Le nombre de personnes à statut temporaire continue, dans l’ensemble, d’augmenter au Québec, mais beaucoup moins vite qu’auparavant, selon les récentes données de Statistique Canada publiées ce mardi. Pour le trimestre s’achevant au 1er octobre 2024, 614 677 résidents non permanents ont été recensés au Québec. Cela représente une augmentation modeste par rapport au trimestre précédent, qui comptait 588 263 résidents temporaires.
Cette hausse de 26 000 est toutefois nettement inférieure à celle observée lors des deux premiers trimestres de 2024, où l’augmentation avait été de 37 000 pour avril-juin et de 38 000 pour janvier-mars.
« Il y a clairement un ralentissement de la croissance de l’immigration temporaire », analyse Jean-Pierre Corbeil, sociologue et professeur associé à l’Université Laval.
Données en chiffres : les catégories de résidents temporaires
Le ralentissement touche principalement certaines catégories d’immigrants temporaires, bien que d’autres demeurent stables. Voici un aperçu des statistiques pour les principaux groupes de résidents temporaires au Québec, selon les chiffres d’octobre 2024 :
Catégories de résidents | 1er octobre 2024 | Évolution |
---|---|---|
Tous les résidents non permanents | 614 677 | +26 414 |
Titulaires de permis de travail ou d’études et leur famille | 440 540 | En croissance lente |
Demandeurs d’asile | 174 137 | Stable |
Pourquoi ce ralentissement ?
Le ralentissement est principalement attribuable à une diminution du nombre de titulaires de permis de travail, particulièrement marquée en Ontario. En revanche, le Québec ne semble pas suivre cette tendance pour les permis d’études ou d’asile.
L’immigration temporaire en 2025 : croissance suivie d’une baisse?
Selon les prévisions, l’immigration temporaire au Québec devrait augmenter en 2025, avant une possible diminution en 2026. Le sociologue Jean-Pierre Corbeil précise que le ralentissement actuel n’est pas dû aux demandeurs d’asile, dont le nombre reste stable.
« Le Québec demeure la province qui accueille la plus grande proportion de demandeurs d’asile en fonction de son poids démographique », souligne-t-il. Le Québec accueille 40 % des demandeurs d’asile au Canada, alors que sa population ne représente que 22 % du total canadien.
L’Ontario accueille également une part importante des demandeurs d’asile (48 %), mais cela est conforme à son poids démographique (39 %). Les autres provinces comme l’Alberta et la Colombie-Britannique accueillent, quant à elles, moins de demandeurs d’asile que leur poids démographique.
Moins d’étudiants étrangers? Pas au Québec
Alors que le Canada observe une diminution des permis d’études, principalement en Ontario, le Québec fait figure d’exception. Après un léger recul, le nombre de permis d’études a même connu une légère croissance.
Jean-Pierre Corbeil explique que le projet de loi 74 annoncé par le ministre québécois de l’Immigration, Jean-François Roberge, visant à réduire le nombre d’étudiants internationaux, n’a pas encore eu d’effet notable sur les chiffres.
Les prochains relevés de données diront si les restrictions annoncées auront un impact mesurable sur l’arrivée des étudiants étrangers.
En conclusion, même si la croissance des résidents temporaires ralentit au Québec, elle reste positive, avec des particularités notables comme la stabilité des demandeurs d’asile et la résilience des permis d’études. Toutefois, les tendances pourraient changer avec la mise en place des politiques annoncées pour 2025-2026.
Source : Le devoir
J’ai l’honneur de vous présentez mes salutations le plus distinguées, j’ai besoin vôtre aide pour mes immigrés de venir au Canada, je suis dans mon pays d’origine (la Mauritanie)