Terminé le Québec, nous retournons en France
22 juin 2017. Voilà qu’il y a 11 ans, nous étions dans la dernière ligne droite pour notre déménagement au Québec. Nous étions arrivés avec notre résidence permanente en poche, nos 3 enfants, 5 valises, 5 vélos et 9 cantines et des étoiles plein les yeux. Nous avions rapidement trouvé du travail. Mon mari avait trouvé tout de suite dans sa branche, moi il m’a fallu 18 mois. 5 ans après notre arrivée nous sommes devenus citoyens canadiens, et nous étions encore dans nos certitudes. On a vécu de belles choses. On a pu tirer notre épingle du jeu. Mais cela ne fait pas tout.
Si nos enfants se sont épanouis pendant leur vie ici, peu à peu leur regard s’est porté ailleurs. Notre grand qui n’a pas trop aimé son expérience au cégep a pu rapidement bifurquer vers un DEP dans lequel il s’est découvert une passion… mais pas de boulot. Il a décidé d’approfondir ses connaissances et de découvrir d’autres manières de travailler en allant faire un bac pro en France par alternance. Notre artiste de fille a eu l’opportunité de suive un cursus particulier en arts plastiques dès son entrée au secondaire et a poursuivi au cégep. Depuis toute jeune elle se destine à l’enseignement des arts-plastiques et est admise dans un programme très contingenté à Strasbourg. Son plan de carrière est déjà fait, c’est en France qu’elle veut enseigner. Notre plus jeune quant à lui se passionne depuis des années pour la boulangerie. Depuis son secondaire 3, il va bosser dans une boulangerie artisanale de notre petite ville. L’an passé, il avait économisé toutes ses paies pour se payer un billet d’avion et il est allé démarcher des patrons potentiels dans le but de faire son apprentissage… en France.
Aussi, la vie apporte son lot de surprises et de facéties. Mais des fois, elle fait des blagues carrément pourries. Nous avons affronté beaucoup de deuils durant ses dernières années. Parfois l’un ou l’autre a pu dire au revoir à l’être aimé ou bien se rendre aux obsèques, parfois il a fallu vivre notre peine à l’autre bout du monde. Mais il est arrivé aussi de vivre en plus de la peine la culpabilité de ne pas pouvoir faire des choses simples, des choses qui se font dans ces circonstances et qui aident à vivre sa peine et adoucir celle de ceux qu’on aime. Je pense par exemple à ma petite soeur qui a perdu deux bébés coup sur coup en fin de grossesse. Et puis notre proche famille en France a été confrontée à des maladies graves. Et nous étions toujours dans l’impuissance.
Et puis, il y a eu et il y a la maladie, ici. J’ai eu un cancer féminin il y a quelques années. Si au niveau des lésions j’ai eu de la chance, tout ce qui s’est passé autour a été un véritable cauchemar. Se faire dire « Madame, vous avez un cancer, il faut vous faire opérer au plus vite, mais trouvez-vous de quoi ailleurs » ça existe. Recevoir un tel diagnostique, ça fesse. Se retrouver en catastrophe avec son dossier médicale entre les bras et un « bonne chance » 10 minutes plus tard, c’est le double effet Kiss Cool. Il y a eu d’autres choses aussi tout autour de ça qui ont été très difficiles à vivre loin des siens. Je n’ai pas encore réussi à faire la paix avec les événements de cette période de ma vie. Mais ce n’est pas tout. Il y a 2 ans j’ai vécu un gros traumatisme. Je vis depuis en état stress post-traumatique, une dépression majeure et un TAG. Et au niveau de la prise en charge je suis tombée profondément dans la craque du divan ce qui fait que je me suis retrouvée avec un traitement prescrit en dépit du bon sens et tout ce que cela incombe.
Le retour en France pour nous, le couple, est devenu une évidence il y a un an maintenant. La discussion n’a duré que 30 secondes et demi, comme lorsque nous avions décidé de lancer le projet Québec, d’ailleurs.
Alors voilà, c’est fini. Cette fin de semaine nous remplissons notre container. Et début juillet commence un nouveau chapitre.
Bilan sur notre retour en France
18 janvier 2018. On a vécu de belles choses au Québec. On est content d’avoir fait cette expérience. Je pense qu’on s’en serait toujours voulu de ne pas l’avoir tentée. Mais la vie n’est pas quelque chose de linéaire. Dans la jeune 30 aine, nous avions besoin de cela pour nous épanouir. Avec l’âge, les besoins changent. On aspire à d’autres choses. Pour nous, il était temps de retourner en France. Ce n’est pas un échec.
Mon mari a retrouvé du travail en moins de 3 semaines. Mon grand est ravi de pouvoir se perfectionner en étudiant par alternance. Ma fille tripe de faire ses études dans une ville aussi trépidante que belle qu’est Strasbourg (elle étudie en arts-plastiques), elle s’est rapidement intégrée dans un beau groupe. Mon plus jeune s’est tout de suite senti appartenir à son groupe. Il est dans une classe de 15 élèves. Les profs ont été très impressionné de voir la facilité et la rapidité avec laquelle il s’est intégré. C’est un leader positif, il fait du mentorat dans son école.
Quand à moi j’ai accès aux soins qui sont nécessaires à ma condition médicale. On voit nos familles, on rattrape le temps perdu, on apporte un réel soutien à ma belle-mère qui est en train de perdre son mari. Nous sommes revenus juste à temps. Je suis contente que mes enfants puissent profiter encore un peu de leur grand-père. Je suis contente que l’on se soit donné cette possibilité-là.
