De Yann75006
17h40. C’est sous un magnifique soleil que le Boeing 747 d’Air France se pose à l’aéroport Montréal Trudeau après un peu plus de 6h d’avion.
Très vite, les passagers sortent et convergent vers la zone de douane située non loin.
WELCOME TO CANADA, BIENVENUE AU QUEBEC.
Une vingtaine de cabine de douanes attendent les 450 passagers.
Des lignes forment un serpentin vers les douaniers pour faciliter la file d’attente.
Une sorte de labyrinthe D’Alice au pays des merveilles. Dans un ordre et un silence déconcertant, les queues leu leu s’engagent, de largeur en largeur, une partant à droite, l’autre à gauche.
Un couple perse essaye bien d’ouvrir une ligne pour passer tout droit, mais ils se rendent très vite compte que leur initiative n’est pas bienvenue et se remettent en file aussitôt.
Scène déroutante, le ballet qui suit à quelque chose de spécial. Assister et prendre part à un tel défilé de passeports, de nationalités, d’origines, sous les bannières Canadiennes et Québécoises à déjà qq chose de symbolique. Chacun avec son passé, son histoire, ses espoirs ?
Résidents, immigrants, simples touristes, réfugiés, citoyens, tout le monde rentre par la même porte.
On croise les mêmes personnes , 2, 3, 4 5 fois avant d’arriver à une sortie unique ou les 2 files se rejoignent. Une demoiselle est la pour réguler le trafic et indiquer aux gens devant quelles cabines se placer. Juste le Temps de vérifier qu’on à bien tous les papiers. La déclaration de douane, distribuée dans l’avion, et le passeport.
Voila mon tour. « Quel est le but de votre voyage au Canada ?
-Je viens valider ma résidence permanente. »
Des mots simples, mais derrière lesquels, se cachent, plus d’un an et demi de démarches, de rendez vous, de visites médicales, de papiers, de frais…
Un tampon, dans le passeport, mon premier au Canada, Yeeeaahhh !! Puis je suis dirigé vers les bureaux d’immigration. La pièce est spacieuse et agréable, une fine moquette grise et le bruit sourd et distant de la clim. En cette fin d’après midi, les bureaux ne sont pas surchargés. On vérifie mon passeport avant de me placer dans une nouvelle file d’attente.
Mon tour arrivé, l’agent me demande ma confirmation de résidence permanente et mon passeport.
Je la préviens que je suis juste la pour une semaine uniquement pour valider mon visa avant de rentrer à Paris dans qq jours. Je serais de retour l’année prochaine pour immigrer. N’ayant donc pas d’adresse au Canada pour m’envoyer la carte, l’agent me donne un numéro de téléphone qu’il me faudra appeler lors de mon retour. Je signe la confirmation de résidence. L’agent me demande de combien de fonds je dispose. Etant à Montréal seulement pour une semaine, je n’ai pas les fonds minimums requis ! Je n’ai que $1000 en cash et mes cartes de crédit mais que j’aurais $20 000 à mon retour. Cela ne pose pas de problème et elle ne vérifie pas.
Aucune question particulière, aucune vérification, je suis agréablement surpris par la rapidité de l’entretien, d’environ 5 minutes.
La prochaine étape est le bureau d’immigration du Québec juste en face. 2 personnes seulement attendent devant moi. Je prends un ticket et m’assois. Je tombe sur le 729. Sois ma date de naissance. Le 29 Juillet. Oui, être assis ici, à quelque chose d’une Renaissance finalement. Peut être un nouvel avenir, une nouvelle vie, un autre destin ?
Une vieille dame iranienne me demande si je parle Farsi. Ce n’est malheureusement pas mon cas, mais je vais lui chercher un ticket et l’aide à s’assoir en attendant son tour.
Mon numéro s’affiche à l’écran. La conseillère me demande cette fois ci mon CSQ, puis mon livret d’information du Québec remis à Paris. Elle veut me donner un Rdv à une réunion d’information mais n’étant à Montréal qu’une semaine, elle me conseille de faire ça à mon retour. Elle me donne quand même l’adresse du bureau ou aller demander mon numéro NAS pour pouvoir commencer à chercher du travail depuis Paris. La encore, pas de questions, aucun papiers demandés. Je suis presque déçu, j’avais passé si lgt à faire la liste de mes effets personnels chaussette par chaussette, et amené un kilo de papiers et justificatifs. (CV, diplômes, attestations…)
Elle me souligne que les relations Franco Québécoises sont facilitées par des accords bilatéraux et que les entrées en sont donc plus rapides.
Elle me souhaite la bienvenue au Québec et bonne chance pour la suite.
De la chance, j’en ai eu, car du coup, je n’ai même pas eu à attendre mon bagage qui m’attendait sur le tapis numéro 8. Je sors de l’aéroport un peu avant 19h. Débarquement de l’avion et attente comprise, la procédure totale, aura donc duré un peu plus d’une heure.
Le taxi vers Montréal coutant $ 38 et la navette $26 aller et retour, je décide de prendre cette dernière. Un mélange d’anglais décousu et de français bourdonne à mes oreilles.
Le trajet vers le centre ville est assez court, environ 40 minutes. Je prends ensuite le métro (et oui déjà ! on est parisien ou on l’est pas) avant d’arriver à mon hôtel.
Je me suis un peu baladé, et suis allé manger dans un sports bar au coin de la rue. Certes, dans un quartier anglophone, je suis quand même surpris de ne parler qu’anglais depuis mon arrivée au centre ville. Ayant grandi entre Paris et les Etats Unis, je ne suis pas spécialement dépaysé pour le moment. Tout le monde est très sympathique. La ville est très nord américaine, avec une jolie skyline et des rues longilignes. Pas énorme, Montréal à une dimension humaine, ce que j’apprécie venant du Midwest américain. Néanmoins, elle à l’air vivante, et festive même si il ne semble pas y’avoir bcp de monde dans les rues.
Beaucoup d’asiatiques, mais cela doit dépendre des quartiers je pense.
Difficile de dire en si peu de temps, mais j’apprécie déjà le mélange des cultures qui semble vivrent en harmonie et dans le respect. C’est superbe.
Je ne sais pas encore ou m’établir dans ce beau pays. Sélectionné par le Québec, le contrat moral m’engage à rester au Québec 3 ans. Pourquoi pas. J’espère trouver à Montréal un équilibre entre mes 2 cultures, américaine et française au lieu de constamment naviguer entre les 2. Seule déception, les gens semblent voir uniquement mon côté américain depuis mon arrivée. (Non, je ne suis pas obèse.)
En tous cas, je suis très content d’être la. Je compte profiter de mon séjour. La vue depuis le 17 étage de l’hôtel Marriott est magnifique. Des amis de New York viennent me voir ce soir. On va faire la fête et découvrir cette belle ville. Si Montréal me plait, je reviendrais bientôt pour m’y établir. J’espère que je pourrais converger ma culture et mes aptitudes à celles des autres en harmonie et donner au Québec et au Canada un avenir plein de succès.
Je suis au Marriott centre ville jusqu’à Mardi. Si qqun veut me montrer son bar favori, envoyez-moi une ligne ! J
Leave a comment