Les sables bitumineux ont été la cible d’écologistes à Niagara Falls et dans le nord de l’Alberta, à la veille d’une rencontre entre le premier ministre du Canada Stephen Harper et le président américain Barack Obama.
Une vingtaine de membres de Greenpeace du Canada, des États-Unis et de la France se sont enchaînés à du matériel de terrassement. Ils ont ainsi forcé la fermeture durant plusieurs heures de la mine à ciel ouvert Albian de la société Shell.
Plus tôt dans la même journée, les militants ont immobilisé un camion-benne et une pelle hydraulique en enchaînant des camions les uns aux autres. Deux équipes ont ensuite escaladé le camion et la pelle pour s’y enchaîner, certains militants ont suspendu des bannières sur lesquelles l’on pouvait lire, en anglais: « Sables bitumineux : un crime climatique ».
Du côté américain de Niagara Falls, cinq personnes appartenant au groupe Rainforest Action Network ont déployé une bannière mesurant 21 mètres sur 12 mètres avec comme inscription : « énergie propre de l’avenir » et « sables bitumineux », avec des flèches pointant vers des directions opposées.
Après quelques heures, les militants ont enlevé la bannière pour se rendre aux autorités.
En Alberta, Shell et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) espéraient une conclusion pacifique à la protestation. L’entreprise a invité les militants à se libérer et à discuter de leurs inquiétudes. Shell leur a même offert de la nourriture, de l’eau et du vaporisateur contre les insectes. « Shell veut s’assurer de la sécurité de ces personnes et tenter de les déloger en toute sécurité, mais l’entreprise respecte leur droit de manifester, a affirmé le porte-parole de Shell, Paul Hagel. Je sais que le groupe a déjà pris pour cible d’autres exploitants de sables bitumineux par le passé, alors peut-être que notre tour était venu. »
Greenpeace a toutefois refusé de négocier avec Shell pour mettre un terme à la protestation.
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