Bilan de 12 ans et demi au Québec… une éternité - Immigrer.com
samedi , 23 novembre 2024
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Bilan de 12 ans et demi au Québec… une éternité

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Allo tout le Monde,

Mon dernier post sur mon bilan daté de 2016, voici une mise à jour par rapport à ce que j’avais écrit pour nos 5 ans et demi et maintenant.

Voilà le post que j’ai mis en ligne pour nos 5 1/2 ans au Québec, posté le 2 février 2016.

Où en sommes-nous 7 ans plus tard soit pour nos 12 ans et demi sur le sol québécois?

Bonjour,

Cela fait longtemps que je lis ce forum. Intéressant et je voudrais vous faire part de mon, de notre expérience.

Nous sommes arrivés au Québec, en juillet 2010: moi, mon conjoint, ma fille de 8 mois et mon ventre rond…LOL

On a toujours voulu immigrer, on s’était bien choisi pour cela! LOL On a fait 3 voyages de prospection: juin 2006, février 2007 et août 2008.

Notre projet a été murement réfléchi. Nos familles étaient préparées à l’éventualité.

Puis nous avons entamés les procédures, je vous laisse le bla-bla, mais on a eu des sueurs froides car je suis tombée enceinte après avoir reçu nos CSQ et envoyer le dossier du fédéral….mais je vais vous épargner.

Donc maintenant 5 ans 1/2 que nous sommes là. Bilan positif pour nous. Toujours positif, sinon je ne vous en parlerais pas ! ^^

Amis 

0, on ne peut compter que sur soi-même, mais cela ne nous dérange pas outre mesure. Je sais que certaines personnes ont du mal avec cela, vivre sans amis. 12 1/2 ans après le même constat, on a beaucoup de connaissances mais pas vraiment de vrais amis. Le seul vrai ami que nous avons ici est un immigrant comme nous qui vient de Jordanie. On est très sociable mais difficile de trouver des personnes avec les mêmes goûts/passions que soit. Quand trouvés, la distance n’aide pas. Nous habitons en  »campagne » mais travaillons à la ville. On va dire qu’avec le train train quotidien, notre planning est assez chargé avec les enfants.

Travail

On est bien payé pour ce que l’on fait mais les taches sont différentes tirées plutôt vers le bas (du moins en électronique: un technicien électronique correspond plus à un assembleur en France par ex)  On a changé plusieurs fois, on va dire que la plupart de nos collègues québécois quittent leur job pour trouver meilleur, on s’est habitué à ça et on fait un peu pareil. Il n’y a pas de problème pour trouver un job  en général. On n’a plus de problème pour faire nos preuves, on a assez d’expérience maintenant ici.

Anglais

si vous parlez anglais vous aurez un meilleur emploi (c’est ce qui nous manque pour postuler à des postes dont les taches correspondent à celles que l’on avait en France) Toujours vrai, l’anglais est un point vraiment important pour avoir un bon job . Je suis plus à l’aise en anglais grâce aux cours que je suis depuis 2 ans.

Santé

On n’a pas eu trop de problème à ce niveau là. On habite une petite ville et on a accès à un médecin et à un hôpital. Par contre il ne faut pas avoir quelque chose qui sort de l’ordinaire car c’est la cata (c’Est ce que je trouve) Malheureusement ça a empiré depuis. Le médecin que l’on avait ne fait plus que 2 demi journée par semaine de consultation et impossible de l’avoir au tel. Il faut prendre rendez vous 1 mois avant pour l’avoir le mois prochain et pour téléphoner c’est juste un jour et pendant 1h. Les cliniques sans rendez vous ne répondent pas et la seule qu’on a utilisé ne le fait plus. Donc si besoin, il n’y a juste que l’hôpital de dispo mais là encore, c’est très difficile de se faire soigner correctement.

Éducation

On trouve que l’apprentissage se fait assez tard: écriture, lecture (ma fille est en maternelle 5 ans) ET SURTOUT  c’est une chose à laquelle on avait pas pensé mais qui me rend furieuse c’est le niveau de français. Des fautes à tout bout de champs: même les éducatrices qui s’occupent des enfants de 1 an à 5 ans font des fautes inadmissibles! 

