Les cours de francisation au Québec connaissent une popularité croissante, illustrant une tendance à la hausse pour l’intégration linguistique des immigrants. Ces cours, qui sont proposés à différents niveaux, visent à aider les nouveaux arrivants à apprendre le français et à s’intégrer dans la société québécoise. Ils attirent un public varié, y compris des conjoints de Québécois ou d’immigrants déjà employés dans la région, leurs enfants et des étudiants universitaires, âgés de 17 à 78 ans. Les apprenants ne se contentent pas d’acquérir des compétences linguistiques ; ils apprennent également à gérer des situations de la vie quotidienne, comme commander au restaurant, chercher un appartement, et même rédiger un curriculum vitae et une lettre de présentation. Des méthodes d’enseignement novatrices sont utilisées, telles que l’interaction avec des Québécois locaux, par exemple des personnes âgées, pour pratiquer le français conversationnel et s’immerger dans la culture.
L’intégration linguistique au Québec est marquée par un système de francisation surchargé, comme l’indique le récent rapport du Devoir. Depuis l’ouverture du guichet unique Francisation Québec le 1er juin, un nombre record d’immigrants, près de 30 000 en moins de trois mois, se sont inscrits, ce qui a mis le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) sous pression. Malgré cela, environ 95 % de ces inscrits n’ont pas pu commencer les cours à la rentrée scolaire prévue.
Parmi les 23 500 dossiers complets, seuls 1 500 ont pu intégrer les bancs d’école, et 3 500 autres attendent encore une date de début de cours. À Québec, le centre de francisation Louis-Jolliet n’a pu accueillir que 200 nouveaux étudiants, s’appuyant principalement sur environ 1 000 étudiants déjà inscrits sous l’ancien système. Les nouveaux inscrits sur la plateforme Francisation Québec n’ont souvent pas reçu de réponse du MIFI et se retrouvent dans une situation d’incertitude et de désespoir.
En outre, le processus d’évaluation des compétences linguistiques a connu des erreurs, avec des classements inappropriés de certains étudiants, ce qui a entraîné des ajustements nécessaires par les enseignants. La centralisation de la francisation au sein du MIFI et la méthode d’évaluation en ligne ont également soulevé des inquiétudes parmi les professionnels de l’éducation.
Le MIFI a connu une année record avec 65 000 personnes ayant suivi des cours de francisation l’année dernière et s’attend à une autre année chargée. Cependant, le traitement des inscriptions en attente a retardé le début des cours pour les nouveaux inscrits. Actuellement, 16 600 étudiants inscrits avant le lancement du guichet unique sont en cours de francisation, témoignant de la demande croissante et des défis logistiques que rencontre le système de francisation québécois.
Les pays avec la plus forte croissance en termes de participants aux cours de français sur la période sont :
- Inde avec une croissance totale de 2 560 participants.
- Colombie avec une croissance totale de 1 669 participants.
- Mexique avec une croissance totale de 1 580 participants.
- Iran avec une croissance totale de 1 526 participants.
- Brésil avec une croissance totale de 1 105 participants.
Source : Gouvernement du Québec
Photo : MIRS
Leave a comment