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dimanche , 24 novembre 2024
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Traumatisé par ma vie au Québec

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Il y a un peu moins de 3 mois, j’ai quitté le Québec pour rentrer au « pays ». J’ai passé en tout 10 ans dans la belle province.

Quelque part, j’ai senti en arrivant ici il y a 10 ans que je n’y passerais pas toute ma vie: je n’ai jamais eu ce « déclic ». Je suis venu ici un peu par nécessité, ne trouvant pas de travail dans mon pays. J’en ai vraiment bavé ici: j’ai dû refaire une bonne partie de mes études, étudiant le soir et travaillant le jour pour payer mes études, des jobs « au-dessous » de mes compétences.

J’ai déménagé  6 fois en tout à cause de problèmes en tous genre avec des propriétaires abusifs (insectes, souris, refus de louer pour toutes sortes de raisons bidon, refus de me louer à cause de mon chat…). J’ai toujours été choqué par la mauvaise qualité des logements à Montréal et l’intolérance des bailleurs Québécois.

Déçu au travail ensuite: que de remarques racistes, de questions inappropriées et maladroites, de questionnements sur mes origines et les raisons de ma présence ici, de dénonciations sans fondements aux RH pour des raisons floues… à l’université impossible de se faire des amis. J’ai l’impression d’être chez les fous, de vivre dans un monde absurde.

Je me mets inconsciemment à éviter les Québécois, limitant mes relations avec eux au strict minimum. Mais ce n’est pas assez. Peu à peu, je m’isole, sors de moins en moins, évite les gens. Au début j’accepte mon sort et décide d’ignorer les ignorants (j’ai eu droit à des « rentre dans ton pays », « on est pas au — ici »).

Puis le burn-out: le médecin me diagnostique une dépression majeure et me prescrit un arrêt de travail. Je me soigne, prends des antidépresseurs, suis une thérapie, en ressort un peu plus fort et là je décide de me battre, de ne plus me laisser faire: je ne laisse plus rien passer: remarque raciste? une plainte automatique s’en suit. Je vais les éduquer, moi. Je me retrouve dans un état de bataille constant: plainte à l’égard de ma chef dans la plus grande compagnie québécoise pour des remarques racistes, plainte pour la même raison contre l’arbitre désigné par mon employeur pour tenter de régler ma plainte à l’amiable et qui prend bien sûr la parti de son compatriote…

Où es la justice dans ce pays? je perds confiance en le système. Un terroriste Québécois qui prend 25 ans de prison pour avoir tué une dizaine de personnes: quelle blague!

Intolérance totale envers l’utilisation de toute langue étrangère: au travail mon service reçoit constamment des plaintes de Québécois qui ont entendu deux collègues s’exprimer en espagnol ou en arabe: « je pense qu’ils parlent de moi ».

J’ai l’impression d’être mort et d’avoir été envoyé en enfer. J’étouffe au Québec. Les choses empirent pendant le Covid: on se rend compte que la dénonciation est encouragée ici, chacun est invité à descendre son voisin à la moindre occasion: où est passée la compassion, l’humanité, le pardon, le non jugement? On nous tient par la peur alors que dans les autres pays les gens continuent à vivre.

Je ne me reconnais plus dans cette société. Une décision s’impose: soit je reste ici et sombre dans la dépression, soit je quitte tout et recommence à 0. Je tiens à ma vie. Et surtout je réalise que jeune suis pas fou: « ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que de se sentir bien dans une société profondément malade ».

Aujourd’hui j’ai un seul regret: pourquoi avoir supporté aussi longtemps? Pourquoi ne pas avoir quitté avant? Et cette idée me fait déprimer: je pense à toutes ces années perdues au Québec, les meilleures années de ma vie, que je ne retrouverai jamais et je pleure. Oublier. Comment se remettre des traumatismes?

