L’anglais et les offres d’emploi à Montréal - Immigrer.com
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L’anglais et les offres d’emploi à Montréal

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L’anglais et les offres d’emploi à Montréal

Ecrit par: totof06 17-09 à 9:49

Bonjour,

Je ne peux résister à l’envie de publier ici deux extraits d’offres d’emplois trouvées ce matin sur un site d’emploi bien connu :

La première :

Profil recherché :
– Excellentes habilités sur Excel : statistiques etc, Access un atout idéal
– Experience comme analyste de marché dans le domaine du détail, un atout
– Baccalauréat, un atout
– Anglais parfaitement courant. Le français n’est pas obligatoire.

La deuxième :

Necessary Profile
– A completed Bachelor’s degree in marketing
– A minimum of three years of stable marketing experience within the same company
– A minimum of 1 year experience marketing directly to retailers
– Experience creating brochures, catalogues, and product packaging
– Strong interpersonal skills
– Leadership qualities, team player, flexible
– Organized, responsible, innovative
– Excellent knowledge of PowerPoint and Excel
– Perfectly bilingual a plus, however, those who only speak English will be considered

Désolé pour la deuxième mais celle-ci n’est rédigée qu’en anglais…

Autrement dit, un francophone se doit d’être bilingue mais un anglophone vivant dans la Belle Province peut s’en passer.

Le but de ce message n’est absolument pas de décourager les gens, mais de les informer qu’un bon niveau d’anglais à Montréal est nécessaire pour trouver rapidement du travail.

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Ecrit par: stadak 17-09 à 10:09

Totof, me permettras-tu un clin d’oeil ?

Vas à l’URL suivante: www.cadresonline.com/fr/libr/consul…

C’est un poste à NANTERRE. Ça parle français, me semble-t-il, à Nanterre, non ?

Voici quelques extraits:

(…) Become a true business partner for the Interventional Cardiology (…) Maintain, execute and clean up Customer Database. (…)
Qualifications & requirements : Master in communication or journalism preferred English mother tongue. Fluency in additional European languages preferred J’imagine que, quand on affiche un poste sur Cadres Online, en France, on doit s’attendre à ce que le candidat parle un autre « European languages » que l’anglais…

***************

De façon générale, quand j’étais en France, j’étais éberlué de voir le nombre de postes où on exigeait l’anglais.

C’est clair qu’à Montréal, il y a des postes où on exige aussi de connaître l’anglais.

Il y a des cas (nombreux) où on est en relation avec les USA et/ou le Canada anglais, cas où l’usage de l’anglais peut être prépondérant.

Il faut voir si l’employeur force des Québécois à se parler en anglais entre eux, ou s’il leur demande plutôt de pouvoir parler en anglais avec des correspondants anglophones. Ce n’est pas la même chose.

On ne peut pas nier cette réalité: nous sommes en Amérique du Nord.

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Ecrit par: Opal 17-09 à 10:17

En fait Stadak, ça a un peu empiré depuis que tu es parti: maintenant, l’anglais est suposé acquis par tous les candidats, ce qui est requis sur la plupart des offres d’emploi cadres en France, c’est une deuxième langue européenne, espagnol, italien ou allemand . Snobisme, quand tu nous tiens

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Ecrit par: stadak 17-09 à 10:21

OPAL:

J’espère que je ne te plonge pas dans la confusion avec mes commentaires.

La position de l’anglais au Québec dans le commerce au détail n’est pas la même que dans le marché de l’emploi en général.

À la base, au Québec, la langue de travail est le français. Cependant, la société québécoise ne perd pas de vue qu’elle est en relation avec le monde extérieur qui, en Amérique du Nord, parle anglais.

Si on peut avoir comme moi des positions très dures envers les francophones qui se laissent marcher sur les pieds linguistiques, on ne peut pas nier l’importance de la connaissance de la langue anglaise dans plusieurs aspects de la vie nord-américaine.

Ceci dit, il n’est pas impossible qu’il y ait de l’abus dans les critères d’embauche qui sont en question dans le message de Totof. C’est du cas par cas.

Comme dans mon contre-exemple parisien.

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Ecrit par: diablou 17-09 à 10:25

et oui l’anglais est la langue de communication ds les boites ici……..je vais m’y mettre a l’apprendre ce maudit anglais,……hihi…

Mais je signale quand meme que je connais des boites franco-francaise ou les meeting se font en anglais avec une assemblée 100% francaise et je vous dis pas le niveau de francais et l’accent….morte de rire…..alors ca ne me choque pas de voir ce genre d’annonce ici……

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Ecrit par: Zogu 17-09 à 10:34

Dans mon ancienne boîte à Montréal, le patron payait les cours de français aux employés anglophones. La majorité des réunions se passaient en français. C’était une drôle de dynamique.