Par ex: je m’en vas, toujours des e à la fin de tout et fait meme s:il ne faut pas en mettre: j’ai faite toute,.. ca me hérisse le poil et encore plus depuis que ma fille va à l’école. Je dis toujours quand ils ont un cours c’est cours de français pas de québécois. Je ne me rappelle pas à l’école parler en argot ou autre.Lol vous devez rire en me lisant! Mais comme je dis on avait pas du tout penser à cela. mais on est français et je pense que c’est pour cela! La langue est différente, elle a son charme. Beaucoup de mots viennent du vieux français, mots qui ont disparu en France mais toujours utilisés ici. À l’école mes enfants s’ennuient beaucoup. Ma fille va passer au secondaire (nouvelle étape pour elle et pour nous) dans un classe enrichie, elle en a réellement besoin car elle a un besoin d’apprendre énorme.  Il faut s’habituer à ce nouveau système éducatif, très différent. Il faut défaire ce qu’on sait et réapprendre la bonne façon de voir le système. 

Mais ce que j’aime c’est apprendre de nouveaux mots québécois par ma fille : abriller, les petites expressions c’est tellement beau… Maintenant on est habitué et cela fait parti de nous maintenant. Parfois je ne suis même plus capable de me rappeler comment je nommais telle ou telle chose. lol . Et puis je fais bien rire mes collègues quand je leur dis le vrai nom en français car beaucoup de mots utilisés sont anglicisés: shrink = gaine thermoretractable, ça ça fait toujours rire, céduler et pleins d’autres qui font maintenant parti de notre vocabulaire. Il faut s’adapter ! ^^ Et dans l’autre sens c’est pareil week-end devient fin de semaine ; caddie devient panier ; papier sulfurisé devient papier parchemin …. Parfois un mot provencal traverse mes levres,  on me regarde de biais et quand tu expliques, les gens sont contents d’avoir appris un mot. Et puis je ne peux pas renier d’ou je viens, mes croyances, mes us mes coutumes en un claquement de doigts. On a tous notre bagage , on ne peut pas tourner la page.

À part cela tout va bien

Tout va très très bien, on a fait notre nid ici. On est nouvellement Canadien et fiers de l’être. Une nouvelle étape franchie.

Énormément de choses se sont passées, on a pris le rythme de notre nouvelle vie. On se sent parfaitement intégré. Les gens évoluent, les mentalités évoluent dans tous les pays, il faut faire preuve d’adaptation, trouver sa place dans ce Monde. Nous l’avons trouvé ici. Je me rappelle mon premier sentiment quand j’ai mis les pieds sur le sol québécois la première fois en 2006, le sentiment que je faisais partie du Quebec, du Canada, que ma place était ici et nulle part ailleurs. Un sentiment fort que j’ai éprouvé et j’ai été soulagée quand nous avons enfin posé nos valises ici en 2010. On a parcouru du chemin , nous qui étions arrivés avec seulement 7 sacs de sport, 1 lit pliant de bébé, une poussette et un tapis d’éveil. On est reparti de zéro, en quittant nos jobs, nos possessions et notre famille.

Si c’était à refaire, nous le referions sans hésiter une seule seconde !

Notre vie est ici et nulle part ailleurs.

Je rajouterai : toute immigration est différente selon les individus, on ne peut pas se comparer les uns les autres. On est tous différents dans nos choix, dans nos buts.

Faites votre propre expérience, vivez vos choix selon vous et non selon les autres.

Merci de m’avoir lu

Stéphanie

Témoignage de Eden08 dans le forum de discussions

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38 commentaires

  • Il n y a pas pire hypocrite et criminels et corruption que le Canada. Pout maintenir ma vie dirai rien. Moi j ai demandé d etre envoyé ailleurs du Canada . Si vous saviez qui dirige vraiment ce pays, vous faire en courant.

  • Bonjour à tous.
    Nous avons notre fils qui vit au Québec il travaille et à connu une charmante québécoise nous voudrions le rejoindre pour y vivre notre retraite mais le système de santé n’a pas l’air fun en cas de gros soucis. Après je suis certain que l’on s’adapte car comme partout c’est a nous de faire quand même un effort d’adaptation pour vivre dans un pays que l’on connait pas. partout c’est pareil on empêchera pas les critiques de certains.Par contre comment faire pour vivre à l’année . Faut-il acheter ..louer ou vivre dans un camping car 6 mois en période hors gel et avoir un petit pied a terre en France ?

