L’éducation des enfants au Québec et quelles différences pour une famille issue d’un pays à culture arabe
Ecrit par : touareg 19-05 à 14:33
On sait trés bien que les valeurs des sociétés arabo-musulmanes sont d’une grande différence par rapport à celles de la société Québecoise donc je lance un sujet sur les différences dans l’éducation et les valeurs à inculquer aux enfants des immigrants issues d’un milieu arabo-musulman, par rapport à leur pays d’origine.
Comment on éduque ses enfants au Québec et quel est le rôle des parents et quels sont les droits des enfants ??
Et je commence par cet article que je crois il donne une image assé juste et réaliste de la manière dont les enfants sont éduqués dans les sociétés islamiques avec ses qualités et ses défauts et la comparaison avec ce qui se passe dans la société québecoise.
Garçons et filles et rôle des parents dans le monde arabe et au Québec
L’éducation des enfants dans les sociétés arabo-musulmanes (Maghreb et Proche-Orient) obéit à des codes hérités depuis des siècles. Le Monde arabe n’a connu ni période de Renaissance, ni révolution industrielle comme en Europe, deux phénomènes qui auraient pu bouleverser cet héritage culturel. Certes, cette région a connu un début de renaissance au 19e siècle, mais la colonisation est venue détruire cette tentative. Bref, le Maghreb et le Proche-Orient sont restés sur un mode à dominance traditionnelle en ce qui concerne les relations hommes-femmes et l’éducation des enfants. Cependant, les sociétés en question changent et ces changements sont relativement longs non perceptibles à l’oeil nu.
Les indépendances ont permis l’émergence d’une classe moyenne instruite et influencée par la pensée européenne. Mais cette classe reste faible numériquement et actuellement a tendance, sous les coups de la mondialisation, de se « retraditionnalisée » au niveau surtout des apparences extérieures (le voile dit islamique). Le monde arabe reste encore largement composé de catégories sociales pauvres, souvent n’ayant pas accès à l’instruction et au savoir (paysans, ouvriers non qualifiés, jeunes désoeuvrés ou vivant de petits métiers informels, femmes au foyer). Un homme sur trois et une femme sur deux demeurent analphabètes dans les États arabes.
Même si elle subit des changements sur tous les plans, cette région du monde reste encore attachée à la tradition et dans le cas qui nous concerne – l’éducation des garçons et des filles – les parents et les grands-parents continuent à y jouer encore des rôles de premier plan, l’État n’étant ni intéressé, ni capable de jouer un rôle significatif dans ce domaine. Quels sont ces rôles ?
Le rôle du père
Dans les milieux traditionnels prédominants (à la campagne et le milieu populaire urbain), l’autorité du père est socialement reconnue et valorisée. On dit souvent qu’un homme sans autorité n’est pas un homme. Envers le père, les enfants ont deux sentiments : celui de la vénération et celui de la crainte. La vénération découle du fait que cette autorité est vue comme sacrée, ordonnée par Dieu. L’obéissance au père est un indice sérieux de l’obéissance à Dieu. Cette valeur spirituelle est le premier rempart contre toute remise en question de cette autorité.
Les enfants, garçons et filles, manifestent également la crainte envers le père. Cette crainte s’explique par le fait que le père représente le masculin qui peut user de la force physique pour corriger l’enfant non obéissant. Elle s’explique aussi par le fait que le père est reconnu comme le chef de la famille, le pourvoyeur. Le titre de pourvoyeur est à la fois une obligation sociale et légale. Les pères qui ne peuvent plus honorer cet engagement envers leurs familles perdent l’estime et sont poursuivis par la justice en cas de fuite du foyer familial.
Les enfants sont donc éduqués à obéir aux parents spécialement au père. Voici quelques exemples de la vie quotidienne : les enfants ne haussent jamais la voix sur le père; quand ce dernier reçoit de la visite, les enfants doivent rester à l’écart; toute remarque sur les paroles et les décisions du père est considérée comme un manque de respect; on ne fume pas et ne se met pas torse nu devant lui; on n’emmène pas la petite copine à la maison; etc.
Pour s’assurer de se faire respecter et même craint, le père garde ses distances par rapport aux enfants. Le père ami de ses enfants est un phénomène étranger à la culture arabe. L’éducation est confiée à la mère. Quand la situation devient critique, le père intervient pour corriger l’enfant (le garçon) soit par des menaces verbales, soit par l’usage de la ceinture et du petit bâton. En général, les pères dans ce milieu traditionnel ne disposent pas d’autres outils pédagogiques pour résoudre les problèmes de discipline. Il faut noter ici que la correction des filles n’est pas du ressort du père, mais de la mère. Si le père est craint par les enfants, dans la réalité, il se montre plus indulgent et modéré dans la plupart des cas.