Je crois que dans certains domaines, l’anglais domine nettement. Par exemple, impossible d’être rédacteur technique « bilingue » si l’anglais n’est pas ta langue maternelle.

Par contre, dans la plupart des entreprises où j’ai travaillé (à part une), le français était la langue de travail et de réunion et de communication. Y’a que la doc technique qui était souvent rédigée en anglais.

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Ecrit par: camarguais001 17-09 à 10:37

QUOTE
C’est quand meme normal que l’anglais soit important a Montreal.

sans vouloir te vexer
va dire çà aux francophones qui se battent pour la survie du francais au québec.

l’anglais est important oui car le quebec est entouré d’anglophones mais bon faire passer l’anglais avant le francais non!

sinon çà sert a rien que le quebec veuille des immigrants francophones.

mais la quetion est de savoir ce qui se passera si indépendance il y a un jour?
mais bon c’est pas le sujet

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Ecrit par: stadak 17-09 à 11:03

La personne qui a le mieux exprimé à mon avis ce qui se passerait au Québec, dans le monde du travail, en cas d’indépendance est nul autre que… le président américain de RE/MAX !

Un journaliste lui avait demandé en 1995 ce qu’il pensait de la possibilité que le Québec devienne un pays.

Sa réponse: « RE/MAX deviendrait numéro 1 dans un pays de plus. »

Illustration parfaite d’une façon de penser qui est très répandue au Québec, comme partout ailleurs en Amérique: le commerce s’adapte à son environnement. Et un employé qui fait partie de ce commerce doit faire de même.

Dans les rues de Montréal, cet employé exigera de se faire parler en français.

Rendu à son bureau, s’il est en contact avec un sbire de Boston ou de Calgary, il parlera anglais.

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Ecrit par: totof06 17-09 à 11:04

Stadak,

Effectivement, en France, on demande de plus en plus l’anglais. Moi-même, là-bas, je n’ai travaillé qu’exclusivement dans des entreprises où il m’était interdit d’écrire un courriel destiné à un autre français en francais. « Use the corporate language, please ! ». J’ai même assisté à des réunions (meeting en francais de France ), où nous nous parlions en anglais entre Francais… Le comble suprême !

Seulement, en y reflechissant bien, c’était nécessaire… Par exemple, par le truchement des transferts de messages, ton message peut très bien se retrouver dans l’ordinateur d’un allophone ou bien encore un anglophone… Quant à la réunion en anglais, ma foi, je pense que c’était plus par habitude que par réelle volonté.

Maintenant, au Québec, je vois cette ancienne obligation comme une chance puisque c’est elle qui me permet d’être qualifié par les employeurs québecois de « billingue ». Et personnellement, je retire une certaine fierté à être capable de parler en anglais à une personne qui ne parle « qu’une » seule langue…

Bien sûr que l’anglais à une place prépondérante ici : les grosses entreprises ont bien souvent leur siège en Ontario ou aux Etats, et comme tu l’as écrit, nous sommes en Amérique du Nord.

Là où cela me géne, c’est qu’un anglophone peut très bien vivre le Québec en anglais uniquement si cela lui plait. Un Francophone ne le peut pas (du moins à Montréal). Et cela, tous les futurs immigrants doivent en avoir conscience avant d’arriver.

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Ecrit par: stadak 17-09 à 11:21

Attends un peu, Christophe.

Comme tu vois, sur le fond, nous sommes sur la même longueur d’onde.

Toutefois, ton dernier message laisse entendre qu’un unilingue francophone ne peut pas vivre uniquement en français à Montréal.

Il me semble que ce n’est pas vrai.

C’est un grand avantage de savoir parler anglais, mais il est tout à fait possible de travailler exclusivement en français à Montréal.

J’ai hâte de lire d’autres avis. Je crois qu’on est sur une ligne de discussion très utile pour celles et ceux qui la lisent d’outre-mer.

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Ecrit par: Aron 17-09 à 11:48

Vous savez, je ne vous apprend rien, il n’y a pas qu’au Québec que le problème se pose. Il faut bien se l’avouer, l’anglais est LA langue internationale et on y peut rien. Quelque soit le pays, cela devient de plus en plus difficile de trouver un bon job sans parler anglais. Pour avoir un maximum de débouchés parler anglais est aujourd’hui l’atout n°1 (dans l’informatique tout du moins).

C’est triste à dire mais c’est une des raisons qui me fait venir au Québec, pour devenir parfaitement bilingue, « en douceur », et que mes enfants le soient dès leur plus jeune âge.
Je travaille dans les jeux-vidéos, je n’ai vraiment pas le choix, je ne peux plus faire l’impasse sur l’anglais.

La lutte est noble, mais pour ma part je suis déjà du côté obsur de la Force…
Par contre parler anglais avec des français au Québec (ou en France), là je rejoins la rebellion !