  • Pour ma part j’ai immigré depuis mes Alpes Suisses natales il y a …35 ans.. Rien ne me retiens dans ce pays autre que MON CHOIX: si la façon de vivre, d’être du Québec ne me plaisait pas pourquoi serai-je restée ? En même temps le Qc a un peu changé récemment.. Alors qu’il y a 35 ans, lorsque mon accent et mon origine réveillaient chez mes interlocuteurs de la curiosité, de l’ouverture envers différentes façon de faire, de culture, depuis quelques temps, c’est plutôt un constat de repli identitaire qui me vient à l’esprit !
    Peut être qu’à force que certains immigrants chialent et râlent sans arrêt et sur tout y est pour quelque chose : la bouffe, l’éducation, qui oui mériterait d’être mieux financée, l’accès aux soins, qui est ma foi assez problématiques et dont la démolition est liée aux politiques des 25 dernières années et tout autant subie par les « pure laine », peut être qu’à force de se faire faire la leçon quant à l’utilisation de la langue, des façons nord américaine de faire certaines choses (eille réveille! c’est l’Amérique du Nord ici, pas la France , même si elle parle français! ) , peut être aussi qu’il y a une « fatigue » qui s’est réveillée face aux immigrants, à force de se faire dire que c’est mieux en France que le pain, que le fromage est meilleur (parole de suisse, les fromage du Qc n’ont plus rien à envier aux fromages d’Europe sauf le prix, quant aux boulangeries il en existe d’excellentes, que ce soit en ville ou même ds des petites municipalités -Montmagny, Tadoussac Magog, Baie St Paul pour ne citer que ceux là- ) que l’éducation est meilleure etc … Il faut pas trop s’étonner d’une moins grande ouverture et moins de tolérance face aux immigrants (désolée de vous le dire mais surtout envers les Français, pas tous, mais les chialeurs), au point ou un changement est perçu ds le ton de voix des gens lorsque je mentionne ne pas être Française mais bien Suisse … le Qc je l’ai choisi librement comme patrie et j’y ai fait de nombreuses rencontres d’où sont nées des amitiés qui traversent bon an mal an le temps et les distances.. Je constate souvent que la majorité des immigrants qui arrivent ici et se plaignent de ceci ou cela le font car ils sont en fait encore dans leur patrie d’origine avec leur tête et leur coeur, le choix d’immigrer n’étant pas, comme pour moi, le résultat d’être tombée en amour avec le pays, sa culture, sa musique et ses gens, mais souvent un choix purement économique (pour le travail) ou un rêve américain inexistant (ben oui l’herbe est toujours plus verte ailleurs, mais si on n’y met pas du sien le pré convoité, une fois sur place, révèle aussi quelques cailloux, comme partout!) .. Pour pouvoir être en contact avec les gens d’un nouveau pays, il faut aussi se montrer ouvert à différentes traditions, différentes cuisines, différentes façon de faire (oui on soupe tôt , oui une invitation à un souper ne débouche pas forcément une invitation en retour… Non les us et coutumes ne sont pas les mêmes.
    Même si la langue est commune, le Québec n’est pas la France … Changer de pays c’est changer de façon de vivre, changer de loisirs, de s’alimenter c’est aussi accepter que tout ce que nous croyions immuable n’est plus, que les repères soient différents .. être comme un enfant qui apprend tout à nouveau, avoir cette ouverture à des pratiques différentes , et surtout cesser de critiquer tout : un autre pays une autre façon de faire de vivre de penser de partager (oui oui en y mettant du sien on peut parfaitement avoir des amis québecois -et même beaucoup-, de ceux qui vous donnent les clés de chez eux pour que tu puisses débarquer quand tu veux comme chez toi, des gens avec qui partager pleins de choses qu’elle soient teintées de tristesse, de rires ou des échanges de point de vues politiques même divergents, et certains sont dans mon univers depuis mon arrivée!… Peut être que je me suis bien « fondue » dans la vie au Qc parce que je suis arrivée seule et très jeune ( à 22 ans) et non en famille, que je n’avais pas l’impression d’arriver dans un bout de France en Amérique (colonialisme atavique que le peuple du Québec abhorre) mais bien dans une société distincte, avec sa propre culture ses propres codes sociaux et que comme immigrants nous avons le devoir d’apprendre à connaitre et non de critiquer en comparant à ce que nous avons choisi de laisser derrière.. Bonne intégration

  • Bonjour a tous!

