Une étude intitulée Un diplôme postsecondaire canadien: Un tremplin vers des emplois de qualité pour les immigrants? de l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP) de Montréal conclut que, pour un immigrant, l’âge d’arrivée au pays est un facteur beaucoup plus important que le diplôme canadien.
Ainsi détenir un diplôme postsecondaire pour les immigrants de 18 ans et plus n’est pas toujours synonyme d’une meilleure intégration au marché du travail.
Selon l’étude de l’IRPP, avec un taux de chômage plus élevé, des emplois précaires et mal rémunérés, ces immigrants sont, au contraire, les plus désavantagés par rapport aux Canadiens de naissance et aux immigrants arrivés au Canada avant l’âge de 18 ans. Et c’est au Québec que cette catégorie d’immigrants s’intègre le moins bien au marché du travail, à l’exception du salaire qui semble plus équitable.
Les données de l’étude réalisée par Maude Boulet et Brahim Boudarbat ne permettent pas de connaître l’âge idéal qu’un nouvel arrivant doit avoir pour s’intégrer parfaitement. Mais elles permettent néanmoins de conclure que, pour un immigrant, l’âge d’arrivée au pays est un facteur beaucoup plus important que le diplôme canadien.
Comparer les taux de chômage des immigrants arrivés avant et après 18 ans permet aussi de conclure que les immigrants arrivés à l’âge adulte ont moins de chances que les autres de trouver un emploi. Généralement, l’emploi trouvé par un immigrant arrivé après 18 ans est de qualité moindre que celui d’un immigrant arrivé plus jeune au pays ou d’un Canadien de naissance. Sur le plan du salaire horaire, les données indiquent que les plus grandes inégalités de salaire se retrouvent parmi les immigrants arrivés à l’âge adulte et ayant un diplôme collégial.
Selon les chercheurs dont les données sont tirées de l’Enquête nationale auprès des diplômés (2005), promotion 2000, la discrimination demeure une avenue possible pour expliquer les plus grandes difficultés de certains immigrants.
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