De Patricia
Petit cours de Québécois 101
Bonjour Tania,
J’aimerais savoir ce que tu entends par bon français? Sûrement le français actuel de la France? Sais-tu que la majorité des expressions que nous utilisons ont une raison d’être? La langue a simplement « évolué » de façon différente. Le « tu » qu’on rajoute à la fin est peut-être pour toi une mauvaise façon de parler mais ces Tu marque l’interrogation. Sais-tu que les français parlaient ainsi? Alors, est-ce que c’est du mauvais français? C’est ça la question..Parce que ce parler français a disparu chez-vous mais a toujours cours ici, il devient alors du mauvais français.
Voici quelques exemples :
Ajout de « tu » après les questions, car cela démontre une interrogation: T’en veux-tu? Il en veut-tu? Ils en veulent-tu? Tu m’écoutes-tu? Je l’ai-tu?
Un vieux « t » ancestral (hé oui les français disaient ça) persiste dans les expressions « il fait frette » (froid), « mon litte » (lit), « viens icitte » (ici), « pomme pourritte » (pourrie)
Au Québec, on conserve des prononciations qui, en général, ont disparu en France. Par exemple, les mots « brin » et « brun » se prononcent de façon identique chez les cousins. Ils se disent tous les deux « bran ». Ici, la prononciation demeure très différente.
Au Québec on embarque et on débarque d’une voiture. Ce sont des expressions venues des amérindiens qui débarquaient et embarquaient dans le canot. Ces expressions se sont transmises et demeurent toujours
Donc, tout est relatif….Ces expressions ont une raison d’être et on est cohérents dans notre façon de les utiliser. Ce n’est pas parce que vous n’utilisez plus ces mots qu’ils deviennent un mauvais parler. Faut arrêter de croire que la langue de France actuelle est la seule et unique référence!
Patricia
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