De Cidrolin
Bonjour à tous,
Je vais donc suivre la tradition sur ce forum et vous faire part de mes premières impressions, et aussi d’autres choses, un peu plus d’un mois après notre arrivée.
Nous (moi et ma chère et tendre) étions allés en vacances dans les Hautes- Laurentides et Montréal sans arrières pensées d’immigration il y a deux ans. Ce n’est qu’après ces vacances que l’idée à commencer à germer et à prendre forme. Ma chère et tendre étant infirmière (donc profession prioritaire), cela a grandement facilité notre projet, puisque l’un de nous avait déjà un emploi avant de partir. Mademoiselle avait signé un contrat avec un hôpital à Québec au B.I.Q à Paris.
Ok, donc vous me direz voilà un couple très sympathique qui voyage dans les Hautes-Laurentides et Montréal, mais qui décide de s’installer à Québec, sans jamais y avoir mis mes pieds. C’est ça. Que voulez-vous? Montréal et sa colonie chic et choc de Français au Plateau ne nous a pas laissé un souvenir extraordinaire. Ok, cette ville est fantastique, ne dort jamais, etc… Mais voilà; Nous trouvions cela un peu impersonnel, donc nous tentons le coup de bluff sur Québec. Bien sur, nous avons eu le droit au couplet du français blasé à Montréal, « comment faites-vous à Québec, c’est trop petit, la night life n’est rien comparée à Montréal, etc.. » Il est vrai que je me sens à l’étroit dans une agglomération de plus de 600000 habitants, et que je choisis d’immigrer pour aller dans une discothèque différente tous les soirs.
Donc, c’est parti pour Québec sans y avoir mis les pieds. Première étape : CSQ. Hop! Trois mois d’attente et c’est bon. Deuxième étape : le Fédéral : Quatre mois si ma mémoire est bonne et c’est dans la poche. Bon, vous avez compris, je vous la fais courte pour le processus d’immigration.
Entre temps, recherche d’un appart sur internet et avec des connaissances (qui deviendront des amis) vivant à Québec. En gros : On recherche un appart, on appelle depuis la France, et nos amis font la visite à notre place. Ils sont donc nos mandataires. Trois semaines après, nous voilà les heureux locataires d’un 3 ½ à Québec. Yeepee!
Achat du billet d’avion après réception des visas, et décollage mi-aout.
Enfin, on arrive dans le vif du sujet.
Vous ais-je dis que ma chère et tendre est la meilleure de toutes? Elle avait tout, mais alors tout planifié avant de partir. Compte bancaire déjà ouvert, RDV pris pour le NAS, RAMQ, SAAQ, et voiture louée qui nous attendait gentiment. Bref, la classe. Bon, j’en ais fait un peu quand même.
Toutes ces choses indispensables mais chiantes ont donc été faites en deux / trois jours. Comptez là-dedans en plus, Hydro-Québec, Vidéotron et autre FIDO, et la liste est à peu près complète.
Deux jours après notre arrivée, je passais mon premier entretien. J’avais répondu à une annonce depuis la France via Emploi-Québec, et hop! Une entrevue, une! Parce que je parle beaucoup de mon infirmière préférée, mais moi dans tout ça? Et bien je suis un maudit prof d’anglais, qui travaillait en collège et dans l’enseignement supérieur. Je décide donc de rester dans l’enseignement (j’hésitais avec chercheur d’or et tueur à gages), mais de tenter les cours d’anglais pour adultes en entreprises et administrations. Même boulot, moins de stress et surtout plus de maudite discipline à faire. Bingo! J’embauche dans deux semaines.
Entre temps, je complète avec une autre job de prof d’anglais, toujours des cours pour adultes.
Et que faisons pendant deux semaines? On visite? Pas trop en fait. On magasine, on attend le container, on cherche la voiture de nos rêve (la Batmobile n’est pas à vendre) et on la trouve, on mange une poutine, on va à la bibliothèque, on attend le container, on resaute, on se sociabilise, on rencontre ses voisins, on attend le container, on boit du vin, et on reçoit ses affaires dans le container.
Puis on commence à travailler, on prend ses marques, on se lève tôt, on achète un GPS parce que, et cela n’en déplaise aux Franco-Montréalais, cibole! La ville est grande, on se fait de nouveaux amis, et puis, et puis…Ca y est. C’est parti. On trouve nos marque petit à petit, on apprécie les travaux un peu partout humour hein), on se calme un peu sur la poutine, et puis on se lève tôt, et on va travailler…
Est-on content ? : Oui
Si c’était à refaire? A ton avis?
Conforme à nos attentes? Plutôt de fois qu’une!
Ici, c’est ce qu’on voulait. L’herbe est-elle plus verte, honnêtement je ne sais pas et je m’en fous. Mais elle est à notre goût.
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