Chaque année à la fin de l’hiver, c’est le boom des retours au pays dans le monde des nouveaux arrivants. Et comme d’habitude, le forum d’immigrer.com est plein de témoignages d’envie de retour ou de retour, certains plus difficiles que d’autres, comme les sujets de discussion, Retour en Suisse, ou encore Pourquoi le retour en France est difficile. Vous pouvez en lire plus dans notre forum dédié aux retours dans son pays d’origine.
En effet, à la fin de l’hiver et à la veille du printemps, quelques immigrants décident de plier bagages et de s’en retourner chez eux. Parfois, ils sont là depuis le printemps précédent ou encore depuis l’automne, et après quelques mois sur place, parfois même une année entière, ou encore plusieurs années, ils décident de retourner dans leur pays d’origine.
Ils viennent alors de vivre leur premier hiver québécois (ou un de trop) qui, avec son lot d’isolement, peut accentuer un malaise ou un découragement généralisé. Ou encore, au fil des ans, le poids des hivers devient de plus en plus lourd. Certains auront vraiment raison de revenir sur leurs pas car ils se rendent compte de leur véritable attachement à leur pays natal ou à leur famille, tandis que d’autres seront peut-être découragés par cette fin d’hiver qui peut être déprimante pour tous, même pour les Québécois de souche. Les fins d’hiver sont difficiles pour tous et font aussi partie du choc culturel.
Lorsque vous avez appris que le Québec est un pays de neige et de froid et que nous vous avions avertis de la rigueur de l’hiver, vous n’aviez peut-être pas compris que ce n’est pas du froid et de la neige dont il est réellement question mais plutôt cet atmosphère hivernal où les déplacements sont plus difficiles à cause des conditions climatiques, où les gens qui restent “encabanés” chez eux comme en hibernation, où l’habillement des enfants peut parfois devenir lourd et encombrant, où la nuit arrive tôt vers 16 heures, où la neige devient parfois noire de pollution, où les manteaux et bottes d’hiver deviennent vite salies et blanchies par le sel, où le déneigement des entrées, des escaliers et des voitures peut vite devenir une corvée exténuante, sans parler de la dernière tempête de neige qui survient toujours fin avril. Alors que vos amis et famille restés au pays sont depuis déjà longtemps sur les terrasses et les cafés de votre ville d’origine. Bref, vous aurez l’impression que tout votre corps pèse plus lourd à cause de tout votre attirail mais vous saurez enfin ce qu’est un hiver québécois après avoir vécu tout ça. Nous sommes tous dans la même galère, tout le monde au Québec veut déménager à la fin de l’hiver et vivre sous les tropiques ou ailleurs, là où la température est plus clémente. C’est d’ailleurs pour cela que de nombreux Québécois coupent l’hiver en deux chaque année en allant dans le sud, en Floride ou dans les Antilles.
Vous troquerez votre lourd manteau d’hiver pour un plus léger, les oiseaux, les plantes et la verdure reviendront, et vous savourerez le printemps comme jamais vous ne l’avez respiré. Vous découvrirez alors la véritable fièvre du printemps, celle des premières journées où les gens se baladent sur la rue, heureux sans leurs vêtements d’hiver, devenant agréablement souriants et chaleureux, vous aurez alors la certitude que l’hiver n’est plus que souvenir du passé.
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