De Jas
Retour au Québec après des années en France, sentiment d’échec, craintes, soulagement, la totale
Avant que mon aspirateur ne devienne mon meilleur ami et que mon cerveau ne se réduise en miettes (le compte à rebours est lancé!), me voilà contrainte à songer sérieusement à un retour au Québec pour différentes raisons: contrats très ponctuels de travail, aucun avancement possible, salaires dérisoires, coût de la vie en augmentation constante (augmentation du « panier de la ménagère » de 30% depuis 2001, et augmentation du salaire de mon mari de 0.05% depuis 2006)… Sans compter le fait que je m’ennuie de chez nous et qu finalement ma vie sociale, bien que plutôt remplie, est très superficielle.
Cette décision est dure à prendre… Rentrer au Québec avec un sentiment d’échec et un portefeuille troué n’est pas pour me réchauffer le coeur… Les amies laissées il y a plusieurs années ont avancé : maison, boulot valorisant et valorisé, super salaire… Je sais, je parle surtout des aspects matériels, mais quand on est raide de chez raide depuis un bon moment, avec deux enfants, des diplômes plein les bras… Ca use!
Autre souci, mon mari est danois et chercheur au CNRS. On ne quitte pas un poste au CNRS pour aller cueillir des fraises… Surtout qd on représente la principale source de revenu… Des postes de chercheur, surtout dans son domaine, il n’y en pas au Québec.
Donc, un retour avec deux enfants et un mari à temps partiel… Pas très glorieux tout ça… Mais les signaux d’alarme sont là, et je ne peux les ignorer.
La suite maintenant… Les enfants. Une grande fille de 11 ans en 6e qui est dans un collège réputé et où elle se sent bien. Une petitoune de 4 ans en moyenne section. Si je pars en janvier, ma grande devra aller au primaire, puis changer d’école en sept. Je n’ai pas envie de lui faire subir ça. Partir pour le 3e trimestre? Vous croyez que c’est mieux? J’avais aussi pensé partir en mai avec la petite, mais 2 mois sans ma fille aînée m’apparaît insurmontable.
Et la question du collège se pose pour sept. Je voudrais qu’elle continue d’aller au privé. Mais un privé québécois, pas français. J’aimerais qu’elle connaisse la vraie vie québécoise. Mais mais mais, les admissions sont déjà terminées pour septembre…
Casse-tête. Et le boulot à trouver, etc.
Bref, je n’ai pas encore de questions mais des témoignages sur l’impatriation (?) au Québec, les bons collèges à Montréal et tout encouragement seront les bienvenus!
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