La langue française progresse en Floride…devant l’Ontario !
Petit-Prince Ecrit le: 14/10/2003, 17:38
Ce matin dans la Presse, un article montrant que la langue française est de plus en plus parlée en Floride est devient le deuxième endroit où l’on parle le plus le français en Amérique-du-Nord… après le Québec, bien sûr !
À plus !
Le français progresse en Floride
Cyberpresse et Nathaëlle Morissette (La Presse)
Le nombre de Floridiens qui s’expriment dans la langue de Molière à la maison est en augmentation depuis les 10 dernières années. Parmi tous les États et provinces de l’Amérique du Nord, le royaume des palmiers supplante l’Ontario et devient donc le deuxième endroit, après le Québec, où le français est le plus couramment parlé dans les chaumières.
C’est ce que révèle une étude réalisée par Jack Jedwab, directeur général de l’Association des études canadiennes. En 2000, près de 18 % des Américains s’exprimaient chez eux dans une autre langue que l’anglais. Alors que le français décline en Louisiane, anciennement l’un des berceaux de la langue française aux États-Unis, il connaît une progression importante du côté de la Floride. Le nombre de personnes s’exprimant en français à la maison est passé de 194 783 en 1991 à 337 605 en 2001. L’Ontario pour sa part en compte 326 030.
«Les Haïtiens et les Québécois qui immigrent en Floride contribuent à cette augmentation, explique M. Jedwab. Des 27 120 Haïtiens qui se sont installés aux États-Unis en 2001, 17 136 ont opté pour la Floride.»
Selon le chercheur, la communauté haïtienne est de plus en plus importante dans cet État, et c’est ce qui incite les gens originaires de ce pays à s’y installer. Le temps chaud contribue également à attirer les nouveaux arrivants.
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vh.ds Ecrit le: 14/10/2003, 17:42
Je peux faire ma mauvaise langue ?
Allez…
Oui, oui, c’est pour rire !
Je serais curieux de savoir l’âge moyen de ces gens qui parlent français en Floride
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epervier Ecrit le: 14/10/2003, 17:50
hum mieux vaut 337, 000 personnes de 60 ans et plus qui parlent Français que 336,00 personnes de 20 ans qui s’assimilent lentement
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jimmy Ecrit le: 14/10/2003, 18:38
Un auteur Québecois (Yves Beauchemin) a déja dit que les francophones hors Québec étaient en fait « des cadavres encore chauds ».
En effet le taux d’assimilation des franco Ontariens, franco Manitobains est effarant.
Jimmy
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O’Hana Ecrit le: 14/10/2003, 23:30
comme quoi
Nul n’est prophète en son pays !
O’Hana
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epervier Ecrit le: 14/10/2003, 23:35
mais O’Hana, la Floride fait partie du Québec………ne dit-on pas que les « snowbirds » habitent le ti Québec
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vgeysse Ecrit le: 15/10/2003, 06:48
Je suis étonné que l’on ne parle pas du Nouveau-Brunswick, pourtant bilingue. Et les acadiens, là-dedans ?
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Sigognac Ecrit le: 15/10/2003, 06:55
D’après un Directeur d’Alliance Française, les seuls pays où il y a une forte demande pour le Français sont les Etats-Unis (si, si…) et la Grande-Bretagne, partout ailleurs la demande s’effondre.
Curieux paradoxe, non ?
S
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pieralinea Ecrit le: 15/10/2003, 07:15
Dans le paradoxe aussi, je voulais vous faire part des réponses de parents Ontariens anglophones de mes élèves à la question: Qu’attendez-vous de cette année scolaire pour votre enfant?
Les réponses ont été unanimes: Qu’il apprenne le français, c’est très important pour nous que nos enfants parlent français!
Je précise que je travaille au Lycée français d’Ottawa et que les élèves sont issus de milieux sociaux très favorisés: médecins, avocats, haut-fonctionnaires, diplômates… et que certains d’entre-eux ne parlent pas du tout français et le semblent le regrêter!
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epervier Ecrit le: 15/10/2003, 08:56
pour répondre à ta question VGESSE, lors du recensement de 1996 on comptait 239,730 Acadiens au Nouveau-Brunswick. Malgré leur déportation, ils forment un peuple fier qui se bat aussi pour sa survie. Malheureusement, beaucoup d’entre eux glissent inéxorablement vers l’assimilation. Mais ils se battent
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vgeysse Ecrit le: 15/10/2003, 09:11
Merci epervier, mais ça, je le sais bien, j’y ai passé mes vacances tout le mois de septembre ! Je dois dire (ne tirez pas) que j’ai encore plus apprécié le Nouveau-Brunswick que le Québec…
J’ai bien appris sur ces fiers acadiens (et ils peuvent l’être) au village historique de Caraquet, capitale de l’Acadie.
Mais ma question était : pourquoi qu’on en parle pas dans ces statistiques ?
