Octobre 2011 – Novembre 2016… près de 5 ans plus tard
5 années passées au Québec, un éclair ou une éternité, ce sera selon l’angle de vue.
Que de découvertes, de réalisations, de joie et d’émerveillement,
Que de désillusions, de déceptions et de peine les accompagnant…
C’est selon…Un monde parfait, ça n’existe que pour les utopistes.
À toute médaille, son revers…
Qu’en est-il près de 5 ans plus tard ?
Nous vaquons toujours à nos emplois, ma conjointe et moi-même.
Nos enfants poursuivent leur scolarité :
Mon fils est en seconde année au Cégep,
Il poursuit un programme d’études pré universitaires s’inscrivant, par essence même, dans la
perspective d’accès à l’université.
Ma fille a quant à elle terminé son cycle primaire et est entrée cette année au secondaire.
Pour nous, parents, nos projets ne suivent pas tranquillement leur cours.
Une remise en question globale a eu lieu.
Une analyse profonde et une meilleure connaissance du milieu dans lequel nous évoluons nous
ont poussé à revoir nos copies…
En résumé, nous sommes venus avec des rêves,
Nous sommes venus avec une idée de la société d’accueil, de ses valeurs,
Et nous n’avons fondamentalement pas trouvé les valeurs que nous recherchions.
Pour juger du contraste, sachez que mon état d’esprit, en venant il y a 05 ans au Québec, pouvait être résumé ainsi : ‘ J’y vais d’un pas ferme, sans état d’âme aucun, je ne regarderai point derrière (ou du moins juste ce qu’il faut…), et je crois même être prêt à y finir mes jours et à y être enterré ‘
Il n’en est plus question aujourd’hui…
Que s’est-il donc passé entre temps pour qu’il y ait revirement ?
Les modifications et remises en question peuvent être qualifiées de majeures…
Pour plusieurs raisons sur lesquelles je ne m’étalerai pas ici, laissant à chacun la latitude de se faire une idée du Québec, et conscient que notre analyse et nos conclusions ne pourraient en rien constituer une référence, nous avons décidé de ne pas pousser à l’extrême notre ancrage au Québec.
Nous gardons donc cette liberté de pouvoir nous en détacher, si requis, et dans cette optique, aucun investissement lourd, tel l’acquisition de propriétés, n’y sera fait.
Cela va à contresens des grandes lignes originalement tracées et relatées dans de précédents billets, mais l’absence ‘ sur le terrain ‘de quelques paramètres directeurs initiaux, considérés comme primordiaux, ont engendré en nous frustration et déception, nous faisant virer de bord.
Un de ces paramètres, pour mieux éclairer la lanterne des lecteurs, est que la société Québécoise traitera fondamentalement différemment, sur le plan professionnel, les immigrants et les Québécois, tant bien même qu’ils auraient pu acquérir la citoyenneté Québécoise.
Le bât blesse.
La non reconnaissance des diplômes étrangers n’y est pas étrangère et, décidée en haut lieu, elle est à la base discriminatoire et source de bien des maux.
Certains employeurs la reprendront donc de volée pour recruter et rémunérer à la baisse des immigrants surqualifiés, majoritairement universitaires de formation, crème des sociétés respectives dont ils sont issus, et de surcroît triés sur le volet durant leur processus d’immigration.
La pilule ne passe pas et est source, dans son principe, de profonde frustration.
Idéologiste de nature, n’ayant pas immigré au Québec pour des raisons économiques, mais plus par la recherche de valeurs et d’un mode de vie pour ma famille et moi-même, ma déception est grande.
Nous sommes citoyens Canadiens depuis Juillet 2016, et l’approche n’a rien changé à cette optique, nous nous sentons, dans le traitement et la considération, à un palier différent du traitement accordé aux ‘Québécois de souche’.
Notre rêve s’effondre…
Comme précédemment souligné dans un des billets :
« Je me souviens de cette période d’euphorie, où tout était découverte et émerveillement…
Je me souviens de tous ces espoirs,
de tous ces projets,
de tous ces rêves…
Et puis,
de ces désillusions, aussi,
de nos premières déceptions en cette terre d’accueil,
et de mes premiers coups de gueule.
