Après avoir lu le récit de mon installation et de mes démarches pour obtenir la résidence, un lecteur de mon blog m’a demande si après coup, je le referais.
La réponse est oui, oui et oui.
M’installer à Montréal a été un tournant dans ma vie sur tous les plans et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde. Quoique je ne regrette rien, il y’a néanmoins certaines choses, que je ferais différemment avec un peu de recul:
On se souvient, que je ne me suis installé à Montréal 8 mois après avoir validé ma résidence. N’ayant pas d’adresse Canadienne au moment de la validation, je n’ai pas pu me faire envoyer la carte de résident tout de suite.
La carte de RP étant le seul document accepté pour renter au Canada, j’ai du demander un titre de voyage à $50 et refaire une demande de carte à $50 lors de mon retour a Montréal.
Outre les frais, c’est des démarches supplémentaires dont je me serais bien passé, et que j’aurais pu éviter tout simplement en donnant l’adresse d’amis au Canada au moment de valider ma résidence.
La carte de Résident m’y aurait été envoyée gratuitement et automatiquement sous 3 mois.
J’aurais également demande un titre de voyage à entrées multiples, qui m’aurait permis de sortir du pays et surtout d’y rentrer avant de recevoir ma carte de résident.
A mon arrivée, j’avais loué une chambre au Marriott pendant une semaine avant de signer mon premier bail. Avec un peu de réflexion, je chercherais plutôt une colocation avec des Québécois au moins pour les premiers mois.
Au delà de réduire les couts engendres par un loyer seul, cela aurait agrandi mon réseau social et intégré à la culture locale plus rapidement. Signer un bail, meubler un appartement de la petite cuiller au rideau de douche représente beaucoup de frais et de tracas.
J’ai tout de même apprécié mon indépendance, et d’avoir pu meubler et décorer à mon gout.
Nous avons atterris le samedi, et j’achetais ma voiture le lundi matin. Montréal, c’est comme Paris. On n’a pas besoin de voiture !!! Ca en devient même très rapidement un fardeau quand il faut se stationner, ou être pogné dans le trafic pendant des heures. Conduire à Montréal est une expérience traumatisante même pour un parisien averti et féroce.
Les frais reliés à un véhicule montent très vite également : Taxe au pourcentage sur le montant d’achat, immatriculation, permis de conduire, assurance, le gas, pneu d’hiver obligatoires, garage souterrain…
Avoir une voiture aura quand même été bénéfique pour beaucoup de choses.
J’ai par exemple pu trouver un emploi en dehors du centre ville, mais aussi explorer le Québec a mon gré. Je connais désormais très bien la grande région de Montréal me déplaçant toutes les semaines sur les 2 rives, lorsque la plupart de mes amis peuvent compter leurs sorties de l’ile de Montréal en un an et demi, tributaires des transports.
Nous sommes arrivés au mois de Juin. L’école se termine, les étudiants travaillent à plein temps, les vacances de la construction approchent, l’emploi fonctionne au ralenti. Beaucoup d’employeurs avouent même ne pas vraiment recruter pendant l’été. Avoir su, je ne serais peut être pas arrive au début de l’été.
Le dernier point n’est en aucun cas un conseil aux futurs immigrants mais bien seulement ma préférence personnelle et n’engage que moi. N’y voyez aucune intention de lancer un débat. J’avais très envie de vivre au Canada. Et je me suis installé au Québec…
Passionné d’histoire, je me suis longuement attardé sur l’histoire Québécoise, depuis mon arrivée à Montréal. Je suis admiratif et très respectueux de ce peuple et comprend les ressentis qui peuvent subsister par rapport au Fédéralisme Canadien. Mais je n’avais pas mesuré la différence culturelle et identitaire de la Belle Province par rapport au ROC avant d’y vivre. J’aime le Québec. Mais ce que je préfère au Québec, c’est son aspect Canadien.
Il en faut pour tous les gouts et je n’essaye d’influencer personne. Vouloir le Canada et m’installer au Québec n’a peut être pas été ma décision la plus lucide. Avec du recul, je serais allé dans l’ouest tout de suite.
Avec des si, on refait le monde. On peut toujours mieux faire, si on avait su. Oui mais on ne savait pas à ce moment la. On peut s’informer, se documenter, il y’a toujours des impondérables qu’on ne peut prévoir avant de les vivre. Le monde fait comme il peut avec ce qu’il a. Je ne regrette rien de mes erreurs, c’est ce qui fait que chaque parcours est unique.
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