Je fais encore des cauchemars de ma vie au Québec. Ce n’est que maintenant que je suis sorti de cet enfer que je réalise à quel point j’étais malheureux. Je n’ai pas encore trouvé du travail mais mon moral se porte beaucoup mieux: je dors, je mange normalement. Je ne me bats plus avec les monstres. Chuuuut c’est fini maintenant.

Posté par PTSDQC dans le forum de discussions.

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40 commentaires

  • Bonjour,

    Je suis heureuse de tomber sur ce commentaire en ce jour anniversaire de mon arrivée au Québec, il y a 19 ans. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais je dirais que la petitesse d’esprit constante dans le milieu professionnel québécois a fini par avoir eu raison de moi. Je me suis barrée dans cette province, il y a un an et si je retourne, ce sera juste pour vider mon garde-meubles.

    J’ai fait plusieurs secteurs d’activités, j’ai bossé dans le privé, au public, au fédéral, au provincial et les seules fois où le milieu de travail n’était pas toxique, ça a été avec un supérieur hiérarchique américain ou un canadien non québécois. Le pire, c’est comment les gens se permettent des remarques moqueuses, discriminatoires, humiliantes, harcelantes mais illégales qu’on essaie de te faire passer à coups de « je te niaise » ou « je ne me souviens pas avoir dit ça. » Ah oui? Eh bien, tant pis pour toi! Parce que des plaintes, j’en faisais aussitôt que la coupe était pleine et j’avais toujours gain de cause.

    Bourlingueuse et aimant découvrir d’autres cultures, j’ai toujours trouvé dommage de vivre dans un endroit et de ne pas fréquenter les gens du pays. J’ai essayé, j’ai vraiment essayé, j’ai même vécu à quelques reprises chez l’habitant pendant des années mais « pas cap’ « : les vouzot vs nouzot à tout bout de champ; les comparaisons spontanées incessantes avec ce que feraient les français (complètement absurde puisque si j’ai l’accent français, je viens d’une ancienne colonie française mais ce n’est pas leur problème); l’insécurité linguistique, etc… Non, merci, non merci!

    Bouchard avait publié en 1976 ou 1978, « Les 36 cordes sensibles des québécois », je recommande aux gens de lire ce livre (et non la réédition de 2006) s’ils veulent comprendre ce peuple.

  • Je compatis de tout coeur. Le Québec est un pays à l’intérieur d’un pays. Ils ont une mentalité très à part du reste du Canada. Je pars vivre en Ontario dans un mois et cela est une grande libération. J’ai tellement galéré et vécu des choses qui ne me sont jamais arrivées en France. Le Québec est en déclin, et se referme sur lui même. Ce n’est pas du tout un Eldorado mais un attrape nigaud.

  • Je compatis avec vous et je comprends votre frustration. Le Québec est vendu comme un rêve car il y a un manque de main d’oeuvre, et ils mentent pour attirer les français ici. Je vis au Québec depuis 5 ans et je galère pour avoir la résidence permanente (leur méthode est incompréhensible, ils sont en pénurie de main d’oeuvre mais ne facilitent en rien l’immigration et semblent se refermer sur eux mêmes). Une galère qui m’a coûté tout mon compte en banque et une bonne partie de ma santé mentale. Ce qui me retient ici c’est d’avoir trouvé ma moitié, mon mari. Sinon, je serais partie pour l’Ontario depuis longtemps ou de retour dans mon pays natal. Les Québécois sont des gens gentils de surface, mais ils craignent l’immigration, et dû à un passé où les anglais ont essayé de les écraser : sont défensifs et renfermés sur eux mêmes! Cela les rend encore plus racistes, et têtu. Ils ont ce côté individualiste très nord américain, donc il est difficile d’avoir des relations vraies.

  • Merci pour le temoignage! Ca fait 17 ans que je suis au qc. avec bcp d’allers retours et je comprends ton experience.

