De février à mars 2009, l’économie canadienne a fait une perte nette de 61 000 emplois d’un océan à l’autre, tous à temps plein de surcroît. Selon Statistique Canada, le taux de chômage est passé de 7,7% à 8,0%.
Le mois dernier, l’hémorragie a surtout été concentrée en Alberta et en Colombie-Britannique, toutes deux fort ébranlées par la chute du prix des produits de base et des mises en chantier résidentielles.
Au Québec, il s’est perdu encore 4600 emplois en mars, poussant à la hausse le taux de demandeurs d’emploi de quatre dixièmes de point.
Au Québec, le taux de travailleurs, ceux qui détiennent ou recherchent activement un emploi, a augmenté au cours du mois alors qu'il a diminué dans l’ensemble du pays, surtout en Alberta et en Colombie-Britannique où le moral des travailleurs est bas.
En Colombie-Britannique, le niveau d’emploi a reculé de 3% depuis le début de la récession, contre 2,1% pour l’ensemble du Canada et 1,4% au Québec. Le Québec s’en tire mieux jusqu’ici selon les analyses de Banque TD Groupe financier.
L’Alberta n’est pas non plus au bout de ses peines. La province affichera un déficit budgétaire de 4,7 milliards cette année (au Québec, c’est 3,9) et ce, sans stimuli pour relancer l’emploi.
Au Canada, le secteur de la construction a sabré 65 800 jobs cette année dont 18 200 en mars. Outre le bâtiment, c’est en usine que les emplois disparaissent le plus: 110 400 en trois mois dont 34 200 en mars. L’Ontario en a perdu 45 000, ce qui correspond à un peu plus que son poids démographique, mais que dire des 18 300 suppressions en Alberta et des 25 700 de la Colombie-Britannique. En comparaison, le portrait du Québec est relativement moins sombre avec des pertes de 16 400 emplois.
Le secteur des services, qui emploie deux personnes sur trois, est moins affecté depuis le début de l’année. L’emploi y a même été stable le mois dernier.
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