De Celine M
Ouff, ca fait un bail que je n’ai rien posté ici, pas que je ne vous lisais plus mais j’avoue que mes journées sont un peu trop courtes que pour pouvoir écrire autant que je le voudrais.
Alors voilà, un bref résumé de ces 4 années dernières années.
Je me revois , adolescente de 15 ans, perdue et déprimée dans un pays qui n’était pas le sien.
Et me voilà aujourd’hui, jeune adulte de bientôt 20 ans, diplômée en éducation spécialisée dans moins de deux mois.
Wow, c’est hallucinant comme le temps passe vite, il me semble que j’entends encore l’avion se poser sur le macadam à l’aéroport de Montréal…
Certains se souviennent peut être, que je n’ai pas toujours bien vécu cette immigration et cela paraissait facilement dans mes récits.
Mais aujourd’hui je tien à dire que même si il y a eu beaucoup de bas, il y a également eux des hauts ! Et de très beaux !
Cette expérience enrichissante fait de moi aujourd’hui une femme différente, plus forte, plus ouverte sur le monde et ses différences, plus sensible …
Bien sûr la Belgique me manque encore, bien sûr je suis nostalgique par moment, mais maintenant c’est différent, j’utilise cette nostalgie et cette aventure pour mieux vivre, éclairer mes choix, teinter mes interventions dans mes milieux de travail.
A 16 ans j’ai commencé mon premier emploi en tant serveuse, j’ai conservé ce poste pendant 3 ans. Par la suite, j’ai travailler dans un centre de la petite enfance (garderie), après j’ai été éducatrice en service de garde et je suis désormais éducatrice spécialisée dans une école primaire.
Je pense que en Belgique, je n’aurais jamais envisagé que j’aurais déjà fait un tel parcours professionnel à mon âge, et je suis très reconnaissante au Québec de m’avoir offert cette opportunité.
Maintenant que j’ai (presque) totalement remonté la longue pente qui me semblait interminable à mon arrivée au Québec, je décharge mon énergie dans un nouveau projet. Je pars à l’aventure. Je vais faire un stage de solidarité internationale au Sénégal, je vais y passer deux mois et demi, vivre dans des familles de la communauté et travailler bénévolement dans une école primaire.
Maintenant que je connais enfin ma propre culture, car en effet, on ne se connait et ne se définit jamais mieux que lorsqu’on se retrouve dans un pays d’accueil. Je ne me suis jamais sentie aussi Belge que depuis que je suis ici , je n’avais jamais cherché à définir qu’elles étaient mes priorités , mes valeurs et mes coutumes. Aujourd’hui je suis consciente de cet aspect de ma culture, et je la mixte avec celle du Québec, un mélange , qui donne un bon résultat d’ailleurs ! Je veux maintenant en apprendre plus encore, m’ouvrir davantage à la culture Sénégalaise, profiter de ce moment de répits et paix qui est présent dans ma propre vie pour être utile ailleurs.
J’ai fais ma demande de citoyenneté. J’ai plus qu’a attendre, encore et encore d’être convoquée. Je dois avouer que, une fois que je vais me retrouver dans cette salle à chanté l’hymne nationale du Canada, je ressentirai sans doute un petit pincement au cœur. De la satisfaction sans doute, de la peine certainement.
Quand je rentre d’Afrique, je quitte le nid familial situé sur la rive sud pour aller m’installer, seule, en appartement à Montréal.
C’est sur une note beaucoup plus positive et ensoleillée que je tenais à m’ouvrir cette fois-ci.
A tous ceux et celles qui trouvent ce processus difficile, tenez bon ! la tempête fini par se calmer et les idées reprennent de l’ordre.
Et peut importe que ce processus finisse par un retour ou un établissement définitif, il est, je le crois vraiment, une réussite, une expérience enrichissante, une belle aventure.
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