De Dinoulet
Débarqué à Montréal à la mi-Mai et immédiatement déplacé à Hull (Gatineau), juste en face de la capitale nationale Ottawa, je n’ai pas de regret à formuler.
Je ne saurais être l’auteur l’un de ces récits rose-bonbon qu’on voit apparaître parfois … mais franchement, dans l’ensemble, j’aurais tendance à m’extasier.
Avec toutefois une petite note un brin discordante: c’est de l’autre côté du pont, chez les anglophones, que j’ai trouvé un boulot, grâce à ma désarmante facilité avec les langues et notamment avec l’anglais (+espagnol). J’étais un peu dans mes petits souliers d’avoir un entretien d’embauche en anglais mais ça s’est super bien passé, l’employeur faisant un effort pour me mettre à l’aise.
Je ne comprends pourquoi Gatineau n’attire pas plus de monde. Il y a de tout, des tas de commerces et de services mais aussi des activités culturelles intéressantes, surtout si on tient compte de la proximité d’Ottawa. Pour ceux qui aiment la musique classique, il y le CNA (centre national des arts), une orchestre symphonique, de la musique de chambre, de l’opéra. Il y a des festivals à ne pas savoir où donner de la tête. Des espaces verts partout. Des universités. Les endroits pour sortir (perso, je m’en fous) ne manquent pas non plus.
Pour les nouveaux arrivants, il existe une floppée d’organismes. Ils ne sont guère présents sur ce forum (petit clin d’oeil envers les Yukonnais de l’AFY) mais ça ne les empêche pas d’être vachement efficaces et accueillants. Outre le bureau du MICC et du CLE, il y a l’APO (accueil parrainage outaouais) qui peut entre autres aider à trouver un logement et autres formalités, j’ai d’aileurs souvent été gêné à quel point ils avaient envie de tout faire à ma place, il y a aussi deux organismes qui se chargent de vous faire le CV, lettre, donner des informations sur le marché de l’emploi, les bons plans et les mauvais plans etc.
Le logement me semble bon marché. Je paie 520 dollars par mois tout compris sauf électricité (+ évidemment la connexion internet et téléphone) pour un large 3 1/2 bien situé, avec un tas de lignes d’autobus dans les environs qui mènent au centre et à Ottawa.
Côté chômage, il paraît qu’il y a moins de problèmes ici qu’ailleurs au Québec.
Les administrations: je n’ai eu aucun retard à regretter.
Juste eu une déception, dans une banque québécoise. Un virement en Europe où l’employée a oublié d’écrire la communication, que j’avais lourdement demandé d’inscrire. Trois fois rien. Assez gonflant tout de même (je suis souvent partisan de la tolérance zéro) pour que je change de banque, mais la création d’un nouveau compte s’est faite très rapidement.
Enfin voilà …
MAIS, s’il y a un mais: ne pas s’amener ici sans être fonctionnel en anglais.
Le « bilinguisme » officiel à Ottawa, c’est du gros pipeau. Faites un test du genre passer un coup de fil à la fameuse école de langue Berlitz à Ottawa. Ils enseignent le français, n’est-ce pas ? Ils l’enseignent en cette ville bilingue, n’est-ce pas ? Eh bien ne pensez pas qu’il devrait y avoir quelqu’un qui, au bout du fil, réussisse à comprendre un mot de français ni même à vous dire qu’il ne parle pas le français.
Du « cosmopolitisme » à Ottawa, ça oui il y en a. Mais le blabla politiquement correct, comme quoi ça favorise la pratique des langues, eh bien c’est 100% de la baliverne.
Des écrits, des affiches, ça oui.
Second MAIS: en français aussi, il faudra faire un effort ! Les gens le parlent à leur façon. (Sujet polémique, certes.)
Voilà … Bref: à vos Assimils !!!
Leave a comment