Le rôle de la mère
Dans les sociétés arabo-musulmanes, une femme n’acquiert une autorité et un prestige que comme mère. En cette qualité, elle a la responsabilité de l’éducation des enfants. Cette éducation est basée sur une nette division sexuelle du travail qui s’explique par le niveau de développement économique, social et culturel des pays concernés et non par la religion.
Concrètement, la fille apprendra à exécuter les tâches ménagères; à faire des courses; à jouer séparément des garçons; à protéger sa virginité; à ne pas se montrer vulgaire et insolente; etc. Bref, la fille est plus sévèrement contrôlée par la mère et s’il y a lieu par les frères plus âgés. Dans les milieux sociaux moyens et aisés, le contrôle est plus souple en raison de leur niveau d’instruction et du contact avec l’Occident par les voyages, la formation académique (en français ou en anglais). Je dis souple, parce que, à titre indicatif, dans le milieu défavorisé, la fille participe aux travaux ménagers et à un âge précoce (7 ou 8 ans) garde ses petits frères et soeurs en l’absence de sa mère. Chez les classes moyennes et aisées, ces travaux – que les femmes du milieu populaire appellent « ch’ka » ou peine – ainsi que la garde d’enfants sont plutôt confiés à des petites bonnes ou domestiques arrachées de leurs campagnes ou de leurs bidonvilles. Cela permet aux filles issues de ces classes de se libérer pour pouvoir poursuivre des études dans de meilleures conditions et plus tard, travailler et se marier dans le même milieu social.
Pour ce qui est de l’éducation des garçons, elle s’avère moins contraignante. Comme futur pourvoyeur, le garçon jouit d’une certaine liberté. L’idée est de lui assurer des conditions lui permettant de poursuivre des études, de décrocher un diplôme et un emploi. L’étape suivante est le mariage et la prise en charge de la famille.
Mais ce chemin tracé par la tradition est de plus en plus bouleversé par le processus d’appauvrissement qui touche une très large partie de la population y compris la classe moyenne. Précarité familiale oblige, les jeunes filles empruntent le chemin du travail pour aider la famille à survivre. Le fait de vouloir garder les filles à la maison jusqu’à leur mariage comme le veut la tradition vole en éclats. Ces jeunes filles partagent de plus en plus le titre de pourvoyeur. Ainsi l’autorité du père sur la famille et celle des garçons sur les filles se trouvent de plus en plus laminées. Ce sont ces bouleversements sociaux – et économiques – qui ont fait émerger des groupuscules islamistes militants pour essayer de contrôler la situation.
Au niveau des droits de la femme à l’éducation, il y a là aussi un net changement. Selon le Rapport Régional sur les États arabes élaboré par l’Institut de statistique de l’UNESCO, qui a étudié les indicateurs de l’éducation de 19 pays pendant l`année scolaire 1999/2000 :
« La scolarisation a beaucoup progressé dans les États arabes, notamment pour les filles. Dans de nombreux pays, les filles ont le même accès à l’enseignement et les mêmes taux de scolarisation que les garçons, et elles ont plus de chance d’être scolarisées que les jeunes filles de l’Afrique de l’Ouest ou de l’Asie du Sud ».
Dans un État dit islamique comme l’Iran, le nombre d’étudiantes à l’université dépassa celui des étudiants. Les autorités ont commencé à pratiquer un quota pour niveler.
Ce sont là des changements importants qui ont un impact sur l’éducation à la maison.
Le rôle des grands parents
Dans le monde arabe, les résidences pour personnes âgées séparées des enfants et des petits-enfants n’existent pas.
Dans le milieu urbain aisé et moyen, les grands parents vivent dans leurs propres résidences et reçoivent quotidiennement ou presque la visite des membres de leurs familles, leurs résidences étant souvent situées non loin de celles de leurs fils et filles adultes. Dans le milieu populaire, les grands-parents habitent – en général – chez le fils aîné. Précarité oblige. Dès le plus jeune âge, les enfants sont éduqués à prendre soin – à l’âge adulte – des personnes âgées de la famille et de ne pas les « abandonner ». La gestion de la question de l’âge d’or est de l’unique ressort de la famille. Les états arabes n’ont ni la volonté, ni les moyens de s’y immiscer.
Dans les deux milieux, les grands-parents jouent un rôle complémentaire aux parents. À travers des contes, ils transmettent aux petits-enfants des leçons morales pour pouvoir distinguer le Bien et le Mal. Ils interviennent pour consoler le petit-fils ou la petite-fille en prise avec les parents. En cas d’absence de ces derniers, ils gardent volontiers les petits. Admirés et adorés, ils reçoivent leur confiance. En cas de crise entre parents et enfants, les grands-parents jouent le rôle de « wssata » intermédiaires pour protéger les petits-enfants et pour trouver une issue. Leurs paroles et leurs jugements sont généralement respectés par tout le monde. Leur participation à la vie familiale rassure.