    Ou que tu ailles, c’est une vie de souffrances et il faut être blindé(e) (cf budda, marc aurelius) Sur le constat: oui au qc./ canada mieux vaut avoir les nerfs solides et certains pb que tu rencontres sont contextuels. Pour travailler sa résistance à la « douleur », se refaire sans pshychoanalyse, quelques conseils: sports, salsa, yoga méditation, lectures, spas, bienveillance, ne pas juger à travers ses paradigmes, parler à des inconnus ds des cafés.

    Sur la question des amis quebecois, ils sont habitués de voir des gens aller/venir. Les gens veulent des relations à long terme et c’est pareil partout. Juste arrêter de chercher à se faire valider, c’est extenuant. On a droit à sa bulle et à sa difference. Se concentrer sur sa mission. S’entourer de gens positifs qui sont dans la même condition.

    A rome fais comme les romains. . Se rappeller pquoi on est venu ici au début. Au qc tu peux prosperer économiquement, c’est super pour le business, qc la paye est bien meilleure, ex. un chauffeur de bus fait 80k$, un électricien, une infirmière 100k$ et la préssion fiscale équivalente à l’europe (avec moins de services). Investis en immobilier, ouvre un petit business, change de carrière. C’est bilingue, des restos excellents, des rencontres incroyables (polyglottes voyageurs curieux). Une convergence d’énergies.

  • Merci pour ce témoignage c’est libérateur de vous lire.

    Le Québec vend une image très édulcorée à l’extérieur. Une province accueillante et chaleureuse mais en vérité l’entre soit et le racisme son courant.

    Je suis fatigué de ressentir un accueil à deux vitesses dans les commerces. Un grand sourire pour les Québécois une attitude désagréable et un service minimum pour les autres.

    On me rabâche la même rengaine sur ces Français prétentieux qui viennent des grandes villes ect… Comme un vieux disque rayé qui tourne en boucle. C’est d’ailleurs la première chose que j’ai entendu en arrivant ici. Apparement nous restons entre nous, j’ai vite compris pourquoi.

    Ici c’est le moi avant tout, mon argent, mon auto, mon condo… Quel individualisme, c’est incroyable. Tout est sujet à négociation.

    Le Quebec peut compter sur un plan marketing parfaitement huilé en vendant un Canada eldorado pour renouveler le vivier de travailleur qualifié. C’est facile en Europe l’Amérique du Nord fait toujours rêvé. C’est d’ailleurs très interessant d’accueillir des jeunes travailleurs en PVT dont ils ne paient ni les frais de santé ni la retraite.

    J’aurais encore beaucoup à dire sur le racisme ambiant et les services de santé chaotiques.

    • Je serai de curieuse de savoir qui vous a vendu le Québec et le Canada comme un el Dorado? Je suis québécoise et consciente qu’on est loin d’être parfait mais il faut peut-être blâmer aussi les organisations qui vendent le Québec tel quel.

      • C’est du business. Sans immigrants le Qc est dans une situation de sous-performance. C’est du marketing creative, pour vanter les atouts du Qc. Les bonnes choses attirent les nouveaux venus (immigrants), les mauvaises les font retourner. C’est pas complique, il faut le comprendre.

      • La « Délégaion générale du Québec », madame. Cet organisme, qui a pignon sur rue à Paris, sillonne régulièrement la France pour faire la promotion du Québec et y faire venir des immigrants.
        Pour rappel, le Québec a, au sein du Canada, le privilège de sélectionner ses propres immigrants. C’est donc dans ce cas, une immigration choisie (et payante).

  • Fabulation ou vue de l’esprit. Vos récits sont aux antipodes de la mentalité ambiante québécoise. Si cette province devait être dépeinte comme telle, ca devrait être l’enfer ailleurs partant de votre jugement. Il y a quelques choses qui ne collaient pas entre vous et le Québec. C’était voué à l’échec dès le départ ou votre conscience a été altérée ou peut-être même s’agirait il d’un roman anecdotique pour dissuader les gens motivés de s’installer là-bas. Il y a de tout sur internet… et surtout de l’invention. Il faut de tout pour faire un monde.

