Alors que les dépenses quotidiennes sont de plus en plus élevées, la hausse du coût de la vie se fait particulièrement ressentir dans la population et a des répercussions importantes pour les personnes au bas de l’échelle des revenus. C’est du moins ce que démontre la neuvième édition du revenu viable publiée par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), ce 3 mai 2023.
Selon les données analysées par l’IRIS, voici le revenu minimum nécessaire pour vivre dignement dans sept villes différentes au Québec, pour trois types de ménages:
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Ville | Personne seule | Adulte avec un enfant | Deux adultes avec deux enfants |
---|---|---|---|
Saguenay | 27 047 $ | 48 706 $ | 66 911 $ |
Trois-Rivières | 27 358 $ | 39 895 $ | 67 205 $ |
Sherbrooke | 28 767 $ | 41 027 $ | 68 163 $ |
Québec | 31 104 $ | 43 029 $ | 69 781 $ |
Montréal | 32 252 $ | 44 187 $ | 71 161 $ |
Gatineau | 32 358 $ | 46 736 $ | 73 585 $ |
Sept-Îles | 37 822 $ | 50 067 $ | 76 918 $ |
Pour établir le revenu viable, l’IRIS établit un panier de consommation pour les différents ménages incluant plusieurs composantes et types de dépenses dont l’alimentation, les vêtements, le logement, le transport et autres nécessités ou services essentiels comme les soins de santé et les frais de garde, si applicable. Les revenus sont calculés après impôts.
C’est à Sept-Îles que le coût de la vie est le plus élevé, avec un revenu disponible de 37 822 $ pour une personne seule, 50 067 $ pour une personne monoparentale avec un enfant, et 76 918 $ pour une famille de deux adultes et deux enfants. Le transport est le principal facteur qui fait bondir la somme totale du revenu viable à Sept-Îles, puisqu’il n’y a aucune offre de transport en commun.
Parmi les autres municipalités analysées, c’est à Saguenay que le revenu viable est le plus bas pour une personne seule, avec 27 047 $. Trois-Rivières suit au second rang avec 27 358 $, puis vient Sherbrooke (28 767 $), Québec (31 104 $), Montréal (32 252 $), et finalement Gatineau avec 32 358 $.
En ce qui concerne les familles monoparentales avec un enfant, Saguenay se retrouve parmi les plus coûteuses, après Sept-Îles, en terme de revenu nécessaire. Celle-ci devra gagner 48 706 $, soit 8 811 $ de plus qu’à Trois-Rivières, la ville la plus abordable pour cette catégorie.
Coût du loyer par localité, octobre 2021 et octobre 2022, variation en %
Ville | Taille | Octobre 2021 | Octobre 2022 | Variation en % |
---|---|---|---|---|
Montréal | 3 1/2 | 821 $ | 912 $ | 11% |
4 1/2 | 932 $ | 1 022 $ | 10% | |
Québec | 3 1/2 | 819 $ | 864 $ | 5% |
4 1/2 | 945 $ | 976 $ | 3% | |
Gatineau | 3 1/2 | 857 $ | 958 $ | 12% |
4 1/2 | 1 035 $ | 1 269 $ | 23% | |
Sherbrooke | 3 1/2 | 597 $ | 677 $ | 13% |
4 1/2 | 727 $ | 809 $ | 11% | |
Saguenay | 3 1/2 | 511 $ | 543 $ | 6% |
4 1/2 | 700 $ | 712 $ | 2% | |
Trois-Rivières | 3 1/2 | 533 $ | 565 $ | 6% |
4 1/2 | 658 $ | 717 $ | 9% | |
Sept-Îles | 3 1/2 | 605 $ | 641 $ | 6% |
4 1/2 | 734 $ | 756 $ | 3% |
Selon l’IRIS, malgré la récente hausse du salaire minimum dans la province, celui-ci est loin d’être suffisant pour arriver à percevoir un revenu viable, surtout en raison de l’inflation. « Comme l’inflation a été particulièrement élevée dans les secteurs du logement, de l’alimentation et du transport, qui composent la majorité des dépenses des ménages au bas de l’échelle, une simple indexation des programmes de soutien au revenu ou du salaire minimum ne permet pas d’atteindre ou de maintenir un niveau de vie viable en 2023 », a déploré Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’IRIS et co-autrice de la note.
Selon elle, « pour faire en sorte que ‘travailler’ ne rime plus avec ‘pauvreté’, il faudrait un salaire minimum à au moins 20 $ l’heure ». Rappelons que depuis le 1er mai, le salaire minimum régulier au Québec est de 15,25 $ de l’heure.
En conclusion, le coût de la vie au Québec varie en fonction des villes, et les revenus nécessaires pour vivre dignement sont généralement supérieurs au salaire minimum actuel. Les personnes qui souhaitent venir au Québec pour y travailler doivent prendre en compte ces chiffres pour mieux gérer leur budget et choisir la ville qui correspond le mieux à leurs besoins financiers.
Maintenant que vous avez ces informations, nous aimerions connaître votre opinion. Qu’en pensez-vous ? Est-ce que ces chiffres vous surprennent ? Comment gérez-vous votre budget face à ces défis ? N’hésitez pas à partager vos réflexions et vos expériences dans les commentaires ci-dessous.
Source : Journal de Montréal, Radio-Canada, IRIS
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