Très conscients de la responsabilité parentale en matière d’éducation des enfants, les grands-parents interviennent de façon mesurée, quand c’est nécessaire, avec beaucoup de délicatesse.
La présence des grands-parents dans le quotidien de la famille « élargie » permet d’atténuer le conflit de générations et de garder les traditions et les actes coutumiers.
Le pouvoir des enfants
Dans la culture arabe musulmane et chrétienne, les enfants ne sont pas vus comme le fruit de l’amour, mais comme un cadeau de Dieu. Ils sont aimés en tant que tels. Les parents des milieux pauvres sacrifient le peu de moyens dont ils disposent pour les enfants espérant les voir grandir dans de bonnes conditions, avec aussi l’espoir d’être pris en charge par eux à leur vieillesse. À signaler que dans le monde arabe, la pension de vieillesse pour l’écrasante majorité de la population n’existe tout simplement pas.
Un proverbe populaire marocain dit : « L’enfant c’est comme du cumin, si tu ne le frottes pas, il ne dégagera pas son parfum ». Avant d’être « frotté », l’enfant a intérêt à se soumettre, à obéir aux parents. Devant les parents, spécialement le père, l’enfant garde le silence. Cette attitude est due à la fois à la crainte d’être « frotté » et aussi par une certaine « hchouma » ou pudeur. L’enfant, garçon ou fille, n’ose pas élever la voix sur les parents surtout le père; ne les fixe pas des yeux; ne s’oppose pas aux décisions prises; etc.
L’obéissance aux parents est vécue comme un devoir spirituel. Un enfant, garçon ou fille, qui désobéit de façon systématique a mauvaise presse et risque même d’être rejeté par son entourage (petits amis du quartier, voisins). Quand un garçon désobéit à son père, la mère intervient pour trouver des justifications, des arguments afin d’innocenter l’enfant et par là de le protéger contre la colère de papa. Après l’incident et en l’absence de ce dernier, la mère n’hésitera pas à engueuler son garçon pour avoir désobéi à son père. Quand c’est la fille qui désobéit, le père n’intervient pas. C’est la mère qui le fait et parfois sans retenue. La pression sur les filles est plus importante surtout en ce qui touche à leur sexualité et donc à l’honneur de la famille. En l’absence du père, c’est le frère aîné qui surveille sa soeur. Si le garçon est éduqué pour obéir aux parents, la fille, elle, est préparée pour obéir aux parents et à son futur mari.
Les rapports entre frères et soeurs sont hiérarchiques à un double niveau : le garçon vient avant la fille et l’aîné (garçon ou fille) avant le ou la plus jeune.
Jusqu’à récemment, la solidarité familiale a permis aux personnes divorcées d’être récupérées par leurs parents et parfois leurs grands-parents. Sous les coups de la mondialisation, on assiste dans le monde arabe à un relâchement des valeurs traditionnelles de solidarité et d’entraide. Le phénomène de la femme monoparentale a fait son apparition ici et là dans les grandes villes surpeuplées et mal gérées. En Égypte par exemple, un mariage sur trois échoue.
Confrontée au modèle traditionnel très dominant (famille classique) et portant elle-même ce modèle dans sa mémoire, la femme monoparentale arabe n’arrive pas à gérer sa nouvelle condition, spécialement en ce qui a trait à l’éducation des enfants dont elle a la garde. Frustrés de l’absence du père, les enfants deviennent souvent incontrôlables. Ils osent défier leur mère en lui reprochant cette absence, à elle. Les choses se gâtent quand il s’agit d’un enfant unique dans les milieux défavorisés. Trop gâté et craint par la mère, le garçon se transforme en petit montre. Dans le journal égyptien Ahram Hebdo du 09 juin 2004, Nadia Radwane, une sociologue égyptienne décrit les approches en éducation des personnes monoparentales :
« Les mères qui éduquent seules leurs enfants optent pour deux systèmes d’éducation : soit elles éprouvent un amour débordant pour leurs enfants étant donné que nous sommes un peuple réputé pour être émotif ou alors, elles se comportent plus sévèrement, sachant pertinemment que la société est impitoyable, surtout envers les femmes divorcées plutôt que les veuves. Mais la situation diffère quand l’homme décide d’élever ses enfants tout seul. Bien qu’il rencontre beaucoup de mal pour les orienter, cette expérience pratique s’avère efficace pour les enfants qui vivent avec leur père ».
