Dans le désordre: l’hiver est une épreuve en elle-même, je ne conseillerais à personne de tenter l’aventure sans avoir expérimenté deux semaines de froid et de slotch: c’est un point de passage obligé, il faudra vivre avec et ça n’a rien à voir avec les jolies pentes enneigées d’Avoriaz.
Et effectivement, sentir l’atmosphère plutôt que de se fier aux témoignages, partiels et subjectifs.
Un élément plus difficile à évaluer même en court séjour: la différence culturelle est plus importante qu’on imagine.
La difficulté à se faire des amis québécois revient (souvent), comme il a été difficile pour ma femme québécoise de se faire des amis en France.
Mais les apéros zooms avec nos amis en France compensent en partie.
Moins vrai pour les enfants, surtout jeunes.
Côté salaire, 140k, oui c’est beaucoup, mais après avoir enlevé 18% de capitalisation retraite puis 40% d’impôts environ, il reste 70k, soit environ 50 000 euros. A comparer à votre salaire actuel.
Je suis ingénieur intermédiaire, installé à Sherbrooke (hors de question de retourner à Montréal pour ma blonde Québécoise) depuis 2016.
Je suis passé de 55kE brut en France à 85k$ brut au Québec: la différence s’est faite essentiellement sur le coût du logement (800S par mois en location vs 1000 euros de crédit en France).
Côté qualité de vie, comparé aux heures sup obligatoires non payées en France et aux temps de trajets délirants en banlieue de Paris, nous avons fait un bond de géant.
Partir à l’heure tous les soirs en fait partie.
Attention à Montréal, c’est soit le loyer raisonnable, soit le temps de trajet raisonnable, soit le télétravail, mais pas tout en même temps.
Côté gestion, oubliez ça si vous êtes du genre directif, aucun québécois ne supporterait de se faire remonter les bretelles plus qu’une fois, et encore….
Pour la prise de décision, je ne connais qu’une compagnie, très agile, qui n’a rien a voir avec le paquebot que j’ai quitté, donc difficile à dire.
Mais la pression qu’ont mes chefs aux moments cruciaux, si elle s’exprime moins bruyamment, reste élevée (c’est bizarre comme le PDG réfléchi fort quand il faut signer des chèques en dizaines de millions….)
et qui dit agilité dit apprendre rapidement l’expression « se virer sur un dix sous »
Est-ce qu’après 5 ans je le referais? De quitter une entreprise après 20 ans, un appartement presque payé, mes amis, mes soeurs et mes parents?
Oui sans hésiter une seconde (et même d’autant moins avec ce que je sais aujourd’hui.)
Mais l’effort d’adaptation est vraiment intense (et se poursuit chaque jour).
Témoignage de fryggo dans le forum de discussion de immigrer.com
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