    Cela fait déjà 11 ans que je suis ici et quand j’ai lu les commentaires, je m’y suis retrouvé un peu mais tout est une question de perspective aussi. Attention: Tout ceci est mon opinion personnel. Le Québec est spécial pour faire simple. Spécial dans sa mentalité, spécial dans ses valeurs, etc. Bref, on accroche ou pas. Moi personnellement, je me suis tanné au bout de 5 ans et j’ai emménagé en Ontario depuis. Il faut comprendre que le gouvernement du Québec est une vrai mafia depuis des siècles, et les Québécois, des vrais moutons. On leur a inculqué très jeune le politiquement correct. C’est a dire, par faire de vague, et obéir. La critique, c’est mal! Ou alors, ils ont pas le même sens du mot critique. Mais en 11 ans, critique ici = chialer. Bref… sans critique, c’est inerte, donc aucun avancement. Très peu pour moi. Je vais raconté un petit peu ma vie personnel ici, qui me dérange pas de partager pour faire comprendre aux européens a quoi ils doivent s’attendre. Pour faire un court, je me suis marié a une Québécoise.. 8 ans de vie commune. Elle m’a lessivé au point ou j’ai fait faillite. Quand je dis lessivé, je parle que j’ai été assez naïf pour la laisser me remplir les cartes de crédits malgré certains « red flags » comme on dit ici. Et de voir comment, elle réagissait quand j’ai acheté ma première maison. Les bills qui rentraient pour les rénovations coutaient cher. Bref.. ça lui a bousculé sa petite vie tranquille de locataire. Le jour de Noel, elle fout le camp en me laissant le prêt auto/maison et me demande le divorce parce que je chialais trop. bref!

    Je veux pas faire une généralité mais en grosse moyenne. Le Québécois est pauvre psychologiquement, et c’est voulu ainsi. Je pense même que c’est une mentalité typiquement nord américaine. Dans le sens que pour connaitre les études scolaires ici, j’ai vu ce qu’ils apprenaient. Déjà, commencer l’école a 5 ans est une aberration chez moi. La plus part des enfants ici, sont des enfants roi. On dirait que c’est trop difficile d’éduquer ses enfants, donc on les laissent faire ce qu’ils veulent. Mais en même temps, quand tu vois l’allure des parents, tu comprends pourquoi les enfants sont comme ça.

    Du coté amitié? Trop rien a dire.. Beaucoup de connaissance mais pas d’amitié profonde. Souvent, sa agit par intérêt.. Tu veux que je t’aide? Ça va te couter tant.. Bref! Autant le faire toi même.. Tout est intérêt, c’est vraiment dégueulasse sur ce point, mais sa se répercute par la suite sur pleins de sujet connexes.

    Penser logique/critique/culture générale? C’est quoi ça? Sa existe pas ici. J’ai déjà vu des cons mais quand tu te dis que tu penses avoir vu le fond, ben non! Ils arrivent encore a le percer. C’est pire depuis la COVID. Les masques sont tombées, et tu vois la vrai personnalité des gens. Et la tu t’amuses a faire le trie.

    Demander a quelqu’un de critiquer… No, no.. c’est chialer ça! C’est pas bien. Critiquer ne veut pas dire chialer tout le temps. C’est comme le mot « naïf » très mal perçu. Naïf pour eux, veut dire qu’ils sont vraiment cons/ épais. Naïf chez moi, veut dire que tu ne savais pas et que tu t’ai fait avoir. Bref, pas de quoi a en faire tout un plat.

    Ils ont quasi jamais voyagé. Le Québécois de base ne connait que sa région et encore… Et le reste du Canada est méchant. Ils ne sont même pas canadien eux même… lol. Mais, leurs team de hockey s’appel les Canadiens de Montreal, et leur passeport est Canadien. Bref, si vous voulez vous obstiner avec ça.. Libre a vous. Moi ça fait des années que je fais mes petites affaires car tu peux pas discuter réellement profond avec eux. Tout est très superficiel.

    Je suis déménagé en Ontario depuis 6 ans maintenant, et comment dire.. Tout est différent. Bref, il y aurait beaucoup a dire et sa me prendrait des pages et des pages, et je veux pas tanner personne. Si déjà, tu as déjà fini par arrivé jusque ici. Je te dis un grand merci!

    Est-ce que je regrette avoir déménagé au Canada, non! Est-ce que j’aime la province de Quebec? Criss, non!

