De Jean-Claude
Boxing day
L’année dernière, à la même époque, j’étais au Québec. J’avais vaguement entendu parler du « boxing day », mais je n’avais pas participé à l’excitation du jour béni. Cette année, je me suis dit : allons voir à quoi ressemblent ces fameuses soldes québecoises.
Donc, hier, je me pointe à midi sur le parking du centre Fairview. Première surprise : je m’attendais à un parking plein et je trouve facilement une place près de l’entrée de Sears. C’est louche. Léger coup de volant, petit coup d’accélérateur et mon véhicule fait un quart de tour sur place pour aller s’aligner parfaitement dans la place de stationnement (je suis très joueur). Quelques clients s’acharnent vainement sur les portes du Sears. Il suffit de lire les horaires : ouverture à 13H. A l’intérieur du centre, pas trop de monde. Mais où est la cohue dont on m’avait parlé ? Je commence à me demander si ce n’est pas comme la rigueur de l’hiver, une sorte de « Marseillanisme » québecois. Ca pèle quand même un peu, ce matin. Après quelques pas au chaud, je constate que la plupart des magasins sont encore fermés, à part deux ou trois boutiques de vêtements. Derrière les vitrines grillagées, on aiguise les pancartes.
12H45 : la tension monte. La foule grossit à vue d’oeil dans les larges couloirs. Un attroupement attire mon attention : devant la « Maison Sony », un gros paquet de gens est amassé. 13H00 : les boutiques ouvrent. Chez Sony, un cerbère limite la foule entrant dans la petite boutique. On dirait qu’il donnent tout pour rien. Un coup d’oeil à travers la vitrine : pas de quoi poireauter vingt minutes en attendant que les acharnés se décident à sortir. Un petit tour chez « Stokes » : 20% de remise, pas de quoi se rouler par terre, surtout que les cartons marqués « Taïwan » sentent la marge astronomique à plein nez. Idem chez Sears, où des affiches expliquent laborieusement que « les taxes sont remboursées, donc le prix payé sera celui affiché et réciporquement ». De toute façon, au départ, c’est 20% plus cher qu’ailleurs, alors… Dans un magasin de chaussures, je m’extasie devant l’énorme effort consenti par le commerçant, au mépris de sa santé financière : des bottes en cuir sont passées de 250$ à 125$….
Jean-Claude
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