Alors que le coût de la vie continue de grimper, entre les prix des logements et du panier d’épicerie, de nombreux Québécois s’interrogent sur leur niveau de salaire et la moyenne des revenus au Québec. De nouvelles données publiées en novembre permettent enfin de voir où se situe le Québec par rapport aux autres provinces canadiennes. En effet, Statistique Canada, via son rapport mensuel intitulé « Emploi, rémunération et heures de travail, et postes vacants », a révélé des chiffres pour août 2024, montrant une hausse significative des salaires au Québec.
Salaire hebdomadaire et annuel moyen : une hausse notable en 2024
Selon les dernières données, le salaire moyen par semaine au Québec est de 1 221,15 $. En termes annuels, cela représente environ 63 500 $. Comparé aux données de 2023, ce montant a augmenté de 4,7 %, signe d’une progression malgré la pression inflationniste. Cependant, le salaire moyen au Québec reste légèrement inférieur à la moyenne nationale de 1 270,46 $ par semaine ou environ 66 063 $ par année.
En comparaison avec les autres provinces, l’Ontario et le Nunavut affichent des salaires moyens nettement plus élevés, le Nunavut se démarquant avec 1 757,47 $ par semaine (soit 91 388 $ par année). À l’opposé, les résidents de l’Île-du-Prince-Édouard gagnent en moyenne 1 083,27 $ par semaine, soit environ 56 330 $ par an.
Classement des salaires moyens par province et territoire
Pour mieux illustrer les disparités salariales au Canada, voici le classement des salaires moyens par semaine, par province et territoire :
Province/Territoire | Salaire hebdomadaire moyen | Salaire annuel moyen |
---|---|---|
Île-du-Prince-Édouard | 1 083,27 $ | 56 330 $ |
Nouvelle-Écosse | 1 133,24 $ | 58 928 $ |
Manitoba | 1 157,19 $ | 60 173 $ |
Nouveau-Brunswick | 1 158,30 $ | 60 231 $ |
Québec | 1 221,15 $ | 63 500 $ |
Saskatchewan | 1 233,09 $ | 64 120 $ |
Terre-Neuve-et-Labrador | 1 253,49 $ | 65 181 $ |
Colombie-Britannique | 1 281,73 $ | 66 649 $ |
Ontario | 1 297,62 $ | 67 476 $ |
Manitoba | 1 351,02 $ | 70 253 $ |
Yukon | 1 443,03 $ | 75 036 $ |
Territoires du Nord-Ouest | 1 709,03 $ | 88 869 $ |
Nunavut | 1 757,47 $ | 91 388 $ |
Un revenu viable au Québec selon l’IRIS
D’après l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), pour vivre confortablement au Québec en 2024, une personne célibataire aurait besoin d’un revenu annuel compris entre 30 738 $ et 43 609 $. Pour une famille de quatre, le montant nécessaire serait entre 72 788 $ et 86 585 $. Le salaire moyen québécois actuel est donc bien supérieur à ce seuil de « revenu viable », offrant un certain confort pour de nombreux travailleurs, bien que ce niveau puisse varier en fonction de la taille de la famille et de la localisation.
Tendances de l’emploi salarié et postes vacants au Québec
Les statistiques montrent une certaine stabilité dans le marché de l’emploi salarié au Québec. Après une hausse de 39 500 emplois en juillet, le nombre de postes a peu varié en août, avec une légère augmentation de 13 500 emplois. Parallèlement, les postes vacants s’élèvent à 518 300 en août, en baisse de 25,4 % par rapport à l’an dernier, indiquant une tension moins forte sur le marché du travail.
Augmentation des emplois dans le secteur de la santé
Le secteur de la santé, notamment les hôpitaux et les établissements de soins infirmiers, a enregistré une croissance notable avec 12 000 nouveaux postes salariés en août. Ce secteur reste l’un des plus importants en termes de création d’emplois, compte tenu des besoins croissants de soins de santé dans la province.
La rémunération hebdomadaire : une augmentation de 4,6 % en un an
Le salaire hebdomadaire moyen a connu une augmentation de 4,6 % en août 2024 par rapport à l’année précédente. Cette croissance reflète des ajustements pour compenser la hausse du coût de la vie, et une meilleure rémunération dans certains secteurs en tension, bien que les salaires restent encore en dessous de certaines provinces comme l’Ontario.
Les secteurs en déclin : une baisse dans la construction et les services administratifs
En revanche, le secteur de la construction a connu un recul de 1 700 emplois en août, une tendance observée depuis mai. Les services administratifs et de soutien ont également subi une baisse de 2 400 emplois, marquant une diminution pour le cinquième mois consécutif dans ce secteur.
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