    • Son récit est au contraire très réaliste. J’ai vécu 8 ans au Québec et je ne pensais pas qu’autant de bêtise et de méchanceté étaient possibles dans un pays développé. Pour moi aussi, c’est un traumatisme profond. Votre commentaire est d’une malveillance inouïe face au ressenti de cette personne. Je vous plains d’être aussi mauvaise. Vous avez tout à fait votre place dans la Belle Province. Salutations depuis l’Ontario ou je respire enfin, loin de cet asile.

      • Je pense vraiment qu’il s’agit de tomber sur les bonnes et les mauvaises personnes. En fonction des gens rencontrés, notre expérience peut être fabuleuse comme catastrophique. En France, comme au Québec, le racisme, les mauvaises personnes, les blagues déplacées et l’ignorance existent. J’ai vécu en Belgique 20ans, à Montréal 3ans, aux US 8ans et en France 1an. J’ai de très très beaux souvenirs de Montréal car je suis tombée sur un groupe d’amis vraiment sympa avec qui je suis encore en contact régulièrement. Je n’ai pas eu la même chance aux US ni en France, mais j’ai compris que ça dépend sur qui on tombe…

    • Son récit est beaucoup plus réaliste que votre réponse remplie de jugement, qui semble nier une réalité pourtant profondément ancrée au Québec. Sans avoir vécu toutes les péripéties de l’auteur initial, je reconnais certains points communs avec mon expérience de plus de 10 ans ici … et ce, même en n’ayant pas personnellement de signe distinctif de culture différente. Alors j’ose nullement imaginer si ça avait été le cas…

    • Faux! Je vis les mêmes expériences que cette personne. Pourtant, j’ai deux diplômes de droit et de l’expérience dans le domaine juridique. Depuis que je suis ici, je ne fais que des petits boulots sous-payés. Pire, je ne rencontre que des gens méchants et racistes. Dans le milieu professionnel, racisme et dénonciation pour tout et n’importe quoi 😐. Je devais faire deux ans de PVT mais je vais écourter mon séjour. Je retourne en France dans 2 mois. Ce qui me fait très mal c’est que le Québec a bouffé tout mon argent. C’est de l’arnaque cet endroit.

      • Vous avez raison, les diplomes et les expériences de travail à l’extérieur du Qc ne sont pas réconnus icitte. Cela complique les choses beaucoup. Ajoutez à cela le fardeau fiscal assez solide, la discrimination, le climat, les avantages sont assez minimes.

    • Au lieu de voir de la fabulation dans son récit ou de tirer à boulets rouges sur toute personne qui n’ose pas jeter des fleurs au Québec et à ses habitants, peut-être que vous devriez prendre un bain d’estime de soi. Ça vous aidera à accepter les critiques envers votre province sans que vous ayez l’impression que c’est un énième rapport Durham.

  • Je compatis de votre mauvaise expérience. Quelque peu etonnée quand même des récits. Il est vrai que je n’y sois pas encore mais j’ai passé quelques mois au Québec et ca n’a strictement rien à avoir avec votre description. Je ne mets pas en doute votre parole car je vis la même chose…exactement la même chose ici en France mais selon le témoignage de beaucoup de gens, le Québec est quan même autrement…peut-être que vous n’étiez pas assez préparé pour vous intégrer dans cette société québécoise parfois particulière mais nettement mieux qu’ailleurs…la dénonciation par exemple est courante là-bas; non pas pour calomnier mais pour éduquer et apparemment, d’après les témoignages que j’ai entendus, ce n’est pas pour discriminer mais pour mettre tout le monde au même diapason. J’ignore si vous êtes retourné au bled ou en France à l’heure qu’il est mais si c’est la dernière, vous allez sans doute trouver le Québec mille fois mieux par les temps qui courent. Bon courage!!!

