De OLG
As-tu barré la porte ?, Tranche de vie…
Je voulais vous raconter une petite histoire qui j’ai vécu dans « La belle province » canadienne. A travers cette tranche de vie, vous pourrez voir que des gestes simples de la vie tous les jours deviennent parfois un vrai défi au Québec. Car nous sommes influencés par notre culture et nos façons de faire en France.
L’été 2003, je suis parti au Québec avec un ami pour y passer des vacances. Nous étions de passage dans la région de Chambly. Une amie s’était proposée de nous héberger une nuit. Nous allons donc chez elle.
Le lendemain matin, elle part à son travail vers 8h00 et nous laisse dans notre sommeil (Nous voila tout seul chez elle).
Nous nous levons sur les coups de 10h00. Nous nous préparons et ramassons nos affaires. Je prends le double des clefs de l’appartement que mon amie nous avait laissé.
Nous sortons de l’appartement et je ferme la porte. J’enfile la clef dans serrure pour « barrer » la porte, Mais voilà…
Je sens de la résistance dans la serrure et je tourne la clef dans tous les sens. Je retire la clef. Je vérifie que la porte est bien « barré », mais la porte s’ouvre quand j’actionne la poignée. Je suis étonné !
Je recommence l’action précédente plusieurs fois, mais sans réussite. Je cherche à analyser ce maudit système de serrure québécois afin de trouver la solution !!
Mon ami vient m’aider, essaie à son tour, sans grande réussite pour lui aussi.
Imaginez le ridicule de la situation !!! Deux Français devant une porte, penchés sur la serrure et à chercher à comprendre le fonctionnement de verrouillage d’une porte québécoise. Par chance, il n’y a aucun autre locataire du bloc sur le palier pour se moquer de nous ! Ou je pourrai dire aussi par malchance, car je suis sûr que les voisins seraient venus porter secours aux Français en perdition.
Nous essayons toutes les possibilités pour barrer cette porte (sauf la bonne, évidement) : l’un à l’intérieur avec la clef, l’autre à l’extérieur pour vérifier le verrouillage et inversement, etc etc etc.
Au bout de 25 minutes de combat avec cette porte. Je finis par téléphoner au bureau de mon amie pour lui expliquer la problématique. Je lui explique que ça porte commence à m’énerver sérieusement ! Frustré d’être vaincu par une simple porte québécoise, mon orgueil de maudit français est touché !!!
Je peux vous dire qu’elle était crampéééééééé !!! Il lui a fallu au moins 2 minutes pour qu’elle reprenne son souffle !
Sur le moment, elle était déconcertée par la situation qui nous avait posé tant de problème, alors que pour elle c’était si simple !
Elle me demande comment faisait-on en France pour barrer les portes d’un air taquin…
Je lui dis qu’on claque (ferme) la porte et barre avec la clef de l’extérieur de l’appartement ! Et c’est tout !
Et elle repart à rire mais comprend cette fois notre mésaventure.
Elle me donne la formule magique pour barrer sa porte. Il fallait pivoter le petit verrou de la poignée intérieure, ensuite claquer (fermer) la porte. Et cette dernière était enfin « barré » !!! Simple non ?
J’avais pensé à tout sauf à ça !!!!
Mon ami et moi nous nous regardons et nous sentons bien bête et ridicule ! Soulagés d’avoir vaincu la méchante porte, nous trouvons cette fois la situation drôle…
Mon amie a raconté l’histoire à ces collègues de travail qui étaient aussi à leur tour crampéééééé.
Résultat : Nous sommes arrivés en retard au restaurant pour prendre le déjeuner (bye bye les crêpes au sirop d’érable) et nous avons du dîner. Et deux Français ont fait rire une quinzaine de québécois.
J’espère maintenant que cette petite anecdote vous a fait rire aussi.
Pour moi cela reste un excellent souvenir…
OLG
Si vous avez connu des situations similaires, n’hésitez pas à les raconter !!!
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