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Ecrit par: totof06 17-09 à 11:50

Mais d’un autre côté, si les francophones du Québec refusaient systématiquement de parler anglais, les anglophones ne seraient-il pas obligé de faire un effort ? Je me pose souvent la question.

Par exemple, ma belle-mére, qui a connu le « speak white » est parfaitement bilingue pour avoir vécu de nombreuses années dans l’Ouest. Et bien, cette même personne, si on est incapable de lui annoncer le prix de son épicerie en francais, laisse tout en plan à la caisse et s’en va.

C’est également l’attitude que j’ai choisi d’adopter ici au Québec : lorsque je suis en position de client, je ne me force pas à parler une autre langue que la mienne. Tu veux faire du business avec des francophones ? Parles leur langue !

Maintenant est-il nécessaire de parler absolument l’anglais à Montréal dans le milieu professionnel ? Pour ma part (et d’après ce que j’ai constaté), je répondrais : tout dépend du niveau de responsabilités que tu souhaites atteindre…

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Ecrit par: stadak 17-09 à 11:58

Pour tes trois premiers paragraphes, tu sais que nous sommes parfaitement d’accord, si tu m’as lu ailleurs sur ce forum ces derniers temps.

Pour ton dernier paragraphe, je te dirais « oui » mais, encore là, ça dépend du créneau.

Toutes les entreprises ne sont pas en contact avec l’étranger et, même dans ces derniers cas, ce n’est pas tout le monde qui est nécessairement touché.

Sur ce forum, on dit souvent aux nouveaux arrivants que l’expérience est importante au Québec. Et c’est vrai au point où, si quelqu’un est en progression au sein d’une entreprise, et si un poste supérieur est ouvert, et si ce poste ne requiert pas de communiquer en anglais avec le monde extérieur, eh bien, bilingue pas bilingue, un bon candidat aura le poste.

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Ecrit par: Zogu 17-09 à 12:07

QUOTE
J’ai même assisté à des réunions (meeting en francais de France  ), où nous nous parlions en anglais entre Francais… Le comble suprême !

Ca devait être assez loufoque

En passant, ce genre de situation est tout bonnement impossible au Québec.

Le patron ne va jamais imposer une langue de fonctionnement qui irait à l’encontre de la productivité; si tous les intervenants d’une réunion sont francophones, la réunion sera en français. Pourquoi se casser la tête?

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Ecrit par: bluesy_montreal 17-09 à 12:20

Tres interessant comme débat…
Moi bizarrement c’Est le fait d’etre parfaitement bilingue en espagnol qui m’ a sauvé ( C’était assez rare de rencontrer des gens qui parlaient Espagnol dans mon domaine il y a quelques temps !)
Ca m’avait ouvert deux postes dans les telecom tres tres vite !
Alors que je ne méprisais pas vraiment l’anglais….( j’avais 10 ans de cours d’anglais mais jt vraiment pas bon !)
Depuis les choses ont changées…
J’ameliore mon anglais de jour en jour…Je loue meme maintenant mes films en VO !
J’aurais jamais cru ca possible il y a encore 4 ans !
Je trouve ca courageux de faire ce que tu fais Totof … moi j’avoue que ca m’interesse maintenant l’anglais et que j’ai vraiment envie de maitriser cette langue …
J,ai meme commencer des cours a l’université pour progresser.
Oh c’est certain qu’au début de ma vie ici je me moquais un peu des anglais et de anglophones….( je sais c’Est pas bien !) mais je me suis rendu compte que j’etais attiré par cette culture maintenant ( je suis d’ailleurs allé a Toronto et j’ai beaucoup aimé la ville et les gens etaient super friendly avec moi quand je leur parlais en Anglais…et c’Est certain qu’avec mon accent ils savaient que je n’étais pas anglophone
Je suis pas sur qu’en parlant que Francais j’aurais eu le meme plaisir…
Je dois dire que depuis quelques temps on dirait que l’anglais devient de plus en plus présent au Québec ..
Je ne sais pas ce que cela donnera dans quelques siecles mais de toute facon maitriser l’anglais est toujours un plus et de l’enrichissement personnel…
Ca fait partie de mon aventure a présent et j’ai laissé le soin a d’autre nouveaux arrivants francais de se battre sur le sujet de la langue avec l’anglais car je pense qu’en tant qu’immigré ce débat ne nous regarde pas…
Bluesy (pas tres francophone ce non la !)

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Ecrit par: bluesy_montreal 17-09 à 12:24

QUOTE: J’ai même assisté à des réunions (meeting en francais de France  ), où nous nous parlions en anglais entre Francais… Le comble suprême !

Ca devait être assez loufoque 

En passant, ce genre de situation est tout bonnement impossible au Québec

Malheureusement ca arrive au québec dependement du domaine ou tu travailles…
Du moins a Montréal !