La situation au Québec
L’écrasante majorité des parents d’origine arabe installés au Québec est issue de la classe moyenne urbaine. Scolarisés, ces parents, avant leur arrivée au Québec, étaient en contact permanent avec la culture occidentale dont ils reconnaissent les aspects jugés positifs pour eux et pour leurs enfants. Ils accordent une grande importance à l’éducation de leurs enfants. Mais quelle éducation ? certes, ils sont admiratifs des moyens dont dispose le système scolaire québécois comparativement à celui des pays d’origine. Ils apprécient les valeurs démocratiques véhiculées à l’école. Cependant, ils manifestent des réserves quant à l’éducation sexuelle qu’ils jugent souvent trop permissive; aux libertés sans limites accordées aux jeunes; à la situation des enseignants qui font preuve de mollesse et de crainte face aux élèves; etc. Ces réserves découlent d’une perception largement partagée et puisent dans l’héritage culturel que ces parents portent. Ils s’inquiètent aussi du sort des garçons (échec scolaire).
Par rapport à la loi sur la protection de la jeunesse, ils considèrent qu’elle offre la part belle aux enfants leur donnant même le droit de poursuivre les parents en justice. Et il y a aussi le 911 qui les intimide.
À la maison, il y a la télévision qui fascine aussi bien les grands que les petits. Elle est remplie de scènes de violence et incite à la consommation y compris du sexe, chose interdite dans le monde arabe.
Face à l’école et à la télévision comme moyens éducatifs et de divertissement, les parents issus de la communauté (et ceux d’autres communautés) se sentent démunis et en position de faiblesse. Aussi bien l’école que la télévision inculquent l’autonomie individuelle. Or cette notion n’existe pas dans les sociétés arabes. Elle est assimilée à de l’individualisme c’est-à-dire à de l’égoïsme « ananiya ». La question est de savoir comment préserver la valeur de solidarité familiale chez les enfants devant l’individualisme ambiant. Selon les parents d’origine arabe, l’autonomie individuelle inculquée aux enfants, si elle a certains aspects positifs reconnus, reste menaçante non seulement pour l’esprit de solidarité familiale, mais également pour l’autorité parentale.
Pour ce qui est des enfants, ils vivent une double culture, celle de la société d’adoption et celle des parents. Apparemment, et en l’absence d’études approfondies sur la question, ils la vivent sereinement. Les fugues et la délinquance des jeunes de la communauté sont exceptionnelles. Mais on constate aussi des conflits entre parents et enfants à propos des sorties, des types d’amis à fréquenter ou non, du respect des parents. Ces conflits ne sont pas de nature à provoquer la rupture.
Majoritairement issus de la classe moyenne scolarisée ayant intégrée certaines valeurs du monde occidental, les parents d’origine arabe montrent un certain réalisme quant à l’éducation de leurs enfants. Les garçons et les filles sont traités de façon à leur permettre une pleine intégration à leur milieu. Les filles restent cependant relativement surveillées dans leurs sorties, honneur oblige. Les fugues des filles, symptôme d’une oppression parentale, sont assez rares. Le port du voile par des filles musulmanes reste encore marginal car la volonté des parents de faciliter l’intégration en douceur de leurs enfants (filles et garçons) est toujours présente. Cette volonté est parfois telle que dans de nombreuses familles issues du Maghreb surtout, les enfants ne parlent pas l’Arabe à la maison. Cependant, les quelques parents qui n’arrivent pas à s’adapter aux valeurs éducatives et au mode de vie nord-américain optent tout simplement pour le retour au pays d’origine.
Au Québec et au Canada, l’image du père seul pourvoyeur et chef de famille n’est pas applicable dans le cas des familles d’origine arabe. De même, celle de la femme et la fille soumises restant au foyer et s’occupant de la cuisine. On assiste même à des situations paradoxales pour les pères. En effet, les pères n’ayant pas de travail et dont les épouses sont sur le marché de travail vivent très mal cet état de fait. Heureusement la grande majorité d’entre eux considère cette situation comme provisoire. Mais quand le provisoire dure, le père aura tendance à la déprime et finalement au divorce.
Si les parents issus de la communauté considèrent que l’éducation des enfants est de leur ressort, ils sont également très conscients que cette même éducation est partagée avec le monde extérieur : école, télévision, amis et voisins qui souvent ne sont pas de la même origine.
Isolés (pas de quartier arabe à Montréal, pas de famille élargie), les parents d’origine arabe ayant des difficultés avec leurs enfants ne trouvent cependant pas de ressources adaptées pouvant les aider. Une tentative de formation des parents a été tentée par Centre Jeunesse Arabe à Montréal, mais, sans financement récurrent, a dû s’arrêter.
www.familis.org/riopfq/publication/…
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Ecrit par : Dali31 20-05 à 8:14
Salam Touareg
Ton texte est bien un peu Emile de l’éducation Version un peu de chez nous !! mais je t’avour que je n’ai pu tout lire quoi que je me méfie de toutes les généralistions qu’il comportait…
On ne peut comparer l’incomparable??
