Cela dépend beaucoup de ton « occupation » à l’arrivée, si tu as du travail ou non dès le début, si tu y connais déjà des gens, etc. Si tu y vas seul ou en couple, etc.
J’avoue ne jamais avoir eu de problème d’adaptation en Amérique du Nord. Bon… c’est vrai que je finis par rêver de yahourts et de pains au chocolat, mais c’est pas vital non plus… après tout y’a des tas de choses qui me manques lorsque je rentre en France.
Je crois que, que ce soit le Québec, le Canada en général, ou tout autre pays ou ville, lorsque tu y pars seul, c’est toujours la solitude du début qui est difficile, puisque tu n’as plus ni les copains/ines, ni la famille sous la main pour le réconfort. Se faire des amis, se reconstruire une vie sociale, nécessite toujours de la patience et de la confiance en soi.
Pour ça, le Québec comme le Canada, à mon goût, sont peut-être « moins pire » qu’ailleurs car les gens y sont charmants et ouverts et pas « timides » socialement, chaleureux quoi!
Bon, tout le monde te dira (surtout ceux qui n’y sont jamais allés) « Oh la la, il fait froid et y’a d’la neige tout le temps »… Moi j’ai habité de septembre à juin à Montréal, une année où il y avait des coupures budgétaires et où le déneigement était pas à 100% et j’ai ADORÉ!! J’ai pas une seconde détesté la neige (bon, c’est vrai, j’avais pas de voiture et j’habitais en plein centre) et les Québécois n’en pouvaient plus bien avant que je ne me sois lassée de l’hiver. Et je suis même allée en course par -25 un jour et c’était pas la mort non plus… il faut bien se couvrir c’est tout. Mais pour moi c’est vrai que ce n’était que la première année…
Après comme dans toutes les villes du monde, il faut se renseigner sur les bouchons, les transports, etc. et s’organiser sa vie en fonction de ce que l’on aime. L’intérêt pour nous est que la vie est moins chère qu’en Europe je trouve.
En revanche, LE problème hyper important pour moi, c’est pour ça que je veux me mettre à mon compte et pas être salarié, c’est les très maigres vacances à l’année et c’est pas très bien vu de prendre des congés sans solde.
2 (3 quand on a de la chance) semaines de vacances par an, c’est pas possible matériellement, je trouve lorsqu’il faut voyager pour voir la famille… et puis passer TOUTES ses vacances annuelles avec la famille…sans pouvoir voyager autrement… j’suis pas capable…
Peggy
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Écrit par Georges le 06-06-01
Le premier hiver est magique pour tous les immigrants.
Le second un peu moins.
Le quatrième un calvaire (c’est pour cela que les Québecois se tirent au Sud à
chaque année).
Puis l’intégration dépend de l’âge:
– moins de 25 ans, étudiant étranger: facile, très facile.
– 25-35 ans célibataire, vivant au centre-ville, bon vivant, conjoint local: assez facile
– 35+, marié avec enfants: très difficile;
– 40+, célibataire, oubliez-ca, en couple, inscrivez-vous à l’Union Française.
Et aussi du pays d’origine:
– France, Belgique, Suisse: voir ci-dessus
– Maghreb: facile au sein de la même communauté, très difficile avec les locaux
– Asie: pareil.
Finalement, du statut social:
– plein d’argent: facile si vous sortez beaucoup: club, associations, comités…
– classe moyenne: difficile: vous êtes comme tout le monde
– pauvre: facile au sein du même groupe; services d’aides, services communautaires.
Québec ou Canada même topo, mais la langue est un facteur de plus. Si vous ne
parlez pas l’anglais, le Canada sera + tuff.
Si vous ne parlez que l’Arabe ou le mandarin, le Québec ou le Canada seront aussi
peu accueillants.
George.
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