    • La dénonciation au QC pour éduquer, elle est bien bonne celle-là! Venez y vivre et vous verrez comment des propriétaires trouvent normal de dénoncer une étudiante chinoise à Revenu Québec et Revenu Canada, car « ça n’a pas de bon sens qu’elle puisse s’acheter des choses de même »

  • Merci pour ce commentaire quoique démoralisant à première lecture. Enfin un récit non édulcoré à lire ! Merci merci. Vous avez essayé pendant 10 ans de vous enraciner même si tous les jours ne sont pas roses et ça n’a pas marché. Ça n’a pas dû être facile à vivre et j’espère que votre voyage ne s’arrêtera pas là, car il y a tant de pays à découvrir encore croyez-moi ! Cela fait 10 ans que je suis arrivé et j’avoue avoir gardé mon côté chialeux sur beaucoup de choses (la bouffe trop chère et mauvaise pour la santé, l’école qui n’apprend ni le français ni à réfléchir, l’hôpital qui ne soigne pas faute de médecins, les transports inexistants au profit de la voiture individualiste, la corruption partout à tel point que personne de local ne la voit, le moutonnisme où on accepte une idée à la hâte sans se poser de question, la délation partout au travail, le racisme pour les non québécois ou celui qui ne pense pas la même chose, la stupidité de certains systèmes qui se contredisent où l’incompétence et la contre productivité sont reines) mais lorsque je quitte le Canada ne serais ce que pour des vacances dans mon propre pays, le Canada me manque et je me sens touriste chez moi ! Je remarque que les choses ont changé de façon drastique pendant ces 10 années écoulées au Québec et pas forcément en bien dans mon pays d’origine. Je me suis rendu compte que la corruption existe partout ailleurs, que les systèmes qui m’ont permis de grandir et d’étudier se sont effondrés, idem pour le système de santé, les routes, même la bouffe ça ne va plus.. alors je me dis que ce pour quoi je chiale au Québec n’est finalement pas mieux ailleurs. Il s’agit de choses pour lesquelles on a 2 options, vouloir crier ou vivre sans s’en rendre malade. Je tend à aller vers l’option 2 🙂 Je dois dire que rien ne m’a été donné ici. J’ai dû me battre pour tout ! Étudier, me faire accepter, trouver un travail payé au lance pierre, éviter les pièges de la délation omniprésente et j’en passe ! Mais tout ceci, ces embûches, les envieux, les hypocrites, les terroristes du savoir, les condamnés à la bêtise humaine ne m’ont empêché de contempler la myriade de chances qu’on ne pouvait absolument pas m’offrir ailleurs. J’ai pu finir mes études, trouver un travail, une bonne rémunération, je suis propriétaire, je me projette dans l’avenir, j’ai la citoyenneté, un permis une voiture, j’ai le luxe de pouvoir partir en vacances, de reprendre mes études sans qu’on me regarde de haut ou qu’on me dise que l’école c’est fini pour moi passé 25 ans, je n’entends plus de vieux préjugés de mon pays d’origine, on m’offre tellement de choses qui font pencher la balance vers ce 51% de bonnes choses contre ce 49% d’idioties sur lesquelles je n’ai de toutes manières pas de contrôle. Je vous le dis, si je reste c’est que j’ai toujours gardé espoir qu’un avenir est possible au Canada contrairement à beaucoup de pays. Ça a été très dur de se reconstruire au Québec mais j’ai considéré chaque chose que j’ai faite ici comme un investissement pour mon avenir et celui de ma famille, et toute bonne chose prends du temps à mûrir et nous fait passer par des hauts et des très bas parfois. Le résultat de cette équation est toujours positif. Ne perdez pas espoir si vous êtes futur arrivant. Vous ne partez pas en vacances ! Vous devez avoir l’estomac bien accroché et savoir vous remettre en question car c’est tout le propos d’un déracinement ! Ne pas avoir peur de repartir de zéro, après tout c’est ça la vie, on la prend et on croque dedans sans en laisser une miette, bonne ou mauvaise, on en tirera toujours quelque chose de positif ou du moins de constructif à la fin ! Une chose pour ce qui est du Québec, lisez son histoire, comprenez que la mentalité est un héritage du passé, instruisez-vous des dilemmes de cette province et de sa lutte contre les batailles anglo franco qui ont érigé ce bout de Canada. Et si vous n’aimez pas le Québec, partez en Ontario, en Colombie Britannique, en Alberta bref, allez voir les autres provinces elles seront peut être meilleures où à votre goût. Soyez curieux, même si se faire des amis québécois n’est pas évident (quasi improbable) allez vers eux, devenez bénévole dans une association, cherchez des points d’intérêts communs (beaucoup sont très instruits et instructifs), cherchez les villes de tailles plus réduites où l’accueil est hyper chaleureux et évitez de tout comparer même si on ne peut pas s’empêcher à tous les coups car on SAIT que telle chose est meilleure ou mieux à tel ou tel endroit du globe (il y a toujours un prix à payer en contrepartie car aucune société n’est parfaite). Une phrase que j’aime à me remémorer et que j’ai prononcé il y a 10 ans déjà, « je ne peux pas changer de planète alors je suis venu au Canada ». C’est un pays d’une nature exceptionnelle, où ne vit pas les uns sur les autres, où le rêve canadien existe je vous assure, où on peut se faire et se refaire à l’infini, où les opportunités d’emplois et de carrières sont exceptionnelles, où la limite de votre évolution dans la vie est entre vos mains. Bref, 10 ans après, je déteste toujours les mêmes choses mais j’apprends encore à adorer ce qui me retient ici.