Tu essayeras !! Mais pour les deux modéles je sais d’avance que celui de l’autre aura toujours les résonnances et puis la raison du plus fort est toujours la meilleure…
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Ecrit par : touareg 20-05 à 8:38
Ben moi je trouve que ce texte décrit assé exactement la manière dont se passe l’éducation dans nos sociétés, ou il y a une nette différence entre l’éducation des filles et des garçons et aussi entre le rôle du père et de la mère et des grands parents aussi, mais bon si tu a des objections à faire, on t’écoute Dali
Mais ce texte n’est juste qu’une introduction à un sujet que je trouve assé important pour tout immigrant qui est de savoir la manière dont les enfants sont éduqués dans la société québécoise, et les différences avec la société d’origine.
Je trouve que c’est capital de connaitre ça, mais bon vu le peu d’engouement que le sujet a suscité je crois que ce n’est pas vraiment le cas
Peut être qu’il n’y a aucune différence entre chez nous et le Québec
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Ecrit par : rimouski29 20-05 à 9:06
Je n’ai pas eu le temps de lire le texte (je me suis arréter, mais je compte le lire), mais il est vrai de souligner que c’est un point capital comme tu dis.
Il suscite peu de réponses, peut être parce que beaucoup de monde sur le forum est francais et que la différence d’éducation, d’élever les enfants est peut être moins importante entre la france et le québec qu’elle ne l’est entre le monde arabe et le québec.
Moi, catholique, j’ai eu une éducation assez dure, ou il y avait clairement une disctinction entre les filles et le garçon (favorisé), ou le père est celui qui doit subvenir aux besoins de la maison et ou la femme doit s’occuper de la maison (en plus d’aller travailler). Je retrouve certains éléments qui s’appliquent dans ce qui a été écrit, notamment les sentiment qu’inspirent le père, les enfants : celui de la vénération et celui de la crainte. Mais au fur et à mesure que l’on a grandit, il y a eu un relachement net pour mon petit frère et soeur, notamment du fait de la société dans laquelle on a vécu.
Je connais pas vraiment la place de l’enfant dans la société et dans la famille au Québec, mais j’ai parfois l’impression qu’il est un roi ou tout peut tourner autour de lui.
Et dans mon cas, j’aurais quelques craintes notamment avec l’interdiction de donner même une fessée à un enfant (j’en ai reçu et je trouve que parfois c’est nécessaire). Et donc cela ne m’étonne pas du tout ce qui est écrit : « Par rapport à la loi sur la protection de la jeunesse, ils considèrent qu’elle offre la part belle aux enfants leur donnant même le droit de poursuivre les parents en justice. Et il y a aussi le 911 qui les intimide. « .
En tout cas, j’aurais bien voulu avoir des opinions de personnes pas arrivés pour savoir comment elles voient l’éducation de leurs enfants arrivés au Québec, et ceux qui y sont déjà, les effets qu’ils ont pu noter. Car l’immigration se fait aussi pour assurer un avenir aux enfants, et l’éducation est un point capital dans l’immigration, un des plus dur à conserver en milieu étranger.
Car c’est essentiellement une question de culture différentes, et comment sont conciliés l’éducation traditionnelle (telle que vécue et transmise ensuite aux enfants) et Québécoise.
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Ecrit par : touareg 20-05 à 9:14
C’est exactement le but de ce sujet, merci d’avoir su si bien l’expliquer.
Et puis je crois que les formistes québécois peuvent très bien nous renseigner sur la manière dont l’éducation se passe chez eux.
Et ça sera d’une grande utilité pour tous les immigrants quelque soit leur origines.
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Ecrit par : bencoudonc 20-05 à 10:53
Disons que les rapports sont certainement plus égalitaires que ce qui est décrit dans le texte affiché par Touareg. Il y a une autorité des parents sur les enfants, mais elle s’exerce autrement et certainement pas par les coups (qui sont si je ne m’abuse interdits par la loi). Et entre frère et soeur, aucune différence. De même que le père « chef de famille », Dieu merci ça n’existe plus.
Comme je suis plus âgée et que le rôle des vieux, c’est de dire des conneries sur les plus jeunes, je trouve que la jeune génération de parents est un peu trop laxiste et que tout se négocie trop avec les enfants, ce qui donne parfois des petits monstres gâtés (« enfants-rois »). Entre la taloche et le tout-négocié, il y a quand même un juste milieu que plusieurs ne me semblent pas avoir trouvé.
Mais bon, c’est juste mon opinion à moi…
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Ecrit par : petiboudange 20-05 à 11:04
Bon j’ai pas d’enfants à moi mais j’ai bossé avec des enfants en France et au Québec (France: 3 à 14 ans et Québec: 5 à 14 ans).
Sensiblement, je trouve que les attitudes d’enfants roi ou non sont dans les mêmes proportions. Les petits québécois restent bébés un peu plus longtemps à mon goût (maternelle à deuxième année) mais se rattrape très vite.
Je les trouve aussi plus ouverts au monde que leurs homologues français, plus curieux ou plus débrouillards aussi. Et je me doute que l’école y joue aussi un rôle.