Je me souviens d’avoir alors naïvement réalisé, que tous les pays se ressemblaient, plus ou moins…
Que juste la forme différait,
Mais que le fond restait…
Je me souviens avoir compris qu’un immigrant resterait un immigrant,
Que la terre d’accueil n’appartiendrait qu’à ses ancestraux propriétaires,
et qu’ils ne voudront en partager que les pans qu’ils auront bien voulu partager,
Ou ceux que la force des choses les aurait poussé à bien vouloir céder.
Je me souviens de tout cela comme si cela datait d’hier,
Et hier n’est pas si loin… »
Aussi…
Au terme de notre cérémonie de citoyenneté,
Le juge à la citoyenneté nous rappela que dans la salle, nous étions des familles issues de 27 pays différents, près d’une centaine de personnes de 27 nationalités différentes, qui avaient en ce jour fait l’important choix d’épouser la citoyenneté du pays d’accueil.
Il baissa alors la tête, et après un silence de quelques secondes, se redressa et nous dit :
« Vous savez…vous êtes aujourd’hui Canadiens, au même titre que tous les autres Canadiens vivant dans ce pays. S’il arrive un jour, pour une raison ou pour une autre, qu’on vous rappelle que vous êtes à l’origine un immigrant, demandez à votre interlocuteur : et toi, ton père, ton grand-père ou ton arrière grand-père, ils viennent d’où ? »
Ce discours, tenu en cet endroit hautement symbolique, descend en flammes mille autres discours démagogiques tenus ça et là, venant contredire des faits patents que nul mieux que l’immigrant ne connaît. Les apparences s’effacent devant le fond des choses.
La discrimination existe bel et bien, et quand elle est entretenue en haut lieu (1) , dure est l’intégration, fortes sont l’indignation et la déception !
Pour le principe,
Un ex-futur québécois
Pour moi aussi ce récit n’apporte pas grand chose… je lis quelques articles par ci par là donc à priori je ne connais pas votre parcours dont vous parlez dans d’autres posts (du coup je suis allée voir pour pouvoir cerner le contexte). Mais il aurait été intéressant de donner les raisons claires avec des exemples concrets du pourquoi vous allez partir. C juste du blabla des généralités sans rien d’autre. Ca laisse un gout d’inachevé. Dommage car c les exemples concrets qui permettraient de comprendre votre decision. En lisant vos autres posts jai limpression que vous ne vous vous etes jamais bien intégrés. On ne demande qu’à comprendre mais là c difficile…
Ce témoignage est juste incompréhensible et il s’agit plus d’un bilan négatif d’un contexte de vie personnel que d’une conclusion sur l’immigration au Québec ou au Canada. Il serait intéressant d’en savoir plus. Mais, juste en analysant rapidement le style du texte, les expressions, les formulations de phrases et la logique en arrière de chacune des pensées, cela démontre que l’auteur ne s’est effectivement pas du tout intégré dans son pays d’accueil. De mon expérience (10 ans au Québec) et de celle d’autres immigrants, je dirais que c’est d’avantage votre attitude qui vous discrimine, bien plus que votre origine. Mais vos enfants, eux vont s’intégrer et avec succès, j’en suis convaincu !
je partage l’avis de Steph Ball, des exemples concrets permettraient de s’identifier. Etes-vous ébéniste, ingénieur, chercheur, politicien ? Evidemment, nous ne ferons pas de généralité, mais ça semble important de bien préciser votre contexte. Merci également.
Un clic sur mon pseudo et quelques roulements de molette donnent:
1/ https://www.immigrer.com/equipe-chroniqueurs-futurquebecois/
2/ http://www.forum.immigrer.com/profile/108763-futurqu%C3%A9becois/ça ^peut aider dans la vie 😉
faudrait parfois savoir aller chercher l’info là où elle est…ça aide dans la vie 😉
Votre témoignage est intéressant mais Les raisons de votre revirement ne sont pas claires pour moi car je n’ai pas trouvé d’exemples précis pour expliquer ce qui vous a déçu: habitez-vous par exemple dans une grande ville multiculturelle comme Montreal ou dans un village éloigné de tout? Dans quel domaine d’activité travaillez-vous? Avez-vous des exemples concrets pour illustrer vos propos? Merci d’avance