    • Vous avez bien décrit la pauvreté intellectuelle et morale québécoise. Après 10 ans, j’ai démissionner de mon travail (avec salaire à 6 chiffres) pour quitter le Québec définitivement et ne plus jamais y remettre les pieds! Je n’ai même pas encore retrouvé un travail mais au moins je ne pense plus au suicide. Cette province est un véritable hôpital psychiatrique à ciel ouvert.

      • Ah ces québécois, y a que les gens qui n’ont pas la chance d’avoir foulé le sol quebecois qui les trouvent si pauvres de tout! Ha!ha!ha!

    • Je trouve la généralisation de votre propos assez consternante.
      Je ne crois pas que de ne pas aimer « la chicane » fasse de nous des moutons. Je ne crois pas non plus que vous compreniez à quel point ce que vous appelez la rectitude politique, la peur de déranger et d’émettre une opinion, est une conséquence de l’emprise que l’église avait sur les québécois jusque dans les années 80. Ma génération et les suivantes n’en souffrent absolument pas!
      Votre texte d’opinion est largement teinté du colonialisme français que nous détestons tant, tout comme les gens qui se croient supérieurs et nous disent comment mener notre vie.
      Noyez-vous votre mal du pays en rabaissant ceux qui vous ont accueillis? Aimez-vous mieux l’Ontario parce que les ontariens trouvent votre accent exotique alors qu’ici, vous n’êtes qu’un autre français chialeux? Food for thought, comme on dit.

  • Je confirme ton constat Stéphanie.

    4 ans que je suis ici, je ne me suis pas fait vraiment d’amis, beaucoup de connaissances ou sortie d’un soir, il y a une certaine distance.
    La bouffe est peut-être moins bonne (ou plus difficile à trouver et plus chère…il faut chercher et s’adapter), mais la vie est plus douce qu’en France pour ma part.
    Il y a du travail, tu ne te fais pas harceler dans la rue, on ne pinaille pas pour te verser ta paie, tu n’as pas à avoir peur de la police…

    Oui, il va y avoir des remarques racistes sur ces « maudits français », mais des cons il y en a partout, il faut savoir composer avec.
    Une bonne répartie règle souvent le problème, si problème il y a.

    Les rapports à l’Immigration ne sont pas toujours faciles : Payer son permis de travail à chaque changement d’employeur, de la paperasse encore et toujours, prendre parfois un avocat car eux-mêmes ne savent pas où ils en sont rendu dans les lois qui changent tout le temps, montrer patte blanche en redonnant ses antécédents à chaque fois etc.
    Mais je remarque que, bien que ce soit difficile et que ça prenne BEAUCOUP de temps, cela finit par se régler.

    Pour le moment, le constat est positif pour moi.

  • Le Quebec est détester du reste du pays (c’est les canadiens qui le disent) pour pleins de raisons, j’ai vécu en Ontario juste a cote et mon bilan est totalement différent du votre.
    Souvent ce sont des personnes qui n’ont jamais vécu a l’étranger (sans jugement de valeur) qui ont ce genre de commentaires.
    Je suis passer au Quebec et bon la langue (l’accent) m’a vraiment bloquer et je finissais des fois par parler anglais tellement je devais les faire répéter, ce qui devait être très énervant pour eux!
    Chacun son immigration comme beaucoup le disent.
    Ps: Oui il y a des fautes et je n’ai qu’un clavier qwerty (pas d’accent et correcteur qui marche une fois sur deux) et je n’écrit plus Francais depuis plus de 12 ans, alors be cool!

  • Très beau témoignage, c’est certain que chacun vit son immigration différemment, c’est vraiment du ressenti . De mon côté , 7 ans au Québec , j’ai tout plaqué en France et suis arrivée seule ici et cela a été la meilleure décision de ma vie ! Les opportunités d’emploi et de carrière sont bien meilleurs qu’en France, oui la santé c’est un peu plus compliqué mais tu arrives toujours à te débrouiller.. Côté social, j’ai toujours trouvé les québécois assez ouverts et les français très méprisants ( justement les critiques sur nous c’est mieux … sur la bouffe , le vin ..) il faut juste se mettre dans la tête que le Québec ce n’est pas la France et que tu n’arrives pas en pays conquis. Sinon, le fait qu’il y ait beaucoup d’immigrés te donne l’occasion de rencontrer bcp de personnes super intéressantes et c’est un vrai plus . Bref, généralement soit on adore son expérience , on se sent comme chez soi et on reste , soit ça ne marche pas et on repart .