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Ecrit par: schumarette 17-09 à 12:49

QUOTE: J’ai même assisté à des réunions (meeting en francais de France ), où nous nous parlions en anglais entre Francais… Le comble suprême !

Cest ridicule !! Si on est entre français, on parle français. Si il y a des anglophones dans la pièce, je comprends que par égard pour les personnes présentes, on utilise l’anglais.

Tu vois, ça à mon avis, c’est du pur snobisme français que l’on peut trouver chez certains chefs d’entreprise !!

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Ecrit par: Sigognac 17-09 à 13:08

Pour toutes les activités côté offre et exposées aux activités internationales je trouve normal qu’on impose l’anglais.
Ceci dit, je vois les choses un peu à l’envers ici : alors que je ne travaille normalement que de l’anglais vers le français, je reçois de plus en plus de demandes en sens inverse, comme quoi le tableau n’est pas aussi catastrophique que vous le laissez suggérer. On me demande de plus en plus de français canadien, soit dit en passant (toute relation avec mon intention de m’installer au Québec étant non fortuite et non involotaire…)

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Ecrit par: Zogu 17-09 à 13:18

QUOTE: Je dois dire que depuis quelques temps on dirait que l’anglais devient de plus en plus présent au Québec ..

J’espère qu’on ne reviendra jamais à la situation qui a prévalu jusqu’aux années 1960… TOUT devait être en anglais, surtout l’affichage extérieur des commerces. Dans des villages où tout le monde parlait pourtant français, les devantures de boutiques étaient quand même en anglais.
C’est à l’époque où l’enseignement du français était interdit en Ontario et au Manitoba… provinces où les francophones se sont massivement assimilés. Au Québec, l’enseignement du français allait de pair avec l’enseignement religieux catholique, donc, il était préservé un peu grâce au pouvoir des élites religieuses…
Mais l’environnement commercial était, lui, totalement anglophone.
C’est difficile à imaginer pour un français qui débarque de France, où la langue française a toujours été prise pour acquise.

Ici, tout recul du français fait peur… car nos grand-parents ont vécu l’époque où tout s’affichait en anglais — des devantures de boutiques aux livrets d’instruction des objets, en passant par les annonces gouvernementales et par les institutions bancaires « impériales ».

Je vais essayer de retrouver des archives d’époque, pour vous en donner une illustration.

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Ecrit par: Diego 17-09 à 13:23

Parfois, j’ai davantage l’impression que l’on demande le bilinguisme à un candidat afin d’exercer un certain tri dans les demandes d’emplois. Les employeurs semblent se dire qu’un futur employé maîtrisant plus d’une langue fera preuve de versatilité qui déteindra dans son travail de tous les jours, et qui saura s’adapter à diverses situations.

Je suis étudiant, je cumule toute sortes de petits boulots depuis quelques années, et on m’a toujours demandé d’être bilingue, et pourtant, je n’ai jamais travaillé dans une autre langue que le français. Un autre exemple : j’ai un bon ami qui est programmeur, et il a été engagé par une entreprise simplement parce qu’il maîtrisait quatre langues. C’est cet atout qu’il l’a démarqué des autres candidats. Pourtant, il ne travaille qu’en français après trois années.

Je seconde Stadak qui dit qu’il est tout à fait possible de vivre à Montréal simplement en français, mais évidemment cela dépend du domaine dans lequel on évolue. Par contre, dans la vie de tous les jours, il vaut vraiment mieux maîtriser l’anglais à Montréal, ne serait-ce que pour le fait de ne pas rater d’heureuses rencontres!

Mais Totof a aussi raison de mentionner qu’un unilingue anglais peut parfaitement vivre à Montréal sans dire un seul mot de français…

Bref, ça dépend du champ d’activité, mais je recommande d’apprendre l’anglais, ne serait-ce que pour pouvoir échanger avec la totalité des Montréalais, en dehors de l’aspect professionnel !

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Ecrit par: Diego 17-09 à 13:26

QUOTE: Je dois dire que depuis quelques temps on dirait que l’anglais devient de plus en plus présent au Québec ..

Je suis également en désaccord. Faut avoir vu le centre-ville de Montréal dans les années 80 pour comprendre! D’ailleurs, en dehors de Montréal et de quelques villages de l’Estrie, un unilingue anglais aura un peu de difficulté, beaucoup même.

Mais le pire, c’est que tout le monde se forcera pour lui parler avec le peu de mots qu’ils connaissent en anglais !