  • C’est une bonne chose que vous soyez reparti – je ne dis pas cela pour vous blesser, il y a de toute évidence quelque entre vous et le Québec qui n’a fonctionné du tout.

    Malheureusement, vous avez mis beaucoup de temps à vous admettre que ça ne fonctionnait pas, et c’est devenu le calvair que vous décrivez.

    Je questionne par contre le côté anecdotique d’une telle expérience, mais les immigrants qui pourraient se laisser impressionner par votre récit devraient savoir faire la part des choses. Vous avez eu une très mauvaise expérience, ce ne sera pas le cas de tout le monde (il n’y a pas d’automatisme de la sorte, chacun a une expérience unique).

    J’espère que vous allez mieux et que vous trouverez votre bonheur ailleurs.

  • Bonjour,

    Interessant comme bilan et triste de vous lire.

    Cependant, attention aux recommandations pour les futur(e)s immigrantes/immigrants.
    Votre expérience est le résultat de ce que vous avez vécu et ressenti avec votre personnalité et vos goûts personnels.
    Comme mentionné dans un autre commentaire: émigrer dans un autre pays pour fuir quelque chose qui n’est pas réglé dans son pays d’origine n’est pas une bonne idée (et je ne parle pas de conflit armé ou autres problèmes de ce genre).

    Futurs immigrantes et immigrants:
    Une très bonne préparation, une très bonne connaissance du pays d’accueil vous aideront dans votre processus. Émigrer en pensant retrouver vos habitudes/votre vie d’avant est une erreur.

    Je vous souhaite de retrouver le bonheur et je souhaite aux futur(e)s immigrantes/immigrants de réussir leur vie ici.

    Cordialement

  • Je suis arrivé au Québec en 1981 de France. J’ai été accueilli avec chaleur et je me suis fait plein d’amis. J’avais quitté Paris car je trouvais les parisiens arrogants et nombrilistes. J’ai réessayé la France et je suis reparti en moins d’un an. Racisme, intolérance, encore nombrilisme et j’en passe. J’encourage ceux qui se plaignent ici du Québec à se demander ce qu’ils ont fait ou pas fait pour vraiment s’intégrer. Lisez ce que la plupart des pays disent des migrants français. Arrêtez d’accuser les québécois et regardez vous dans un miroir. Vive le Québec et les Québécois!

