Les gains des immigrants se sont détériorés
Ecrit par: laurence 17-05 à 11:49
Bonjour,
En comparaison des immigrants qui sont arrivés au Canada dans les années 60, les immigrants d’aujourd’hui ont moins de gains. Mais il est vrai que les immigrants d’aujourd’hui parlent plus de langues différentes et viennent de plus de pays différents.
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L’étude a établi que les immigrants arrivés à la fin des années 1990 provenaient de pays différents et parlaient des langues différentes que ceux arrivés à la fin des années 1960. Environ le tiers de la détérioration des gains était attribuable à ces facteurs.
Au cours des 30 dernières années, la valeur de l’expérience de travail acquise à l’étranger a diminué de façon significative sur le marché du travail canadien. Parmi les immigrants qui sont arrivés au Canada à la fin des années 1960, une année additionnelle d’expérience acquise à l’étranger entraînait une hausse d’environ 1,5% de leurs gains. En revanche, les immigrants arrivés à la fin des années 1990 ont obtenu, en moyenne, un rendement de seulement 0,3% pour chaque année de plus d’expérience acquise à l’étranger.
La cause exacte de cette tendance demeure inexpliquée. Une explication possible est que le changement technologique a progressé différemment au Canada par rapport aux régions d’origine non traditionnelles. Par conséquent, les compétences des immigrants pourraient moins s’appliquer au marché du travail canadien.
Contrairement à l’expérience professionnelle acquise à l’étranger, il y a peu ou pas de preuve selon laquelle l’éducation acquise à l’étranger par les nouveaux immigrants au Canada serait moins valorisée sur le marché du travail canadien que celle des immigrants des années 1960 et 1970. Par exemple, un diplôme universitaire obtenu après quatre années d’études à l’étranger a entraîné, en moyenne, une augmentation des gains des immigrants arrivés à la fin des années 1990 de 38% comparativement aux immigrants arrivés au cours de la même période et possédant seulement un diplôme d’études secondaires. Cette hausse était pratiquement inchangée par rapport à un rendement de 38,1% obtenu par les immigrants qui sont arrivés à la fin des années 1960.
Les gains au niveau d’entrée sont traditionnellement inférieurs chez les nouveaux immigrants originaires de régions telles que l’Asie, l’Afrique et l’Europe de l’Est. Par exemple, au cours des 30 dernières années, les nouveaux immigrants originaires de l’Asie avaient tiré, en moyenne, dans leur première année au Canada, des gains qui étaient de 10 à 15% inférieurs à ceux des immigrants originaires des Etats-Unis et ayant à peu près le même nombre d’années d’expérience et de scolarité. Ces gains étaient même inférieurs à ceux des immigrants de niveaux comparables originaires de l’Europe du Nord, de l’Europe de l’Ouest et de l’Europe du Sud. Entre 1965 et 1969, 70% des immigrants étaient nés aux Etats-Unis ou en Europe du Nord, en Europe de l’Ouest ou en Europe du Sud et seulement 21% en Europe de l’Est, en Afrique ou en Asie. A la fin des années 1990, ces proportions étaient presque opposées.
Les variations du profil linguistique des immigrants ont également été liées à la diminution de leurs gains. Les gains des immigrants de langue maternelle anglaise ou française ont toujours été de beaucoup supérieurs à ceux des immigrants ayant une langue maternelle étrangère.
source : www.lapresseaffaires.com/partenaire…,2004,0,052004,682556.html&ref=cyberpresse
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