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Ecrit par: bluesy_montreal 17-09 à 13:51

Ehehehe Je parlerais pas du centre ville de Montreal dans les années 80 vu que j.étais pas la et que sans doute a cet age la j’aurais rien remarqué de louche eheheh
Mais ce que je remarque c’est que les jeunes (*a partir de la génération qui a 13-18 ans ) sont hyper bons en Anglais…j’imagine que le Rap, les consoles de Jeu et Internet sont un peu responsable de ca…
C’etait deja vai ca avec notre génération …on connaissait plus l’anglais que nos parents mais la cette génération est assez baleze pour ca…Ils s’adaptent facilement a l’anglais…C’est dans ce sens la aussi que l’anglais progresse plus…comme partout d’ailleurs.

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Ecrit par: totof06 17-09 à 13:59

QUOTE: Tu vois, ça à mon avis, c’est du pur snobisme français que l’on peut trouver chez certains chefs d’entreprise !! 

Et bien ton avis n’est pas le bon… La réunion en question se déroulait dans une multinationale avec plus de 10 000 employés à travers le monde. Et le « Chef d’entreprise », que je n’ai jamais vu en dehors de sa photo à la une du journal interne de l’entreprise, était à l’époque espagnol me semble-t-il…

Et oui, aussi bizarre que cela puisse paraître, lorsque tu travailles dans une entreprise où se cotoient 37 nationalités, tu perds tout simplement l’habitude de parler français sur ton lieu de travail

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Ecrit par: Diego 17-09 à 14:00

QUOTE: Je parlerais pas du centre ville de Montreal dans les années 80 vu que j.étais pas la et que sans doute a cet age la j’aurais rien remarqué de louche eheheh

T’aurais rien remarqué de francophone non plus…

Pour le reste de ton commentaire je suis d’accord, mais rien de nouveau sous le soleil. Ma génération (18-24) a appris l’anglais surtout en écoutant les séries américaines et en jouant à des jeux vidéos en anglais, effectivement. À l’ère de l’Internet, le phénomène doit s’amplifier. Une chose est sûre, c’est pas à l’école qu’on l’a appris (j’en aurais long à dire là-dessus…)

Mais l’anglais ne progresse pas plus à Montréal qu’il y a 10 ans, au contraire même. Sans parler de ce qui se passe en région…

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Ecrit par: laurence 17-09 à 14:11

Bonjour,

En effet, comme Diego et Stadak, je ne pense pas qu’on a absolument besoin de l’anglais pour travailler à Montréal, mais il est certain que le posséder ouvre plus de possibilités. Certains domaines demandent plus le bilinguisme ou l’usage de l’anglais comme les services à la clientèle, le marketing, la finance. On est loin de l’époque où un anglophone unilingue s’en tire si bien que cela aussi. J’en connais qui ont beaucoup de difficultés en français et ils n’ont pas autant d’opportunités.

Je crois aussi que la situation du français s’améliore à Montréal. Plus de gens sont bilingues, même trilingues (la nouvelle génération d’enfants). Je me souviens encore des années 80 où la loi 101 était toute nouvelle et que certains commercants se faisaient un plaisir de la contourner. Les mentalités ont évoluées mais bon il faut toujours rester vigilants en tant que francophones car il y a toujours un grand problème de compréhension par rapport aux immigrants et nouveaux venus.

Souvent ceux qui ne parlent pas le français pensent qu’ils arrivent dans un pays bilingue (et les plus mal renseignés vont penser que c’est qu’en anglais) alors que le Canada n’est bilingue que dans ses institutions fédérales (dans ses ministères, à poste canada, la cour suprême du canada….). Le Québec a décrété que sa langue officielle est le français depuis 1977, et seulement le français, et par sa loi 101 a fait des lois qui touchent le travail, l’école et l’affichage extérieur des commerces.
Le Canada de son côté n’a pas légiférer sur le travail ou l’enseignement, il laisse le soin aux 10 provinces et 3 territoires de décider dans ces domaines. Ainsi une ou deux provinces sont bilingues comme le Manitoba mais encore là cela veut dire que le gouvernement de la province donnera des services dans les deux langues à leurs citoyens mais ne s’impliquent pas dans d’autres sphères de la vie comme l’éducation ou le travai ou encore l’affichage. Résultat : on assiste à une assimilation des francophones du reste du pays.

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Ecrit par: stadak 17-09 à 14:16

Je suis d’accord avec Diego.

Dans les années 80, on était sur une autre planète au centre-ville de Montréal.

Le Québec a fait des bonds de géant en matière d’intégration des cultures et de la valorisation du français.

J’ai pris une chambre au Reine Elizabeth cet été et, non seulement étais-je accueilli en français, sans avoir prononcé un seul mot qui aurait révélé mon idendité linguistique, mais tout le personnel était francophone, ou presque.

Une telle chose aurait été inconcevable il y a 20 ans.