Enfin, vous savez ce qu’on dit : il y a les petits mensonges, les grands mensonges et les statistiques…
A+
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laurence Ecrit le: 15/10/2003, 09:41
Bonjour,
Juste pour ajouter à cette discussion. Je suis toujours étonnée lorsque je vais aux États-Unis en Nouvelle-Angleterre, dans les états limitrophes du Québec, de voir des panneaux en français adoptés aux visiteurs du Québec, alors que ces mêmes indications sont absentes en Ontario. On peut voir afficher des « Ceintures de sécurité obligatoire » avec les accents et tout. Assez étonnant ! Même sur une facture dans des restaurants très fréquentés par les Québécois dans le Maine on peut voir des messages en français comme « le pourboire n’est pas inclus ». Pourtant les Québécois sont aussi des visiteurs de l’Ontario, leur voisine, et un demi million de francophones environ (selon les chiffres officiels du gouvernement) habitent aussi dans cette province.
Pieralinea, je pense qu’il y a une certaine conscience à Ottawa, surtout dans les milieux privilégiés qu’il est important d’apprendre le français. Puis à Ottawa, lorsqu’on est fonctionnaire ou diplomate, ça ouvre les portes de ne pas rester unilingue anglophone. Il est souvent demander aux candidats aux affaires étrangères du Canada de maîtriser deux, trois langues, même plus.
Laurence
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epervier Ecrit le: 15/10/2003, 10:49
On parle pas des Acadiens VGESSE parce qu’ils ne sont pas assez nombreux pour entrer dans les comparaisons: Floride et Ontario…..c’est la seule raison…..et en plus leur taux d’assimilation est ausi assez important parmi les jeunes. Çà aussi c’est une réalité inéxorable.
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Sigognac Ecrit le: 15/10/2003, 11:27
Je pense que pour les classes les plus aisées le français demeure une langue de culture, à tort ou à raison, ce qui explique l’intérêt de la clientèle des Lycées français et Alliance Françaises ou autres écoles de langue, d’autant plus que les tarifs de ces écoles ne sont pas des plus modérés… Ceci dit, le revers de la médaille est que le Français peut être perçu comme élitiste.
Quant à l’assimilation c’est un autre problème. Difficile de ne pas s’assimiler si les emplois potentiels sont tous ou presque chez des anglophones, et point de vue économique difficile de faire le poids face aux Etats-Unis (ou contrepoids, pour rester dans l’air du temps).
S
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Sigognac Ecrit le: 16/10/2003, 11:21
>de voir des panneaux en français adoptés aux visiteurs du Québec, alors que ces mêmes indications sont absentes en Ontario>
Il faut aussi rappeler qu’il n’y a pas de panneaux en Anglais adaptés aux conducteurs anglophone au Québec !
S
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laurence Ecrit le: 16/10/2003, 11:53
Bonjour,
En fait, Sigognac ta dernière affirmation est fause. Il y a des panneaux adaptés aux anglophones à certains endroits stratégiques au Québec comme des panneaux en français en Nouvelle-Angleterre.
Lorsque je donnais l’exemple de la Nouvelle-Angleterre, il ne faut pas s’imaginer qu’on retrouve des panneaux en français partout, à certains endroits stratégiques comme à l’entrée du Maine ou autres.
Même chose au Québec, lorsqu’on arrive dans la Belle province des aux États-Unis ou de l’Ontario, des panneaux font des rappels EN ANGLAIS aux conducteurs sur divers points, comme par exemple l’interdiction de tourner à droite au feu rouge sur l’île de Montréal. En Ontario, niet pour les conducteurs francophones.
Laurence
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Sigognac Ecrit le: 17/10/2003, 04:47
Bonjour,
On ne va pas polémiquer sur la nouvelle série de Signs in the city, je me base sur les commentaires des anglophones dans d’autres forums qui se plaignent justement du fait qu’ils doivent avoir des signes bilingues alors que leur région est majoritairement anglophone (dont un de North Bay, ON), tandis qu’au Québec les signes/panneux en Anglais sont rares une fois sorti de Montréal.
Bonne fin de semaine !
S
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laurence Ecrit le: 17/10/2003, 07:14
Bonjour,
Ça me fait plaisir de parler de ce sujet et j’aime bien remettre les pendules à l’heure
J’ai vécu plus trois ans au Canada anglophone et je peux te dire que la minorité francophone, même dans certaines régions où elle est bien présente, a toujours bien moins de service que les anglophones du Québec. J’espère qu’il y a bien quelques panneaux en français dans le nord de l’Ontario car c’est un des lieux de prédilection des franco-ontariens. Qu’est-ce que cela dérange ? J’ai même entendu des commentaires de certains anglophones (des extrêmistes évidement) qui se plaignaient d’avoir un côté francophone de leur boîte de céréales le matin….Faut pas charier non plus ! Demandes à un franco-ontarien la facilité qu’il aura de se faire soigner en français ou encore d’avoir un procès équitable en français…
Mais comme je disais même dans la ville d’Ottawa, capitale de notre pays « bilingue », il n’y a pas de panneaux en français pour orienter les visiteurs francophones. Je parle ici des panneaux provinciaux des gouvernements mais si on veut parler des panneaux des municipalités alors là on ouvre un autre chapitre. Juste à Westmount, en plein coeur de l’île de Montréal, on peut retrouver des nombreux panneaux en anglais.