Au risque de choquer certains, ils sont au moins aussi ouverts côté sexe que leurs homologues français aussi mais peut-être moins affabulateurs et plus informés.
Mais je n’ai effectivement pas noté de différence dans l’éducation entre le Québec et la France.
Donc je rejoins Rimouski quand elle disait que c’était peut-être aussi la raison des non-réponses
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Ecrit par : touareg 20-05 à 11:21
Merci, c’est assez instructif de vous lire.
Mais je veux savoir aussi jusqu’a ou la société québécoise admet l’autorité et l’indépendance des parents dans l’éducation de leurs enfants, et dans quelle limite les pouvoirs publics peuvent s’ingérer ??
Et pour les familles typiquement québécoises, quels sont les valeurs qu’on inculque généralement aux petits québécois et québécoises ??
Et quel est le rôle de l’école québécoise par rapport à celui des parents ??
PS: Et c’est vrai que je n’es pas pris en compte le décalage horaire et le week-end, entièrement désolé.
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Ecrit par : bencoudonc 20-05 à 11:34
Les pouvoirs publics peuvent s’ingérer s’il y a négligence, si la santé de l’enfant est en danger, s’il y a maltraitance (ex. si l’enfant est battu)…
Pour les valeurs, je ne peux pas parler au nom de toutes les familles québécoises, mais ce que j’ai essayé d’inculquer à ma fille, c’est la curiosité intellectuelle, l’esprit critique, l’ouverture sur le monde, et l’idée que c’est à elle et à elle seule de choisir et de tracer son chemin. Plus ce qui me semble être assez universel – le respect de soi et des autres, non ?
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Ecrit par : petiboudange 20-05 à 12:07
Je pense qu’il y a aussi beaucoup de « féminisme institutionnel » dans les valeurs transmises. Je m’explique. Ce que je nomme féminisme institutionnel à défaut d’en connaitre le nom réel (ou même d’ailleurs s’il en existe un de nom réel) c’est simplement le fait qu’une femme a les mêmes droits, compétences, devoirs et possibilités que les hommes dans les études, le travail, la vie privée et que c’est une « norme » sociale, comme une évidence pour elles.
Je trouve que cela se retrouve assez facilement chez les filles. Beaucoup plus disons que ce que j’avais vu chez les petites françaises du même âge.
Quand les secondes rêvent de mariage, d’enfants et de boulot, les premières rêvent de boulot, d’un chum (et pas nécessairement marié donc) et peut-être finalement d’enfants.
La hiérarchie est différente. De même un bon partenaire est plus souvent quelqu’un qui partage les tâches de la vie courante chez les québécoises plutôt que chez les petites françaises qui rêvaient souvent d’abord du bon père pour les enfants.
Côté vie professionnelle, certaines avouaient préférer laisser de côté leur boulot pour être mère au foyer ou avoir un boulot à mi-temps pour s’occuper des enfants quand les petites québécoises m’ont plutôt raconter vouloir réussir leur vie professionnelle et que les enfants viendraient quand ce serait possible (pas de sacrifice du travail pour eux en gros).
C’est touchant, c’est parlant aussi, elles vivent finalement chacune avec le modèle de la femme que leurs mères et leurs sociétés leur ont inculqué je pense.
Mais dans tous les cas, elles avaient l’air très équilibrées et bien dans leur peau, alors ma foi, ni l’une ni l’autre attitude ne me dérangerait moi
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Ecrit par : mardirar 24-05 à 21:54
Salam amis forumistes,
Touareg je pense qu’en évoquant ce sujet, tu mets le doigt sur un sujet auquel j’évite de penser. Ce n’est pas dans mes habitudes la fuite en avant, mais je peux t’assurer qu’en tant que neo-québécois, animé par des valeurs quelques peu différentes de ma société d’accueil surtout par rapport à l’éducation des enfants, je crains l’avenir….ouf c’est sorti…oui je crains l’avenir!!!!
Tu sais Touareg, je ne peux te décrire mes sentiments quand je vois certains aspects de la société qui me révoltent mais qui sont acceptés et inscris dans sa dynamique. Donc, si tu ouvres ta gueule tu es tout de suite perçu comme un arriéré, un borné et une personne qui ne comprend rien au progrès et l’évolution des mœurs.
Quand je vois des enfants dont le corps n’est même pas arrivé à maturité qui ont une vie sexuelle très épanouie, multipliant les expériences et les partenaires, je trouve cela malheureux….