    • Je crois que ça dépend vraiment sur qui on tombe. C’est comme n’importe où ailleurs. C’est sûr que si on cherche le racisme et l’exclusion, on va en trouver tout plein. J’ai beaucoup d’amis immigrants et certains seront d’accord avec ce témoignage et d’autres non. Beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte.

  • Je pense que chacun devrait respecter ce témoignage, que l’on approuve ou non. L’expatriation est quelque chose de particulier et chacun vit sa propre aventure.
    Bonne ou mauvaise, seule la personne concernée peut juger.

    Moi aussi j’ai vécu une sorte de discrimination au Québec, ça m’a rendu très triste, mais ça m’a aussi rendu encore plus fort.
    Pour ne raconter qu’une chose, c’est ce qui m’a le plus marqué.
    Ma première job, au bout de 15 minutes on me dit : « Un maudit Français. Je vais te mettre sur la queue d’une baleine et tu vas revenir d’où tu viens. »
    Après du temps à encaisser cette remarque, je me suis dit qu’il ne fallait pas généraliser, qu’il y a et qu’il y aura toujours des c*** partout, peu importe les origines. J’ai lu, j’ai entendu et j’ai constaté la difficulté de se faire des amis Québécois. Je pense que tout dépend de la nature de chacun. Personnellement, je suis quelqu’un de très sociable, mais d’introverti alors ça n’aide pas forcément. J’ai su me faire quelques amis Québécois qui habitent, ils font comme partie de ma famille québécoise ; je n’ai qu’eux ici.
    Malgré quelques points d’ombre sur mon expérience québécoise, j’aime trop ma vie ici et je ne souhaite pas revenir en France. Comme je le disais plus haut, chacun vit sa propre aventure et les expériences changent d’une personne à l’autre.

    J’aimerais juste ajouter une chose. Il ne faut pas que ce témoignage et ces commentaires bloquent les gens qui souhaitent s’expatrier. La seule véritable façon de se faire un jugement est d’essayer par soit-même. C’est toujours très intéressant et très important de prendre connaissance des bonnes et des mauvaises choses, mais jugez uniquement par vous-même et non par des témoignages.

    En tout cas, bonne chance à tous pour la suite de vos projets.

    @Yannick, sauf erreur de ma part, en aucun cas la personne qui témoigne dit qu’elle est Française. Peut-être qu’elle est, mais il n’y a pas que la France qui est un pays francophone hein ?

      • Je crois que vous faites une confusion entre « racisme » qui est la différence des races (blanches, noires, jaunes, rouges) et le régionalisme ou nationalisme. En anglais, on dit que beaucoup d’européens sont « eurocentric » vous voyez ce que je veux dire. Il n’est pas question de race ici de grâce.

    • Correction
      « J’ai su me faire quelques amis Québécois qui habitent assez loin de moi, mais ils font comme partie de ma famille québécoise ; je n’ai qu’eux ici. »

  • Pas du tout d’accord avec vous.
    Cela fait 55 ans au Québec venant de Montpellier, j’ai obtenu 3 fois plus que la France ne pouvait m’offrir.
    Il faut oublier cette mentalité Française que j’avais en 1967 en arrivant.
    Ci non pas la peine de rester.
    Je me suis habitué à leur façon de parler et quand je vais dans la famille en France ils me disent que j’ai l’accent Québécois, alors que les Québécois me disent que j’ai l’accent de Marseille, et de plus ils me disent qu’ils aiment ça.

    Alors pour s’adapter changer votre mentalité et votre attitude, penser comme eux, c’est la seule façon de réussir et qu’ils vous acceptent.