    • et voilà…. ouverture aux différences et non recherche des mêmes choses et saveurs que le pays que nous avons quitté en méprisant ce que le pays d’accueil offre

  • Ouai et bien nous on retourne en Europe après 10ans. Pas de médecins, les soins sans respect de pudeur, la bouffe minable et chère si on sort du burger au poulet, les vins piquette en bouteilles à vis hors de prix et je parle pas du fromage, des magrets, du foie gras…wouallou. Pas de fréquantations intéressantes: nous avons invité au moins 20 fois sans aucun retour, les invités arrivent à 17h pour manger à 17h30 au plus tard et ils se cassent à 19h. Aucune com avec les voisins, si tu veux un service ils te disent combien ça va te coûter, et puis les décisions dictatoriales COVID des ministres débiles ça a fait déborder la coupe.
    Dans ces conditions être au pays est plus facile. Au moins pas besoin de prendre un avion pour voir sa famille. Avion non vacciné quel merde: Merci à tous les moutons 3, 4 doses de bidule inéficace…. Les routes défoncées les risques de « frapper » des animaux, le permis et l’immatriculation à payer chaque année, les gros problèmes liés au mode de construction minable avec ces maisons en « planches » mal isolées, ce traitement des « Maudits Français » face au complexe d’infériorité redondant des Québéquois. Les fautes de grammaire et orales c’est de la roupette de sansonnette. Au passage on nous reproche nos anglicismes: Camping- car, parking, Stop, Drogstore, fast food… Mais icite l’Anglais est partoute!!!
    La liste est bien plus longue: les moustiques et toutes les bibites= impossible profiter des terrasses, 6 mois minimum au coin du feu, sauf si bous avez une moto neige (à quel prix) les resto HT (+15%) et hors service (+15%) et pour manger QUOI??? Du poulet des crevettes surgelées avec des ribs…. Pas de boucheries et toutes les viandes congelées artisanalement (bravo pour l’hygiène, comme dans les hôpitaux d’ailleurs) Je reviens sur les soins: 18 mois d’attente pour une protèse…
    Bon j’arrête là.

    • Et bien comme cela c’est clair. Et ils font de la pub pour faire rentrer des immigrants, 1 million d’emplois non pourvus. Avec ce que vous racontez, on comprend qu’il n’y est que des africains qui postulent ou certains français qui veulent vivre à l’américaine. Déjà qu’ils râlent quand les routes sont pas salées, aller leur dire de prendre ma Pelle en inox pour déneiger tous les matins !
      Bon, et bien nous on est en Guyane française. 30 degrés toute l’année. Redevance TV 50%, de moins qu’en métropole, idem timbres fiscaux passeport, en short et polo trois les jours, la vie est un peu chère mais on est pas obligé de manger des fraises et des huîtres qui ont voyage en business class.
      On est tenté par le Panama, Maroc, canaries….