Quand je vois des adolescentes d’à peine 14 ans pousser des carrosses pour aller demander de l’aide au organisme car monoparentale et sans ressources, je trouve cela malheureux…
Quand je vois les enfants abandonner leurs parents dans des maisons de vieillesse où généralement ils meurent de chagrin et de solitude, je trouve cela malheureux…
Alors les enfants ici sont précoces, trop précoces à mon goût, je trouve qu’on ne leur laisse pas le temps de vivre leur enfance et apprendre les choses de la vie just in time. Cela me fait sourire quand je vois des petites gamines bedaine à l’air maquillée, cheveux teintés comme des adultes mais…….serrant un nounours ou un toutou…
Pour ma part, mes enfants sont encore en bas âge et il me reste encore du temps pour réfléchir sur cette question, je pense que la plupart des algériens quand ils viennent ici te diront : « on s’est sacrifié et on est venu pour nos enfants » Pour ma part, je suis presque convaincu que je repartirai pour mes enfants……et pour mes parents que j’ai laissés derrière moi….
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Ecrit par : bencoudonc 25-05 à 2:57
Mardirar, je ne peux pas nier que ces choses-là existent, et moi aussi je trouve ça malheureux, mais c’est vraiment loin d’être le fait de la majorité. Comme vous le savez notre société est très pluraliste et tolère des choses qui ne sont pas tolérées ailleurs (pour le meilleur et pour le pire, et probablement surtout pour le meilleur); par contre de là à généraliser sur des phénomènes qui restent marginaux, ce serait un peu dommage.
Mais même dans un environnement pluraliste, ce qui compte c’est d’abord et avant tout les valeurs que vous inculquez à vos enfants. Si vous les éduquez correctement, s’ils se sentent écoutés, aimés et appuyés, s’ils vivent dans un environnement familial harmonieux et respectueux de chaque membre de la famille, il y a toutes les chances du monde que vos enfants deviennent des adultes responsables dont vous serez fier.
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Ecrit par : Zogu 25-05 à 3:15
Mardirar,
les situations que tu nommes sont en fait des problèmes de société. Ce n’est pas considéré comme « la norme » ici et il y a beaucoup de gens qui sont aussi choqués que toi. Il y a actuellement des débats de société très fréquents, tu n’as qu’à écouter les lignes ouvertes à la radio. Mais évidemment il est difficile de défaire ce qui a été fait; les dérapages de société ne se règlent pas du jour au lendemain.
Le Québec était une société très religieuse et conservatrice jusqu’en 1962, et puis soudain tout a changé dans l’espace de 7 ans. L’étincelle a lancé un immense brasier; les gens se sont libérés de la tutelle des religieux (qui étaient devenus très lourds) et ont fait bien des excès. Dans toute révolution il y a une période de tumulte. Les sept années de 1962 à 1969 environ ont été nommées « Révolution tranquille » car il s’agissait de changements sociaux non violents, mais majeurs.
Nous vivons encore aujourd’hui dans le tumulte consécutif à ces changements. Oui, le Québec a évolué, il s’est ouvert sur le monde, il s’est développé, il est devenu prospère, égalitaire et beaucoup plus libre. Mais en même temps, les gens ont perdu leurs repères. Beaucoup de gens de la génération de mes parents (qu’on surnomme les « Baby boomers » ou les « Boomers ») ont vécu une période de vide spirituel intense et ont erré. Ceux qui ont 30 ans ou moins aujourd’hui sont nés après ces changements et n’ont pas connu la période d’avant, qu’on a surnommé « La grande noirceur » tellement le gouvernement et le clergé dominaient la vie du peuple.
Deux générations après la Révolution tranquille, les jeunes ont évolué. Ils ne sont plus en révolte contre les valeurs traditionnelle et ont commencé à les ré-intégrer dans leur vie. Le taux de natalité a cessé de plonger et a même commencé à augmenter légèrement (+10% cette année à Rimouski, par exemple). Le mariage revient à la mode; tous mes amis se sont mariés, malgré les mises en garde de leurs parents (divorcés et cyniques). Les gens n’ont plus honte de se dire religieux ou athées; toute prise de position morale est vue comme un choix personnel, et non plus comme une action politique.
Je crois qu’avec ce retour de balancier, l’équilibre se fera dans notre société et nous serons un peuple plus fort, plus mature.
Là où tu vois des choses très négatives, je vois aussi des choses positives. Beaucoup de jeunes vivent une vie très respectable et s’habillent de manière discrète. Tu ne les remarqueras pas, parce que ton regard est posé sur ceux qui te choquent. C’est une question de choix… mais il est à parier que tu te porteras mieux si tu trouves, dans la foule des écoliers, les jeunes qui correspondent à ton idéal.
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Ecrit par : touareg 25-05 à 4:32
Justement Mardirar, je sais que beaucoup de nos compatriotes appréhendent beaucoup l’éducation de leurs enfants vu le grand décalage entre les normes de leurs pays d’origine et les normes du Québec.
