Une récente enquête de Statistique Canada démontre que les immigrants récents trouvent plus difficilement du travail que les autres Canadiens. En 2006, le taux de chômage national des immigrants au pays depuis cinq ans ou moins s'élevait à 11,5 %, alors qu'il était de 4,9 % pour la population née au Canada.
La situation était particulièrement difficile à Montréal où leur taux de chômage atteignait 18 %. Il était de 11 % à Toronto et de 9,6 % à Vancouver. Les difficultés à Montréal peuvent aussi s'expliquer par la nécessité de devoir maîtriser la langue française.
L'importance de la scolarité
Cette analyse souligne aussi que le taux de chômage diminue avec l'augmentation du niveau de scolarité dans la population née au pays. Ce phénomène n'est cependant pas observé chez les immigrants âgés de 25 à 54 ans qui possèdent au moins un baccalauréat dans 36 % des cas contre 22% pour les personnes nées au pays.
En 2006, le taux de chômage des immigrants très récents titulaires d'un baccalauréat s'établissait à 11,4 %, soit un taux quatre fois plus élevé que celui des universitaires nés au Canada (2,9 % seulement).
Une réalité pour les femmes
L'enquête montre aussi que les hommes immigrants trouvent plus facilement du travail que les femmes. Les jeunes femmes immigrantes sont particulièrement vulnérables sur le marché du travail. En effet, celles âgées de 25 à 54 ans connaissent des taux de chômage plus élevés que ceux des hommes immigrants et des femmes nées au pays, et ce, peu importe la date de leur arrivée en sol canadien. 13 % des immigrantes établies au Canada depuis cinq ans ou moins étaient sans emploi, ce qui est supérieur au taux de 10,3 % observé chez leurs homologues masculins.
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