D’après le récit d’Oursmoureuse publié sur le forum de discussions
Bonjour,
Le retour en France est surtout dû aux systèmes de santé très généreux mais très souvent critiqué par les ignorants dénigreurs pro libéral.
Et oui en l’Amérique du Nord, du jour au lendemain tout peut rapidement chambouler surtout quand il s’agit de la santé. Un pays qui ne protège pas les plus faibles et démunis (un minimum) pour je n’ai aucune considération.
bonsoir,
apres 3 ans … quelle serait votre impression sur ce retour et votre immigration ? merci
bonjour tout le monde.
Il y a tellement de commentaires différents,nous avons aussi très envie de vivre au canada,d’acheter une maison et un tit resto routier,c’est très difficile,même pour y investir,quelques conseils seront les bien venus.
merci à vous
Bonjour Solange
Oubliez le concept du resto routier ça n’existe pas ici il y a simplement des zones ponctuelles le long de l’autoroute avec des restaurants de chaîne.
Vous ne pourrez pas dupliquer au Canada ce que vous connaissez en France.
Bon courage
Christophe
Bonjour, je suis James OGANDAGA. Je suis de nationalité gabonaise .a ce jour j’ai 30 ans et j’ai jamais quitté mon pays et encore moins ma famille. Je me sent ettoufer et coincé. J’ai pas d’enfant ni de femme. Je crois qu’il est temps pour moi d’aller voir ailleurs. L’Afrique m’épuise. Je rêve d’une autre vie le Canada est l’une de mes destination majeur. Mais la vérité c’est que je sais pas comment faire et j’ai personnes pour m’aider à sortir ma tête de l’eau. Que quelqu’un vienne à mon secours je lui serais fidèle. Merci d’avance
Bonjour
Va regarder sur le site immigration Québec et immigration Canada sur Google. Tout y inscrit
Merci pour votre témoignage, rien n’est immuable, tout change tout le temps, la vie n’est pas un long fleuve tranquille, depuis 17 ans au QC, je vous comprends. Bon nouveau départ.
Chaque cas est particulier… Vous avez des enfants vous avez eu des problèmes de santé et vous souhaitez vous rapprocher de votre famille en France qui se trouve dans une situation où elle a maintenant davantage besoin de vous.
Les choses se sont beaucoup dégradées en France en terme de sécurité, de conditions de travail et sur tout un tas d’autres points dont je souhaite que vous ne fassiez pas l’expérience dans les années à venir.
Certes vivre au Québec n’a pas que des avantages mais globalement la qualité de vie reste très nettement supérieure à ce qu’on peut espérer en France dans une catégorie socioprofessionnelle comparable.
Bon retour à vous et à toute votre famille
Christophe PILAIRE
Montréal
Bonjour !
J ai lu votre vécu au Québec et je vous trouve extrêmement positive. J adore votre façon de voir la vie et votre récit est très intéressant.
Pour ma part je suis une québécoise ( infirmière de formation)qui connait très bien le milieu médical québécois avec ses inégalités selon le Centre de Santé et les acteurs qui tentent de mettre l épaule à la roue malgré une incessante pression des décideurs. Je comprend votre choix de retourner vivre près des vôtres. Pour ma part je désire quitter le Québec pour la Martinique. Je crois qu’ à l aube de mes 50 ans j ai suffisamment servi mon peuple québécois. J ai de plus en plus de mal à composer à nos hivers difficiles. Pourriez-vous m aider dans mes démarches pour changer de pays et devenir un jour une citoyenne française. Vous êtes nos amis, nos ancêtres sont en France, en Irlande etc et je crois que je mérite de vivre cette nouvelle vie.
Coucou Isabelle, je suis française vivant qu Québec, j’avoue que je ne connais pas les démarches à faire pour immigrer en France, j’espère que de tout coeur quelqu’un saura te guider…si tu n’es jamais allée en France, je te conseille de visiter avant! Prendre le temps de voir si cela te convient, te faire des contacts, te renseigner aussi sur place. Bon courage!
D’ origine camerounaise; Je vis en France depuis 15 ans . J’ ai 3 enfants et suis infirmière diplômée d’ état. Mais je n’aime pas la mentalité des gens d’ ici.j’ ai envie de tout laisser tomber et d’ aller tenter ma chance au Canada.Est- ce possible?
Les etudes des enfants coutent trop chére au canada et on a pas acces aux soins comme en france j aurais aimé vivre la bas mais faut penser a ca aussi
Oui, les infirmières sont recherchées, tu as toutes tes chances, mais es-tu prête à braver des froids d’hiver à te glacer ? Où veux-tu aller? Au Québec ou dans une province anglophone? Si tu veux aller au Québec, il te faut demander un certificat de sélection dans la catégorie travailleurs qualifiés, après que tu l’aies obtenu tu fais une demande de résidence permanante en l’envoyant au bureau qui se trouve en Nouvelle-Ecosse au Canada. Tu trouveras toutes les infos sur le site du MIDI :
http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/immigrer-installer/etudiants/demeurer-quebec/demande-csq/index.html
Après cette étape, il te faut faire la deuxième:
https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/services/demande/formulaires-demande-guides/trousse-demande-travailleurs-qualifies-selectionnes-quebec.html
Tu seras contrainte de retourner aux etudes. Ils ne te reconnaitront pas tes etudes faites hors du Quebec.
Bonjour
Ici au Canada il va falloir refaire tes études pour avoir ensuite un poste au sein d une clinique.
Par contre les infirmières en Ontario précisément à Toronto peuvent avoir un bon salaire .
Il faut aussi supporter les hivers rigoureux.
Olivier