Je sais qu’en arrivant au Québec beaucoup sentent vraiment la grande différence dans la perception des meurs et des valeurs de société, qui peut même les choquer littéralement jusqu’au point ou ils cherchent sérieusement à créer une bulle spéciale pour l’éducation de leur enfants à leur manière, ce qui crée un climat de suspicion dans la famille et les enfants se sentent tiraillés entre le besoin de s’épanuire, de se sentir libre et d’exprimer librement leurs idées et leurs manières de vivre, et la résistance de leurs parents et leur manière autoritaire de vouloir inculquer à leurs enfants de force leur manière de voir les choses parce qu’ils sont aveuglés par leur perception, ils généralisent à outrance et pensent que l’éducation dans la société québécoise ne peut qu’engendrer dépravation et dilution des meurs.
Donc j’ai cru bon d’ouvrir ce débat pour que nos amis du Québec nous offrent une vision réaliste de la situation, et permettent de rassurer quelque peu nos compatriotes et que finalement la société québécoise c’est comme toutes les sociétés y a du bon et il y a du mauvais (c’est selon nos échelles de valeurs et notre perception des choses) mais à la seule différence que la société québécoise est une société libérée, ou toute idée sociale, valeur et manière de vivre est possible à condition qu’elle ne soit pas un gène pour les autres.
Chaqu’un est libre de vivre sa vie comme bon lui semble au Québec tant que ses comportements ne sont pas préjudiciables pour les autres, et d’éduquer ses enfants aussi.
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Ecrit par : JayJay 25-05 à 22:06
Je n’ai pas tout lu (j’ai beau avoir la cheville cassée, je ne suis pas plus patiente) et je n’embarquerai pas dans le débat consistant à comparer nos cultures aussi plus que meilleures les unes que les autres, mais je peux bien essayer une réponse.
Qu’est-ce que c’est l’autorité, d’abord?
Je constate simplement en discutant avec d’autres mamans québécoises qu’à partir du moment où nos enfants entrent à l’école, on a un peu l’impression de perdre le fil, d’être écartés, comme parents, du processus d’éducation de nos enfants. Un peu (et c’est une caricature) comme si on nous disait « Bon vous avez merdé, maintenant on va essayé de réparer les pots cassés ». Très étrange. Et lorsqu’on en parle au personnel enseignant, on va nous répondre éventuellement « Ah mais vous êtes bienvenus en classe quand vous voulez ». Alors 1) ce n’est pas à la portée de tout le monde de s’absenter du travail pour aller en classe (sans compter les déjà nombreuses absences pour cause de maladies enfantines) et 2) on n’a pas forcément envie de se retrouver dans le tourbillon de 15-20 enfants. Ce qu’on veut connaître, c’est le cheminement de notre enfant, point barre, et ça, c’est HYPER difficile! D’où l’impression de perdre le fil. Ce qui ne faut pas dire qu’il faut jeter l’éponge. Au contraire, il faut insister, faire comprendre au personnel que l’évaluation de notre enfant nous tient à coeur. L’éducation est très euh… « médicalisée », on dira. Une quantité incroyable de parents, qui n’ont jamais eu de problème particulier avec leur enfant, reçoivent différents diagnostics et recommandations de traitement (orthophonie, ergothérapie, etc.). La réforme veut que les compétences soient favorisées au détriment des apprentissages. Est-ce bon, est-ce mauvais? Je ne sais pas. On pourrait débattre là-dessus indéfiniment. Il me paraît clair que l’autonomie fonctionnelle est le mot-clé du début du primaire. Votre enfant sait déjà lire, calculer, est un brillant entomologiste-astronome-géographe? On n’en a rien à faire. Parce que l’essentiel des compétences en maternelle consiste à… savoir lacer ses lacets (même si on ne porte que des chaussures à velcro!). Alors toutes les semaines, vous recevrez une petite note « Je pratique mes boucles » gnan gnan gnan et vous culpabiliserez en silence chaque dimanche soir car vous n’avez toujours pas « pratiqué les boucles ». Votre enfant sait s’habiller seul, ranger sa boîte à lunch dans le frigo du service de garde, répond illico-presto aux consignes? Voilà qui est bien. Il sait lire à 5 ans mais a tendance à être dans la lune? Viiiite l’orthopédagogue. Et si on vous l’offre, sautez dessus (l’offre, pas l’orthopédagogue) car plus vite on démarre une intervention, plus les chances sont bonnes d’obtenir un suivi plus tard (si l’alerte n’a pas été donnée dès la maternelle, bonne chance pour obtenir des ressources plus tard au primaire).
Il est clair que si votre enfant a du mal à découper avec les ciseaux, a du mal à attraper le ballon, a du mal à sociabiliser (ou socialiser, j’sais plus), a du mal à rester assis sans bouger, c’est « suspect ». Et si vous tentez d’inculquer quelques notions de politesse basiques à votre môme, ne soyez pas étonnés de le voir revenir de la maternelle en disant : « Hé mais t’e… (texte tronqué)
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