Laurence
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Sigognac Ecrit le: 17/10/2003, 11:46
Bonsoir,
je comprends ce que vous voulez dire, mais d’un autre côté je n’ai vu aucun panneau en Anglais à l’est de Montréal, ce qui peut rendre aussi la circulation difficile pour les Québecois anglophones.
Je ne comprends pas très bien la différence entre les panneaux municipaux et provinciaux, est-ce que l’origine du panneau est importante ? Comme on dit, peu importe le flacon.
En tout cas les panneaux de signalisation des orignaux sont très au point, à peine passé le prmier un orignal est venu s’assoir sur le capot…
S
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epervier Ecrit le: 17/10/2003, 11:56
Poooooooooooooooooooooooovres anglos, ce doit surement être très dangereux pour eux de voyager en France, en Italie, en Allemagne, au Japon etc……je crois pas que des panneaux anglophones soient affichés à tous les coins de rue…..doivent bien mourir frappés par des autos…..je sympathise avec eux ces poooovres
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Sigognac Ecrit le: 17/10/2003, 12:36
Pourquoi devrait-il y avoir deux poids/deux mesures ? Les Anglos sont aussi « chez eux » au Québec, non ?
S
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epervier Ecrit le: 17/10/2003, 13:08
Hé Sigognac tu vas pas me faire pleurer quand même…..Les Francophones sont aussi chez eux partout au Canada non et pourtant ils sont traités en citoyens de seconde classe….parfois on les tolère…..mais tout juste…..Les anglos du Québec sont la minorité la mieux traitée au monde et pourtant ils trouvent encore le moyen de se plaindre…..On parle d,assimilition de Francos partout au Canada mais je connais pas un Anglo du Québec qui s,assimile parce qu’ils ont tous les moyens de vivre en Anglais au Québec….C’est un long débat, je sais et difficle en quelques lignes de bien s,exprimer,….mais c’est une longue histoire…..ce n’est pas qu’une question de panneaux…..C’est un débat émotif bien sur mais combien passionnant héhéhé
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Bonjour,
Oui, tout à fait d’accord avec Épervier. Je ne vais pas entrer dans le vif du sujet, ça risque d’être long et très émotif en effet…Mais disons que le « deux poids, deux mesures » serait plutôt mieux collé aux francophones hors-Québec. Si ils avaient la moitié des privilèges des anglophones du Québec ils seraient bien heureux (santé, éducation, justice, administration, emplois…).
Et en passant les plus tolérants des anglophones du Canada sont nos anglophones ici au Québec. Moi je les trouve bien cools en comparaison à certains commentaires que j’ai pu entendre dans l’ouest canadien. C’est en général à l’extérieur du Québec qu’on retrouve les plus récalcitrants à la cause du français.
Laurence
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jimmy Ecrit le: 17/10/2003, 13:31
C’est René Lévesque, je crois qui disait : « si tout les panneaux, publicités, annonces, deventures de magasin etc.. si tout ca est en francais et en anglais, les immigrants non francophone vont dire : HEY, POURQUOI APPRENDRE LE FRANCAIS PUISQUE TOUT EST BILINGUE. »
Vous voyez le problême, aucun immigrants en Ontario va dire qu’il n’a pas besoin d’apprendre l’anglais puisque certains panneaux sont en francais, mais au Québec, tous les immigrants non Francophones, je dis bien TOUS vont ne vouloir qu’apprendre que l’anglais si tout est bilingue dans la belle province.
On le sait, on l’a vécu avant la loi 101.
80 et quelque pourcent des immigrants non francophones envoyaient leurs enfants a l’école anglaise.
A+
Jimmy
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Redflag Ecrit le: 17/10/2003, 13:59
Salut la gang,
Je me mêle au débat. Très juste remarque de Jimmy, qui montre le poids évident de l’anglais sur ce continent. Si le français n’était pas protégé par la loi 101, le Québec glisserait doucement vers l’assimilation anglophone. La seule solution pour maintenir le français en bonne santé dans cette région du monde est d’avoir cette loi, même si elle déplaît à la minorité anglophone.
Epervier le dit aussi très bien : quel danger y a-t-il pour un anglophone de Montréal à s’assimiler en français ? AUCUN ! Il peut vivre en anglais exclusivement, à l’épicerie, chez le notaire, à la mairie, partout ! Alors je crois que c’est le français qu’il faut protéger.
Concernant les panneaux, dès qu’on traverse une zone où beaucoup d’anglophones habitent, ou qu’il y a un fort traffic pan-canadien (zone industrielle avec camions) les panneaux « arrêt » deviennent des « arrêt-stop » ou des « stop ». Ce phénomène existe même sur la rive nord de Montréal, à Rosemère par exemple, où il y a pas mal d’anglophones.
Redflag
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