De Zelda
Quand j’ai rencontré Grizzli on avait tout les deux le projet de vie de s’installer ailleurs. Moi c’était le Québec et lui le Texas. Et puis assez rapidement on s’est accordés pour le Québec, mais la venue de 3 enfants en 4 ans a mis le projet un peu sur la glace. Quoi qu’il en soit, on n’a jamais cessé de se renseigner et de garder cœur et oreilles ouvertes. On avait la bouche pleine de « Si on vit au Québec » et puis un jour d’avril 2004, entre Jonquière et Québec, le « si » est devenu « quand ». Du coup nous avons effectué un voyage de prospection avec les enfants en février 2005. Voyage qui les a conquis.
Dès le retour à la maison, nous nous sommes mis au montage du dossier pour le Csq. C’était un travail à temps plein pour moi d’effectuer toutes les démarches pour récolter tous les documents et faire légaliser les copies. En juillet le dossier était enfin complèté et envoyé au BIQ, et en octobre on apprenait que nous étions sélectionnés par le Québec et que nous étions convoqués par le BIQ pour chercher nos Csq à Paris. 15 jours plus tard on envoyait notre dossier à l’ambassade du Canada pour la partie fédérale. Nous étions convoqués en décembre pour la visite médicale et en février 2006 nous apprenions que le Canada nous accordait notre residence permanente.
C’est le 11 juillet 2006 que nous avons foulé le sol en tant que résidents permanents. Nous sommes arrivés avec 5 valises, 5 vélos, et 9 malles qui nous ont rejoint 12 jours plus tard. Nous savions où nous allions habiter mais nous n’avions pas de travail qui nous attendait. Les premiers jours on été très éprouvants (nos affaires bloquées sous douane à cause de Fedex, notre institution financière qui perd notre argent dans le transfert, niaisage du concessionnaire pour l’auto, niaisage avec Bell pour l’Internet…) pour le moral et pour le porte-feuille, mais on est retombés sur nos pattes et nous avons fait face.
Grizzli a trouvé rapidement du travail (il a commencé en août) et moi j’ai attendu que la rentrée des classes, le bal des réunions qui va avec soient derrière moi et que la routine soit bien installée pour me chercher du travail. J’ai trouvé au bout de 5 jours dans depanneur familial. J’y ai travaillé pendant 18 mois puis je me suis trouvée une place ailleurs, mieux payée et dans mes champs de compétences. L’ours est toujours à la même place et est rendu superviseur. Il a entrepris un certificat en administration en plus de son travail à plein temps. J’embarque dans les cours avec lui en septembre.
Parallèlement à tout ça, en février 2010 nous avons déposé notre dossier de candidature pour la citoyenneté canadienne. Nous avons reçu nos manuels fin octobre et nous les avons beaucoup étudiés afin d’être prêts pour l’examen que nous avons passé fin mars. À dire vrai, lorsque nous avons eut nos convocations 10 jours avant, nous n’étions pas certains que je sois en état de pouvoir le passer car j’étais encore très faible à cause de l’hémorragie que j’avais eu peu de temps avant et où j’ai failli y rester. De toute façon c’était tellement important pour moi que je crois qu’il aurai fallu me tuer pour m’empêcher de passer le test hi hi hi.
Les enfants sont plus épanouis que jamais. Et ils s’impliquent beaucoup dans leur milieu. Tim a siègé plusieurs années au conseil étudiant. Kathleen rend des services dans le voisinage. Sidney a participé au défi tête rasée l’an dernier, il a travaillé fort a collecté des denrées non périssables tout l’hiver pour la Soupière… Ils ne s’en rendent pas compte mais le Québec leur offre une foultitudes de belles opportunités pour leur développement personnel auxquels ils n’auraient jamais eu accès en France.
Alors voilà … Le 11 juillet 2011 nous fêteront nos 5 ans au Québec. Et le 20 juillet 2011, nous prêterons serment lors de la cérémonie de citoyenneté. J’en braillais de joie au travail lorsque Grizzli m’a annoncé qu’on avait notre convocation. C’est un évènement que nous attendons depuis tellement de temps. Le 21 juillet je me réveillerai avec ma nationalité de naissance et citoyenne de mon pays de coeur. J’ai le coeur qui se débat comme quand je préparais mon mariage.
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