l’administratif, mais j’ai aussi été traductrice, ce qui était quelque chose que je voulais faire.
Cela n’a pas tout à fait marché comme je l’aurais voulu, la crise étant passée par là. En 2009, je suis retourné aux études pendant un an grâce à un programme du gouvernement provincial. J’ai suivi une formation en comptabilité/gestion bien à l’opposé de mon profil initial. Je travaille comme comptable depuis 2010. Je n’ai eu aucun problème à évoluer en quatre ans. C’est maintenant que je commence à être « coincée » niveau évolution car je ne suis pas agréée. J’ai pris quelques cours, mais je me suis rendue compte qu’obtenir l’agrément me prendrait beaucoup de temps et beaucoup d’argent. Et puis surtout, la comptabilité ne me parle plus vraiment.
Certains cours que j’ai pris avaient un aspect plus orienté sur la finance. Cela m’a énormément intéressée, et j’ai trouvé les concepts plus faciles qu’en comptabilité. Après des recherches approfondies, j’ai décidé de me réorienter dans cette voie. Pour le moment, je ne suis pas tout à fait sûre que je puisse bénéficier à nouveau du même programme provincial qu’il y a 5 ans.
D’ailleurs, renseignez-vous, car beaucoup de provinces ainsi que le gouvernement Fédéral ont des programmes d’aide à la formation et à la réorientation professionnelle. Si vous êtes éligibles, vous pourriez économiser beaucoup d’argent sur les frais de scolarité par exemple, ce qui n’est pas négligeable ici.
Au Canada, on n’enferme pas les gens dans un carcan basé sur les diplômes qu’ils ont obtenus quand ils avaient 20 ou 22 ans. Ce n’est pas non plus un problème de vouloir faire quelque chose complètement à l’opposé de ces mêmes diplômes. Même si cela ne garantit pas le succès, au moins les gens ont l’opportunité d’essayer, de faire leurs preuves et de montrer ce dont ils sont capables. Ceci est très appréciable, surtout lorsque l’on vient de France….
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