De plus, les communautés anglophone et allophone sont beaucoup plus présentes dans la culture québécoise qu’il y a 20 ans. Prenez le simple exemple de Normand Brathwait qui amenait des artistes noirs montréalais inconnus du grand public sur les ondes de Télé-Québec au début des années ’90, de séries télévisées comme Omerta qui mélangeait les communautés italienne et francophone au petit écran. De groupes comme Men Wihout Hats ou The Box qui sortaient de Montréal pour faire des tournées au Québec, en étant capables de parler en français à leur public ou encore, plus incroyable encore, d’entendre le maire de Westmount s’exprimer en français dans une table ronde à TQS.

Tous ces exemples qui paraissent naturels aujourd’hui témoignent d’une évolution dans laquelle la société francophone est passée du statut de Second Violon à celui de Chef d’orchestre.

Un orchestre dans lequel il y a plusieurs « sections linguistiques », mais un orchestre où la partition est en français.

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Ecrit par: Caroyan 17-09 à 14:36

Vraiment intéressant cette discussion.
Pour tout vous dire, je suis conseiller en voyages à Laval depuis 18 mois.
Quand je vivais en France, j’ai travaillé pendant 6 ans en tant que conseiller en voyages à Paris et je devais plus parler anglais qu’ici au Québec.
Sur 200 clients, j’en ai 1 qui me parle en anglais et les fournisseurs travaillent tous en français.

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Ecrit par: epervier 17-09 à 14:52

QUOTE: Si il y a des anglophones dans la pièce, je comprends que par égard pour les personnes présentes, on utilise l’anglais

Et s’il y a des Francophones dans une assemblée anglophone…..est-ce que par égard pour eux on utilisera le Français????????

C’est çà le problème, les Francophones ont toujours fait preuve de beaucoup trop d’égard……de politesse….d’aplat-ventrisme…..de complexe du colonisé……

You’re the only one to speak english my friend, lets go, la gang…..parlons anglais pour pas que monsieur se sentre mal à l’aise…..un peu d’égard voyons….alors pourquoi cet Anglophone ferait-il l’effort de parler Français????

Stie d’caves de Québécois…..parfois.

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Ecrit par: JayJay 17-09 à 19:02

Dans mon ancienne boîte de Parisiens, à la dernière réunion annuelle, où je n’étais évidemment pas – ils ont dit à tout le monde qu’il fallait « Think global ». Kessé ça?, j’ai demandé à mes ex-collègues. Eh ben j’en ai appris une bonne, pauvre ignare que je suis. « Think global », ça veut dire « Speak English ». Les cheufs de la boîte, en majorité des Français, ont décidé que pour aider le « team building », il faudrait que les employés parlent plus anglais. Entre eux. Entre Français.

Esti de caves de Français (des fois). Ils ont attendu que la Québécoise sacre son camp pour inventer une politique pareille. C’est sûr que je serais montée au créneau, j’avais failli défenestrer un des boss quand il avait lancé que le Canada c’était comme les US et que de toute façon on devrait tous parler la même langue (euh, il n’avait pas l’esperanto en tête, est-ce utile de vous le mentionner).

Évidemment mes collègues de même niveau hiérarchique que moi étaient outrés. L’ironie, c’est que la vaste majorité de nos collègues américains était archi-archi bilingue, et au moins trois d’entre eux étaient parfaitement trilingues; ma collègue suédo-canadienne (anglophone) étant absolument parfaitement quadrilingue. Mais bon, les cheufs avaient décidé qu’il fallait qu’on se parle anglais entre nous.

Au Québec, il y a une loi qui oblige les compagnies au-delà d’une certaine taille à fonctionner en français. Il y a une exception pour les petites compagnies. Évidemment, même dans les grandes, il y a des doutes quant à l’application de la Charte. Personnellement, ma boîte, très francophone, doit obligatoirement fournir un certificat de francisation pour chaque offre de services qu’elle présente au gouvernement provincial. Sans cela, nos propositions sont déclarées non conformes. Mon poste était soi-disant « bilingue » également, mais honnêtement, je ne me suis servi de l’anglais que 2 ou 3 fois (et une autre personne aurait très bien pu faire le travail à ma place).

Bref, y a encore pas mal de boulot à faire.

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Ecrit par: stadak 17-09 à 19:33

Jay Jay, t’es-tu la seule Québécoise qui a de l’allure à Gatineau ?

Moi qui croyait que tout le monde était vendu au Canada anglais en Outaouais !

Si les ontariens savaient comment pensent cette catégorie de gaulois soumis dont tu nous parles, ils essaieraient de faire un échange avec le Québec.

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Ecrit par: Zogu 17-09 à 20:13

On se souvient qu’après la conquête franco-normande de l’Angleterre (en 1066), les nobles anglais se sont mis à parler franco-normand entre eux. Peu importe que les deux nobles soient saxons, angles ou norses… le franco-normand, c’était la langue de la noblesse; il fallait « faire comme les nobles ».

Y aurait-il un parallèle à faire…?