    • J’ai vécu et ressenti la même chose. Après avoir quitté la Corse il y a 10 ans pour suivre un québécois dont je suis tombée amoureuse, le bilan n’a pas été positif. J’avais tout laissé derrière moi et j’étais prête à vivre au Canada, étant d’un esprit un peu aventurier. Mais je partais par amour car ce pays (de rêve pour certains) ne m’attirait pas tant à cause du froid. Mais je me suis dit: « je vais m’y faire; les grands espaces, les parcs, pour moi qui aime la nature, ça va être que du bon. » Tout nouveau, tout beau. Je me suis faite aussi des amis de toutes nationalités dont des très gentils québécois(es). Je suis sociable et j’ai fait quand même plein d’activités.
      Mais ça ne suffisait pas . Le climat, la ville avec ses travaux, ses feux rouges à chaque coin de rue, les gens trop personnels, les attentes pour avoir un rdv médical, ça m’a usée. Et les dures restrictions du gouvernement avec la Covid ont finit le travail d’usure. Je finissais par m’étioler comme une fleur fanée. Et mon québécois ne sortait jamais! on n’a pas visité gens chose à part les Galeries d’Anjou qu’il adorait. ?
      Mais à la longue, on s’aperçoit que le pays de rêve est une utopie. Je ne répèterai pas les points négatifs, ils sont vrais. Je rajouterai ce « maudit français » insupportable de la bouche de certains québécois dont l’ascendance est justement …« les maudits français »!! Il me semble qu’au début, le pays n’était habité que par les autochtones. Les français sont les colonisateurs du Québec donc la descendance est forcément.. française! Certains devraient apprendre l’histoire sur le Canada-Québec. La langue aussi : au début c’était amusant les: je peux-tu, on peut-tu , icitte, pantoute, char, bobette, sans compter les grosses fautes de grammaire et de vocabulaire. Mais à la fin, j’étais « pu capable ». Le Québec veut garder la langue française mais il ne fait pas d’effort. Avec un bac français latin, j’avais postulé pour un emploi de professeur de français pour des immigrants (pas pour l’université). On a refusé ma demande, soi-disant qu’il me manquait une année. Alors que des professeurs québécois faisaient des fautes « en masse », on n’a pas voulu que je mette mon savoir à profit pour aider des immigrants. De plus j’aime aider. Mais ça, ils s’en tapent, excusez l’expression. Je vous passe les 10 ans vécus là bas avec un retour chaque été dans ma Corse natale pour revoir ma famille et reprendre un peu goût au bonheur simple. Changement de poste à chaque fois, car évidement, être titulaire d’un poste fixe au Québec, tient du parcours du combattant. Pas de CDI ici. Et on change souvent car on finit toujours par vous prendre pour la bonne poire dès que l’on s’aperçoit que vous êtes consciencieux au travail. On vous rajoute des taches en plus des vôtres et vous avez de plus en plus de pression. Non merci j’ai déjà donné. Le plus amusant c’est que j’ai quitté le Québec fin mars (décidé suite à la rupture avec mon québécois en septembre 2021) et que… on m’a offert un poste permanent dans l’entreprise où je travaillais quelques jours avant que je parte ! Yeahhhh, j’allais enfin pouvoir avoir des assurances et tout le bataclan. Mais là, je m’en fichais royal. J’avais décidé de rentrer chez moi et je m’y suis tenue.
      J’ai enfin retrouvé ma famille, mes amis, mon île, mes habitudes, mon soleil, ma bonne « bouffe » le 29 mars.
      Si j’étais un peu plus audacieuse, j’aurais embrassé le sol français au sortir de l’avion. Euphorique oui mais pas ridicule. Quand même, n’exagérons pas. ?
      L’intense joie qui m’a envahie valait bien plus qu’une potentielle vie de rêve au Québec.
      Plus besoin de faire des kilomètres pour aller aux courses ou voir mes amis.
      Je le dis et le confirme: Je revis. J’ai été contente de voir le Canada mais je sais maintenant que je ne suis bien que chez moi.
      J’ai tout laissé une seconde fois mais ça valait la peine de rentrer enfin en France. ?
      Suivons notre instinct, il ne nous trompe jamais; suivons notre coeur, lui seul sait ce qui nous convient.

      •  »Certains devraient apprendre l’histoire sur le Canada-Québec » oh que oui ! …et cela me fais trop penser à une scène du film ‘Le Bonheur de Pierre’ à la minute suivante ( 0:32
        ) de la bande annonce :

      • Ils nous mentent en nous vendant le paradis pour nous faire ici. Et quand vous apprenez à connaître la province et ses gens vous réalisez à quel point vous vous êtes fait entuber. Laissons le Québec aux québécois, eux seuls peuvent se supporter entre eux de toute façon.

    • Oups.. fautes dans mon long commentaire: ont fini (sans le « t ») et évidemment (avec un « m »en plus). J’ai écris trop vite sans me relire avant. ?
      Pour une fille qui aime le français, ça la fiche mal. ?

    • Je ne sais pas où vous avez demeuré mais il y a un nombre incalculable de fromageries au Québec et plusieurs fromages d’ici ont remporté des concours internationaux. Il y a aussi des boucheries extraordinaires dans ma région et des gens très chaleureux avec les immigrants. J’ai hébergé une mère et ses deux enfants qui venaient de votre pays d’ailleurs. Pour manger dans un bon restaurant il fallait aller en visiter un local et non aller dans une chaîne… Si vous vous étiez fait des amis, peut-être auriez vous été mieux guidés… Mais comme votre commentaire respire la condescendance peut-être que ceci explique cela. Je vous accorde raison sur toute la ligne par rapport au système de santé, c’est le chaos total. Mais pour ce qui est de l’hygiène, les règles concernant l’alimentation ou même seulement l’hygiène personnelle les gens de votre pays ont vraiment des habitudes immondes. J’ai été témoin de plusieurs situations absolument répugnantes avec des gens de votre nationalité et j’ai vu dans votre pays des marchands vendre des poulets passant la journée dehors, donc non réfrigérés, des saucissons accrochés à l’air libre sans protection et des rats dans au Ritz à Paris…. je me suis fait répondre que c’était normal ?

