Pour la première fois de son histoire, les élèves francophones du réseau public des écoles montréalaises sont en minorité. En effet, les élèves allophones sont désormais plus nombreux à fréquenter les écoles publiques de la métropole québécoise. Au Québec, une personne qui n'a pas le français ou l'anglais comme langue maternelle est considérée comme une étant allophone.
Plusieurs raisons expliquent cette situation : une augmentation du nombre d’immigrants dans les écoles montréalaises au fil des dernières années, un taux de natalité plus élevé chez les familles immigrantes, une concentration des nouveaux venus à Montréal, la fuite des familles francophones vers les banlieues de Montréal et la plus importante présence des francophones dans le réseau privé.
Des raisons démographiques expliquent cette augmentation. En effet, selon les données du recensement de 2001, les femmes allophones qui habitent l’île de Montréal donnent naissance à 1,7 enfant en moyenne, soit 30% de plus que les francophones sur le même territoire. Selon Marie McAndrew, titulaire de la chaire du Canada sur l’éducation et les rapports ethniques de l’Université de Montréal, les immigrants ont plus d'enfants mais ils sont également plus nombreux qu'avant à s'installer au Québec. En effet, le Québec vise à obtenir 55 000 nouveaux nouvelles personnes en 2010, soit 40% de plus qu’il y a 10 ans.
Les nouveaux arrivants s’installent aussi en grande majorité à Montréal, les francophones de souche s'installent de plus en plus en périphérie de Montréal dans les banlieues nord et sud de la métropole québécoise.
En plus de la constante augmentation des allophones sur le territoire montréalais, on constate une forte concentration de nouveaux arrivants dans certaines écoles ceux-ci représentant le nouveau visage de certains quartiers de Montréal. Une situation qui nuit à leur intégration à la société québécoise, estime Mme Azdouz, spécialiste des relations interculturelles à l’Université de Montréal.
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