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Ecrit par: JayJay 17-09 à 20:54

Je pense que… oui.

QUOTE: t’es-tu la seule Québécoise qui a de l’allure à Gatineau

Je pense que… oui!

Mais j’suis pas de Gatineau, je vis juste là! Les gens de l’Outaouais ont une mentalité très différente du reste du Québec; les aspirations nationalistes sont très peu prisées ou très peu avouées; les expressions régionales sont teintées d’anglais (« faire sûr », « j’assume », « en autant que je suis concerné »…). C’est très difficile de concilier fonction publique fédérale (principal employeur de la région) et vélléités nationalistes ou francophiles. Quand j’ai envoyé mon c.v. à mon présent boss, étant donné que la date limite était dépassée et que je n’avais pas encore de c.v. français, je lui ai envoyé mon c.v. en anglais. L’entrevue s’est super bien passée… mais à un moment donné, il m’a demandé plutôt agressivement pourquoi j’avais fait ça. Il m’a avoué qu’il était passé à 2 doigts de jeter mon c.v. aux poubelles, même si j’étais de loin la meilleure candidate.

Je viens de passer les examens d’anglais de la fonction publique : zéro faute. Pas une seule. Ils m’ont donc classée comme « exemptée à vie » de tout examen d’anglais. Je suis bilingue, je suis bien contente de l’être mais jamais je ne m’aplatirai devant des anglophones. Dans mon ancienne job à Gloucester, ça gênait visiblement lorsqu’un de mes collègues (franco-ontarien) et moi parlions français. Les autres collègues faisaient des blagues ou alors quittaient carrément la pièce. Le grand boss, dans un moment de colère contre un de nos sous-traitants montréalais, a crié que tous les francophones étaient des idiots. Parler français, c’est un geste politique dans la majorité du Canada. Je ne vis plus à Montréal, mais ceux qui y vivent, ne me dites pas que ça ne vous est jamais arrivé d’être « gêné » de parler français – dans l’Ouest, à NDG… L’anglais, c’est pas qu’une langue, c’est une épidémie.

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Ecrit par: schumarette 17-09 à 21:26

QUOTE:Et bien ton avis n’est pas le bon… La réunion en question se déroulait dans une multinationale avec plus de 10 000 employés à travers le monde. Et le « Chef d’entreprise », que je n’ai jamais vu en dehors de sa photo à la une du journal interne de l’entreprise, était à l’époque espagnol me semble-t-il…

Je ne dis pas que mon avis est le bon, je le donne, c’est tout !!

Et je trouve ridicule de parler anglais lorsqu’il n’y a que des français dans la pièce. Que ta boîte est 10 000 employés à travers le monde n’est pas une excuse. Les 10 000 employés n’étaient pas en vidéo-conférence non ?? Je connais pleins de gens qui travaillent pour une multi-nationale, avec des milliers d’employés à travers le monde et eux n’emploient pas ce procédé. Je reste donc convaincue que c’est une forme de snobisme.

Alors tant mieux pour toi si ça t’a appris à parler l’anglais, mais ne me dis pas que mon avis n’est pas bon ! Pour toi, peut être, mais pour les défenseurs de la langue française, je pense que mon avis tient la route. Entre francophone, pourquoi parler une autre langue ???

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Ecrit par: tof 18-09 à 1:18

QUOTE: Et s’il y a des Francophones dans une assemblée anglophone…..est-ce que par égard pour eux on utilisera le Français????????

Oh que c’est bien dit !!! Pas aussi beau que la merveilleuse métaphore sur les chefs d’orchestre et les partitions de Stadak certes, mais c’est rempli de vérités, parce que tout le monde croit bien connaitre la réponse !!
Allez pour la peine je recite aussi la citation de stadak
« (…) La société francophone est passée du statut de Second Violon à celui de Chef d’orchestre.
Un orchestre dans lequel il y a plusieurs « sections linguistiques », mais un orchestre où la partition est en français. »

QUOTE: Et bien ton avis n’est pas le bon…

Totof06… je veux pas faire le défenseur de l’opprimée, mais dire qu’un avis n’est pas le bon alors qu’il s’agit justement d’un avis, c’est un peu abusé, je pèse mes mots et je comprends le désarroi de Shumarette face à ta réponse

Débat en tous cas très intéressant !

