Bonjour,
Tu te permets de chialer dans un pays qui n’est pas le tien parce que tu entends souvent parler anglais autour de toi mais tu ne parles pas un mot d’anglais ! Un vrai français quoi !
Contrairement à ce que tu penses, le fait de parler anglais pour un québécois (surtout à Montréal) ne représente pas une « démission linguistique » mais un moyen de se faire comprendre de tous, notamment de la majorité anglophone qui peuple ce Continent.
Les papiers d’immigration étaient dans les deux langues, du moins ceux du fédéral. Dans les deux langues, ça veut dire en anglais… ET en français. D’autre part, ceux de la DGQ étaient exclusivement en français, te souviens-tu ?
Pour moi, tu n’as rien compris au problème linguistique du Québec, et ce n’est certainement pas ton expérience hors de France, qui se résume probablement aux anciennes colonies françaises (dans le cas contraire tu aurais « tâté » de l’anglais) qui peut t’y aider, bien au contraire.
Les gens du gouvernement du Québec s’expriment en anglais à l’étranger pour la même raisons que les Québécois : se faire comprendre d’un anglophone qui ne sait pas parler français ou d’un allophone parlant anglais. C’est aussi une question de respect.
Il est certain que nous, Français, n’avons jamais vu les hommes politiques français parler anglais en dehors de la France… L’étranger se résume aux DOM-TOM et anciennes colonies… Mort de rire. Quand ils sont en terre anglophone, ils ont un traducteur… Chirac et Jospin semblent baragouiner deux mots d’anglais, Jacques Delors (Européen convaincu) parle couramment l’anglais. Après ça, qui d’autre ?
Les échanges économiques intra-Québec se passent en Français, inter-provinces au Canada majoritairement en anglais, internationaux en anglais.
À ton avis comment ça marche quand un français de France veut acheter une machine allemande ? Ah oui, excuse moi, il peut pas, il ne parle que français. Pourtant l’Allemand aura essayé en anglais, mais rien à faire… Mort de rire.
Oui je parle partiellement anglais au boulot, car il y a des Américains, des Canadiens d’origine chinoise. Je ne m’amuse pas à parler anglais avec les Québécois et les Canadiens d’origine marocaine qui travaillent avec moi.
Ceux qui croient trouver un Québec au français pur, parfait, et à l’absence d’anglais sont des innocents. Le Québec est sur un continent habité par presque 300 millions d’anglophones unilingues.
Tu confonds nécessité économique et défense linguistique et culturelle.
Seb Redflag
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