La pierre angulaire de l’intégration reste le travail. Sans travail, l’immigrant se retrouve en décalage par rapport à sa société d’adoption. C’est pourquoi il ne doit pas trop tarder à se trouver un premier travail, et même si celui-ci est en dessous de ses capacités et de ses diplômes. Pourquoi ? Pas seulement pour des questions économiques mais aussi pour se faire un réseau de contacts, obtenir cette première expérience québécoise et s’acclimater à son nouvel environnement.
Ne levez pas le nez à ces premiers petits boulots car ils vous enseigneront beaucoup sur la culture locale, tout en vous ouvrant des opportunités vers d’autres choses. En Amérique du Nord, les candidats ne sont pas pris au bas de l’échelle s’ils acceptent un travail en dessous de leur niveau. Selon une récente étude rendue publique en mars 2006 du Centre d’études ethniques des universités montréalaises (CEETUM), un immigrant sur deux obtient un premier emploi dans les trois premiers mois de son arrivée.
Un sur deux obtient un poste lié à ses compétences dans les 12 premiers mois après son arrivée. Selon les chercheurs, les facteurs qui influencent le plus la rapidité de l’insertion au marché du travail québécois sont le niveau de scolarité, la préparation à la migration, les séjours préalables et la région d’origine. En effet, certains immigrants sont plus favorisés que d’autres dans leur recherche d’emploi comme les ressortissants d’Europe de l’Ouest ou des États-Unis.
Les immigrants venant de certaines régions du monde comme le Maghreb, l’Europe de l’Est et de l’ex-URSS, doivent être un peu plus patients pour trouver un emploi digne de leurs compétences. Selon cette étude, ces derniers doivent attendre généralement une période d’adaptation plus longue, soit de 18 mois, pour avoir un emploi qui leur convient à leur niveau de compétences.
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