  • Salut Stephanie, nous sommes en Beauce (100 km sud de QC City) depuis 1 an, meme constat, des « affaires » irritantes, d’autres positives, le bilan est que nous restons, on ne sait pas combien de temps, mais pour nous, le futur (et la sécurité) de notre garcon de 6 ans est le plus important. Ton constat est très en ligne avec le notre. Je le deplore moi aussi, les Quebecois sont bien gentils, mais ils sont en « cliques » et distants, très difficile de faire des amis parmi eux (en fait, mis a part un couple de médecins, on a pas d’amis non plus). Dommage, ils sont venus de France a l’origine… 😉

  • Bonjour Stéphanie je viens de lire votre message,vraiment rien à dire ça donne beaucoup à réfléchir,la vie est faite comme ça il ya des hauts et des bas,en tout cas belle aventure,prenez soins bien de vous.

  • J’ai commencé mes procédures pour immigrer au Canada mais cela n’a pas encore abouti , je suis un conducteur de camion de tout type , j’aimerais savoir si c’est facile de trouver un boulot dans ce secteur et est ce que l’anglais est indispensable ?

    • Salut,
      Facilement, le choix serait de vouloir faire de long trajets ici au Canada ou jusqu’au États-Unis pour gagner plus d’argent.

    • Bonjour, je suis au Canada depuis 2010, près d’Ottawa et oui, les conducteurs sont en demande dans l’Ouest du Canada ??. Par contre, vous devriez parler anglais. Mais ça c’était avant la pandémie, je ne pense pas que cela a beaucoup changé.

    • Oui je n ai aucun doute que tu trouveras, surtout si c est tout type de camion. Si tu conduis vers les US tu seras surement mieux payer aussi. Renseigne toi bien/ compare les salaires qu on te proposera avant d accepter une job, tu pourrais etre surpris en bien! 🙂

    • Il existe un autre Canada où l’on s’exprime et travaille en français. Vient au Yukon, il y a de l’emploi en masse, des gens gentils et la nature au grand complet. Pour le vin, le fromage et le chialage, tu sais où aller 😉

  • Vous critiquez la maitrise du Français des éducatrices. Alors que vous publiez un article blindé de fautes d’orthographe et de conjugaisons.
    C’est pas un peu gonflé ?
    Le moindre des respects pour ses lecteurs, c’est de se relire avant de publier. Non ?

  • Bien d’accord avec toi chaque immigration est différente, après 55 ans au Québec rien à regretter ma vie a étai plus facile au Canada qu’en France.

  • Ca me fait plaisir de lire ton bilan. Nous sommes arrivés en juin 2009 et mon sentiment est tellement le même que le tien ! Aucun regret, malgré le fait que nos enfants aient quitté le Québec. L’une pour la Suisse et l’autre pour les Etats-Unis. Nous nous sentons bien ici.

  • Excellent, c’est fort nous avons immigrer en juin 2010.
    Et je ressens exactement la même chose.
    Nous sommes 5 et avons bien cheminé nous aussi.
    Notre seul regret , ne pas être venu avant. !

  • Merci de partager, bien d’accord avec toi chaque immigration est différente, ton expérience m’a ravivée quelques croyances, surprises ou adaptations par lesquelles nous sommes aussi passés . Bonne continuation à toi et à ta famille.

  • Merci pour ton témoignage. Ça nous conforte dans notre projet et je me reconnais dans tes mots quand tu dis que tu t’es sentie à ta place au Québec. Je croise les doigts pour que notre intégration se passe bien, nous allons tout faire pour ça 😉

  • Merci beaucoup ! Nous sommes arrives il y a moins de 6 mois et nous ressentons exactement tout cela déjà, surtout cote social, on sent bien qu’il sera difficile de se faire des amis en dehors des étrangers dans la même situation que nous.

  • Centre Éducatif

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