Une dynamique effervescence s’empare du Québec face à un défi de taille : combler 14 000 emplois lucratifs dans le secteur des mines d’ici 2028. Cette prévision, émanant d’une étude menée par le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines (CSMO Mines) et l’Institut national des mines du Québec (INMQ), met en lumière les enjeux cruciaux auxquels les entreprises minières doivent faire face.
Martin Richard, coordonnateur au Centre national des mines du Centre de formation professionnelle de Val-D’Or, exprime un réalisme prudent face à ces chiffres. Bien que son institution forme entre 450 et 500 étudiants annuellement dans divers programmes miniers, cela reste insuffisant pour répondre à la demande croissante du marché. Richard souligne également l’impact de l’automatisation sur le secteur, qui transforme la nature même de ces emplois.
Agnico Eagle et la Quête de 1000 Employés
La compagnie Agnico Eagle, spécialisée dans l’extraction, la transformation et la production d’or, illustre parfaitement ce défi. Nicolas Bolduc, directeur régional des ressources humaines, indique que la compagnie prévoit de pourvoir environ 1000 postes dans les trois prochaines années. Face à une main-d’œuvre vieillissante en Abitibi et aux défis démographiques, l’entreprise se tourne vers des stratégies de recrutement innovantes, y compris l’accent mis sur le recrutement féminin et la collaboration avec les communautés locales, notamment les Premières Nations.
Il aimerait aussi élaborer des programmes pour les nouveaux immigrants qui arrivent au Québec tout en se «collant» aux écoles de la région afin de pouvoir compter sur une main-d’œuvre locale.
Un Secteur en Transformation : De la Mine à la Salle de Contrôle
Le secteur minier québécois, de plus en plus automatisé et robotisé, évolue. Comme l’explique Bolduc, le travail dans les mines n’est plus ce qu’il était : de plus en plus de tâches s’effectuent dans des salles de contrôle ou à la surface, modifiant ainsi les compétences requises pour ces emplois.
Des Opportunités de Formation et de Carrière
Au-delà des défis, le secteur offre des opportunités considérables. Avec un taux de placement de plus de 90% dans les programmes des métiers miniers, les étudiants sont souvent sollicités sur le marché du travail avant même la fin de leur formation. Certains choisissent même de poursuivre une formation supplémentaire pour se spécialiser davantage, comme dans l’extraction ou le forage aux diamants.
Source : Journal de Montréal
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