Pour moi, il y a 3 niveaux de maudits Français :
– Le débutant (qui se soigne)
– l’intermédiaire (qui résiste encore)
Et puis il y a le Grand Maître International, la centure noire, celui qu’on appelle aussi « le criss de Français ». Celui-là nous débarque un beau jour du mois de juillet, accompagné de sa Raymonde. Il se fait déjà remarquer par ses plaisanteries fines à l’officier de l’immigration. J’en ai croisé un beau, l’année dernière, dans un Provigo. Il s’extasiait devant la salade en sachet, comme s’il n’y en avait pas en France. On l’entendait appeler tout le monde « Directeur » d’un coin à l’autre du magasin, j’y ai même eu droit. Cette année-là, il avait certainement laissé sa tente à la Tranche-sur-Mer pour s’offrir un peu d’exotisme sur le nouveau continent. Pas de bol pour nous si l’énergumène rencontre un Québecois dont c’est le premier contact avec un habitant de « l’Europe ». C’est peut-être pour ça que, lors de vacances à Montréal, une petite vendeuse m’a sorti, avec un grand sourire : « Ici, on aime bien les Français… surtout quand ils n’oublient pas leur ticket de retour… ».
Avec mes 19 points au test, je dois appartenir à la première catégorie. J’ai bien peur de ne pas faire le poids au concours. Je suis quand-même fier de mon point manquant. Peut-être bien que mon âme est dans ce point-là ?…
Jean-Claude
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