En ce qui me concerne, voici très rapidement mon avis sur le sujet.
Je viens de trouver une job à Montréal, quartier Atwater connu pour être pas mal anglophone, et ça s’entend de toute façon !
C’était il y a un peu plus de 2 semaines, quand le téléphone sonne chez moi et qu’une voix en anglais se dit très intéressée par mon CV sur Monster… La personne me demande de lui envoyer mon CV en anglais, ce que je fis expréssement bien entendu ! Enfin pour l’histoire je lui ai envoyé un vieux CV en anglais qui datait de mon arrivée ici et qui n’était franchement pas fameux; je lui ai envoyé celui-là en disant qu’elle recevrait dans les 2 prochaines heures mon CV en anglais actualisé… Voila qu’elle me rappelle, toujours en anglais of course, pour une entrevue le lendemain jeudi.
L’entrevue en question s’est déroulée entièrement en anglais, je me suis fait « cuisiner » par quatre personnes, mais l’ambiance s’est rapidement détendue, c’est limite si je n’étais pas déjà en train de commencer… moi qui attendait avec impatience depuis 4 mois mon « Vous commencez lundi », je n’ai eu droit qu’à un triste « What do you think about beginning next Tuesday ? » Et oui le lundi en question, c’était la Fête du Travail au Québec.
Et depuis ce fameux mardi, cela fait donc deux semaines que je travaille dans un milieu entièrement et presque exclusivement anglophone: conférences téléphoniques en anglais, (« conf-call haaannn » ), réunions de travail en anglais, et simples discussions de travail en anglais… les premiers jours : c’est chaud ! Et c’est crevant. Mais on s’habitue.
J’ai par contre remarqué, qu’à part la présidente de la boite, une anglaise pur souche qui, en bonne anglaise, ne parle pas un mot de français , les autres employés anglophones font l’effort de me parler en français lors de petites discussions en seul à seul sur un projet ou sur un problème quelconque. Dès lors qu’on est plus de deux, l’anglais reprend le dessus automatiquement sauf quand je me fais chicaner ou que mes collègues me parlent volontairement français pour s’exercer… dur de cacher qu’on est français de France et tout ce que ça peut impliquer au québec, ou plutôt qu’on a peur que cela puisse impliquer, parfois

Tout ça pour dire… que je n’aurais jamais eu cette opportunité de travail là si je ne parlais pas un mot d’anglais. Ils n’attendent pas de moi que je sois bilingue, ils avaient bien compris pendant l’entrevue que je ne l’étais pas, mais ma foi, je me débrouille, je sais suivre ce qui se dit et participer lors d’une conférence téléphonique ou d’une réunion de travail, et ça ils l’ont compris. Mais ils m’auraient fait faire un 180° direct si ils avaient senti que je ne pourrais pas suivre les conversations, ciao bye bye.

Moi qui m’attendais à travailler dans une entreprise francophone au québec, me voilà en plein centre-ville de Montréal dans une entreprise anglophone. Même si c’est sûrement plus « fatiguant », surtout au début (je pense et j’espère que d’ici quelques semaines ou quelques mois je rentrerai moins fatigué d’avoir eu à me concentrer pour ne pas louper un mot qui souvent, est le mot clé à ne pas rater), je trouve que pour une première expérience québecoise, c’est très enrichissant personnellement. Et forcément, l’aplat-ventrisme a encore bien fonctionné, mais c’était pour la bonne cause on va dire… D’autant plus qu’en tant qu’immigrant depuis 4 mois ici à Montréal, je ne vais pas commencer à l’ouvrir ou à refuser une job parce que l’environnement linguistique de celle-ci est en anglais et que je peux me le permettre.

Certains d’entre-vous ont dit à juste titre, c’est mon opinion en tous cas, que le québec ne pouvait pas ignorer ou systématiquement refuser l’anglais, surtout si on considère sa position géographique et son principal partenaire économique qu’il n’est nul besoin de nommer bien entendu. Evidemment, les 400 d’histoire du Québec et son combat contre l’envahisseur anglais et américain vont complètement à l’encontre de cette réalité économique aujourd’hui… mais je crois malgré tout, quand je me balade sur le plateau en rentrant du travail (quel contraste linguistique dans le métro, dans les rues !) ou encore à Québec même si c’est plus rare (j’y vais demain !), que le français du Québec a encore de beaux jours devant lui

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Ecrit par: peanut 18-09 à 8:22

juste pour ça, je préfère la ville de québec!

Je parle en français 99.99% du temps dans mon travail et dans la vie de tous les jours…je suis peut-être trop exigeante, mais ça m’insulterait quasiment d’avoir à fonctionner presque exclusivement en anglais au québec… enfin, ça dépend des professions il faut dire… mais quand même…

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Ecrit par: totof06 18-09 à 9:23

QUOTE: Totof06… je veux pas faire le défenseur de l’opprimée, mais dire qu’un avis n’est pas le bon alors qu’il s’agit justement d’un avis, c’est un peu abusé, je pèse mes mots et je comprends le désarroi de Shumarette face à ta réponse 

J’ai écrit cela uniquement car, dans ce cas là, le Chef d’entreprise n’etait pas francais mais Espagnol. Peut-être cela serait-il mieux passé avec un smileys ?

QUOTE: J’ai par contre remarqué, qu’à p… (texte tronqué)

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