  • Quelle mauvaise expérience ! Je me reconnais totalement en vous. Moi aussi j’ai quitté la France en janvier 2021 pour le soi-disant eldorado, avec en poche un permis de travail de 3 ans. Résultat: j’y suis resté seulement 1 an et 3 mois. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais le Québec est vraiment un pays arriéré et que je considère en sous-développement. C’est comme une prison à ciel ouvert. On ne ressent aucune liberté. Tout est contraignant. Le système est étouffant. Les règles trop strictes et inutiles. La santé et l’éducation sont une catastrophe. Les gens sont totalement soumis, asservis au système où l’hypocrisie est poussée à son paroxysme.
    Je suis content et soulagé d’avoir quitté ce Québec. C’était une question de survie pour ma famille et moi-même. Le Canada est un pays « marketing ». Ce n’est pas du tout l’eldorado qu’on nous vend. C’est même un cauchemar. Je le déconseille à toute personne souhaitant s’y établir. Réfléchissez-y à 2 fois avant de prendre votre décision.
    N’hésitez pas à me contacter si vous voulez plus de détails.
    Le but de mon commentaire n’est pas de nuire à la réputation des Québécois, mais seulement de faire un constat sur une réalité. Le Québec, un pays en déroute qui court à la catastrophe.

    • Bonjour Mélianie, j’ai 40 ans habitant Lyon et je suis français d’origine marocaine. Je suis en pleine réflexion pour m’expatrier au Québec mais plutôt dans une moyenne ville du style Sherbrooke. J’ai lu ton commentaire et j’aurais aimé connaître ton expérience plus en détail. Cordialement.

      • Les Marocains sont assez bien icitte. Si vous maitrisez bien le francais et l’anglais, vous pouvez vivre dans un ville comme Sherbrooke et trouver facilement du travail. La vie est assez abordable la-bas.

    • Je peux comprendre les traumatismes de chacun d’entre vous qui vous poussent à exagérer un peu dans vos propos mais j’ai une question que j’aurais aimé poser à tous ceux qui ont décidé d’aller au Québec. Puisque vous avez tous ces expériences négatives de cette province qui ne représente pas tout le Canada du reste, pourquoi n’avez-vous pas essayé une province anglophone avant de retourner dans votre pays d’origine francophone. Il n’y a pas cette tension que vous décrivez dans les autres provinces anglophones, tout est plus cool. Avez-vous essayé?

      • Bonjour,

        Pourquoi et sur la base de quelles preuves irréfutables dites-vous qu’ils exagèrent un peu dans leurs propos? Vous étiez là, dans leurs corps, etc? J’aimerais juste savoir comment on peut invalider l’expérience d’autrui parce qu’on ne l’a pas vécue ou qu’on a du mal à la concevoir.
        Merci de m’illuminer de vos lumières.

  • Je ressens exactement la meme chose depuis que je suis ici…Merci d’avoir eu le courage de publier ce temoignage, on ne parle pas assez des mauvaises experiences…Je n’ai qu’une hate c’est de partir et trouver autre chose ailleurs. Je vous conseille d’ecrire un livre au sujet de votre experience, car vous avez du materiel (10 ans c’est toute une vie et il y en a des choses a dire) et vous semblez avoir une belle plume. Si j’avais lu un livre detaillant quels genre de problemes et d’injustices on peut rencontrer ici, jamais je n’aurais fait l’erreur de venir ni de rester car on se laisse coincer ici au bout d’un moment, et comme vous dites ca evitera a d’autres jeunes de perdre leurs plus belles annees ici…

    • Bonjour Lily, j’ai 40 ans habitant Lyon et je suis français d’origine marocaine. Je suis en pleine réflexion pour m’expatrier au Québec mais plutôt dans une moyenne ville du style Sherbrooke. J’ai lu ton commentaire et j’aurais aimé connaître ton expérience plus en détail. Cordialement.

  • Bon courage pour la suite. Merci pour ce témoignage, les expériences sont diverses pour un immigrant au Québec, la vôtre mérite aussi d être partagée. J espère que les autres commentaires ne seront pas dans le jugement, ce témoignage est aussi une réalité que de nouveaux arrivants doivent aussi connaître.

  • Centre Éducatif

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