De Bouclette
Bonjour,
C’est pour vous signaler que je suis bien arrivée à Montréal. Tout s’est bien passé : le vol, le passage à Immigration-Canada, le passage à Immigration-Québec.
Je devais prendre une chambre mais elle n’était pas prête alors je suis en ce moment dans une chambre de la résidence universitaire de l’UdM. C’est sympa, propre et pas trop cher.
Par contre, j’ai des soucis avec la CPAM qui devait m’envoyer le fameux formulaire mais n’en a rien fait. De plus, vu que je n’ai pas encore d’adresse, je ne peux pas ouvrir de compte bancaire à la Caisse Desjardins. Il y a aussi la réunion d’information qui se tiendra que lundi prochain.
Vu que je suis seule, je m’ennuie ferme. Je ne connais personne et cela accentue davantage le sentiment de solitude. A mon arrivée, j’ai eu un gros souci, heureusement que Québec2010 a volé à mon secours.
Maintenant, je regrette un peu d’être venue car j’ai laissé derrière moi une maman malade. Je sais bien qu’elle n’est pas seule mais c’était moi qui m’occupais d’elle vu que depuis 3 ans je suis au chômage (auquel j’ai tenté vainement d’y mettre fin).
Ce mois-ci si j’étais restée en France j’aurais du demander le RSA mais cela m’était intolérable car je suis encore jeune, je suis capable de travailler dur et j’ai et des diplômes et de l’expérience professionnelle conséquente.
Professionnellement, ma vie n’est pas en France, je le reconnais. J’ai des possibilités ici au Québec et prendre une jobbine au départ ne me gêne nullement.
Peut-être est-ce la nostalgie qui me fait parler ainsi, mais la séparation avec ma maman me pèse énormément, j’ai l’impression de l’avoir trahie et laissée à son triste sort.
Voilà mon bilan qui est très mitigé et ce matin j’ai rencontré un immigrant qui m’a conseillé de tenter ma chance ici car j’ai des réelles chances de trouver un bon travail.
En réalité, je suis partagée et je ne sais que penser entre avoir un bon travail et vivre correctement de ma force de travail sans m’occuper de ma mère malade au loin ou bien dépendre du RSA et vivre à côté d’elle pour m’en occuper. Quel triste dilemme.
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